N. Sarkozy et le nouveau livre interdit ?

Le nouveau livre de l'historien à succès, Paul-Éric Blanrue : « Sarkozy, Israël et les juifs », dont l'éditeur est Belge, devait sortir prochainement en France.

Ce livre, rempli de révélations sur les liens cachés de Sarkozy avec la CIA par exemple, mais aussi les tenants et les aboutissants de sa politique pro-Israëlienne, ne verra pas les vitrines des librairies en France.

Une enième tentative du Président d'interdire un ouvrage qui le gêne ?

Pas du tout.

Son contenu n'a pas eu besoin d'être porté devant les tribunaux, puisqu'au mépris total de la liberté d’expression, c'est le distributeur français de son éditeur qui a tout simplement décidé de ne pas le diffuser.

 

L'éditeur belge, Marco Pietteur, semble surpris par la réaction de réseaux de distribution qui refusent de placer le Titre dans les librairies en France.

Pourtant ce mode de censure a commencé lors de la publication du livre sur le remodelage du Grande Moyen-Orient de thierry Meyssan, "L’Effroyable imposture 2 ."

À l’époque, plusieurs grands éditeurs ont renoncé à le publier face aux menaces des distributeurs. En définitive, Jean-Paul Bertrand et Antoine Gallimard ont dû ruser pour contourner cet obstacle.

Grâce à la concentration économique dans le domaine de l’édition, la censure politique ne passe plus par des institutions publiques, mais par de grands groupes privés.

À défaut de pouvoir interdire le contenu d’un ouvrage, on en empêche la présence en librairie. Le « lobby pro-Israélien » est-il intervenu pour dissuader les grands médias de mentionner l’existence de ce dernier Titre, que ce soit dans des articles ou en acceptant des publicités payantes… ?

 

Pour l'historien Paul-Eric Blanrue, le sujet en cours est tout aussi explosif : les liens entre le président de la République française et la colonie juive de Palestine.

Sur le site de l'auteur, on peut lire que « diplômé d'histoire, Paul-Éric Blanrue a entrepris depuis vingt ans un travail de démystification qui œuvre pour la promotion de l'hygiène préventive du jugement. Ce que l'on appelle dans un langage moins ésotérique : l'esprit critique.

Pour lui, il est important de ne pas se satisfaire des réponses toutes faites qui masquent et soutiennent les intérêts suspects de groupes qui ne le sont pas moins.

Paul-Éric Blanrue a fondé en 1993 le Cercle zététique (du gr. zêtein, chercher, la zététique est " l'art du doute ").

Il a quitté la présidence du CZ en 2003 pour se consacrer à l'écriture. Il collabore à la revue Historia. »

 

Dans son nouveau livre, l'Historien conte la position particulière de N. Sarkozy face aux partisans du sionisme dans notre pays.

Après avoir brossé la situation aux USA où, écrit-il, «l'adhésion au sionisme est presque à part égale dans tous les partis, au point que le Secrétaire d'Etat est forcément sioniste, par tradition… »  , Nicolas Sarkozy, considérant la France comme une Amérique en devenir, a joué la carte du rapprochement avec les pro-Israëliens de façon parfaitement volontaire, c'est-à-dire sans y être obligé.

Ainsi, tandis que la position française était traditionnellement dans un équilibre des rapports avec Israël et les arabes, depuis 2007 notre pays qui compte une des plus grandes communautés Juive, offre à l'idéologie sioniste une base stable de propagation.

Même en 1980, les leaders du CRIF préconisaient une attitude indépendante ou modérée vis à vis d'Israël, au point d'avoir été accusés de soutenir la cause Palestinienne à 'époque.

L'Historien mentionne entre autre un site sioniste sur internet dénonçant les juifs qui ne sont pas sionistes ou combattent le sionisme, pour les livrer à la vindicte populaire juive, en vue de quelques ratonnades expiatoires certainement !

 

Afin de copier le lobby pro-Israëlien US, Sarkozy a invité les policiers Israëliens à venir former les forces de l'Ordre françaises en vu d'une Antifada des banlieues.

Jouant sur la peur de l'Autre dans l'esprit des français, il associa « musulman » à « terroriste en puissance », et « Juif » à « Sioniste », au point que l'accusation d'anti-sémitisme devait toucher par la suite tous ceux qui critiqueraient la politique pro-Israëlienne de la France.

 

L'historien fait remarquer que le terme « lobby juif » est une aberration du langage en ce qu'il vise à permettre au final d'associer tout juif au sionisme, qui n'est qu'une idéologie politique, partagée par des non-Juifs (Bush par ex) et des non-pratiquants du judaisme (comme des juifs laïcs par exemple).

Il ne croit aucunement à un tel lobby dans les faits.

Le sionisme est organisé dans notre pays en différentes organisations très actives ne couvrant pas toute la communauté juive.

Son précédent ouvrage, « Le Monde contre soi – Anthologie des propos contre les juifs, le sionisme et le judaïsme » n’a pas bénéficié d’une seule ligne dans les grands journaux parisiens, mais, bien étrangement a valu à l'auteur d’être invité au salon des écrivains du B’naï Brith !

Un arrêt particulier sur le Chapitre 3 : « Sarkozy, l'homme des réseaux américains. »

L'auteur y traite de l'adoubement de N. Sarkozy par le lobby pro-israélien américain, comme le American Jewish Commitee (AJC).

Nicolas Sarkozy est passé par les États-Unis pour aller vers Israël, et non l’inverse. On voit bien qu’aujourd’hui, alors qu’il a perdu une partie de sa crédibilité auprès d’Obama, il est toujours autant pro-israélien que durant sa campagne électorale. Lorsque, le 24 janvier 2009, la France a envoyé la frégate Germinal lutter contre les livraisons d’armes à la résistance palestinienne, à ma connaissance, les États-Unis n’ont pas joué de rôle direct : cette opération a été réalisée entre Israël, l’Égypte et la France. Par ailleurs, Sarkozy n’a pas besoin des États-Unis pour se déclarer « partisan inconditionnel de la sécurité d’Israël », même s’il est évident que ce rapprochement participe d’une « atlantisation » plus générale (envoi de troupes en Afghanistan, retour dans l’OTAN, etc.)

L’essentiel du livre répond toutefois à une autre préoccupation : la description des réseaux sionistes français et la façon dont l’actuelle présidence répond à leurs attentes, voire les devance. Il passe en revue des cas connus et moins connus : quel est le parcours du patron de la LICRA ? Qui sont les principaux « poissons-pilotes » d’Israël en France ? Quelles associations intentent systématiquement des procès aux chercheurs indépendants qui critiquent Israël ? En quoi la loi Gayssot est-elle la clé de voûte de la dictature de la pensée unique actuelle ?

Dans un livre destiné au grand public et qui se veut lisible, l'Historien relate nombre d'évènements oubliés par l'actualité : « les informations sont oubliées par l’opinion, et l’accumulation de celles-ci dans les journaux, loin d’alimenter les cerveaux de nos contemporains, contribue à tasser les données dans les couches sédimentaires inférieures. Mieux encore : l’abondance d’informations (avec la prime données aux faits divers) fait oublier le sens général de l’histoire qui se déroule devant nous. » 

Lire une interview de l'auteur 

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ATTENTION : Le livre sur amazon mentionné en lien dans les commentaires ci-dessous, est celui d'un général de Tsahal : rien à voir. C'est juste une contre-opération….