Cela faisait quelques mois que le remaniement ministériel, sorte de « Tournez Manège » politique était dans les tuyaux. Des mois qui furent bien longs du point de vue médiatique et par dessus tout journalistique, et où toutes les rumeurs et autres manigances furent aux rendez vous, pour au final se régler en 48h. Retour sur un week end agité, et sur le retour Gaulliste au sein de l’Elysée.

 

 Samedi 13 Novembre, dans la soirée, la nouvelle tombe. Le gouvernement politique Français par le bras de son leader, le premier ministre, François Fillon, remet sa démission au grand complet, démission entérinée par le chef d’état de l’hexagone. Une question est alors sur toutes les lèvres, qui va devenir le nouveau premier ministre, et qui composera le nouveau gouvernement?

Pas le temps de vraiment tergiverser pour les hordes de postulants. Dimanche 14 Novembre, aux aurores, le tout nouveau tout beau, Premier Ministre est nommé, il s’agira de Monsieur François Fillon. Un changement incroyable, que dis je, une vraie surprise, qui au final montre bien que ce fameux remaniement, risque en soit d’être une grande farce politique.

Aux alentours de 20h15, Claude Guéant, s’avance sur le parvis de la demeure Présidentielle, et fait l’annonce des nouveaux membres du gouvernement.

Exit, Borloo, Morin, Amara, Yade, etc… et bonjour à la « famille » Gaulliste. Vous l’aurez bien compris, le temps de l’ouverture est terminé, et il faut maintenant préparer 2012. Un gouvernement de campagne pour certain, un gouvernement sans diversité pour d’autre. Au final l’ex famille RPR prend le pouvoir et prépare en catimini l’avenir.

 

6 mois que l’ont attendaient un bouleversement significatif suite aux diverses descentes prolétaires sur les pavés. Au final, la plus attrayante des télés réalités politique aura accouchée d’un bien piètre résultat. Un grand gagnant malgré tout est à signaler dans toute cette refonte ministérielle, à savoir notre premier ministre Sarthois, Monsieur François Fillon. En effet, celui ci à réussi à imposer à la présidence, bon nombre de ses proches politiques, renforçant ainsi son pouvoir à la tête de l’état Français.

Digne héritier de la famille Gaulliste, Monsieur Fillon, au prix d’un incroyable tour de force, à fait venir ou le cas échéant, rester, d’anciens poids lourds du RPR, comme par exemple, Juppé, Baroin, Alliot Marie, Lemaire, Ollier, Montchamp, faisant ainsi cohabiter les Chiraquiens et Villepinistes.

 

Il va falloir s’y habituer pour notre président, Le premier Ministre n’est plus décidé à jouer les faire valoir et à lui aussi décider de s’entourer et jouer sa carte à fond. Deux « cour Royales » vont donc devoir travailler ensemble, mais à quel prix? Fillon est il en passe de devenir Calife à la place du Calife? Possible, et cela en prend bien le chemin visiblement.

 

Cependant, il est malgré tout étonnant, de voir que notre Président, à laisser les Familles Chiraquiennes et Villepinistes s’enclavées de la sorte aux plus hautes fonctions. Qui plus est sans rien dire ou presque. Ne serait ce pas là encore, un coup astucieux de Nicolas Sarkozy, qui préfère avoir sous les yeux ses dangers potentielles pour 2012, à l’image de la politique pratiquée en son temps par le Roi Soleil qui avait fait venir à sa cour et surtout sous ses yeux acérés, les nobles de la nation prêt à tout pour le renverser?

 

Il est peu probable que Sarkozy n’est pas une idée derrière la tête en agissant de la sorte, d’autant plus qu’en se privant « volontairement » ou presque de Borloo et Morin, il perd une partie importante de l’électorat Centriste pour les prochains urnes. De nouveaux adversaires potentiel donc pour sa propre succession mais après tout, cette division centriste ne va t’elle pas finir par servir l’UMP déjà tiraillée par sa scission des Villepinistes? Sans compter, qu’en éjectant Amara, Yade et Dati (en son temps), le message est désormais clair, le temps de l’ouverture ethnique est lui aussi fini et là encore l’électorat banlieusard va s’en trouver délaisser.

 

Un retour donc aux fondamentaux politique pour le gouvernement Fillon III, où les mixités et autres parités politiques et ethniques sont terminées, et où très clairement la succession est lancée. Le but est donc de se resserrer et de travailler dans l’unité au détriment d’une ouverture qui finalement n’aura pas été une sinécure. Réponse en 2012, pour le bilan de ce nouveau gouvernement, à moins que d’ici là, Fillon IV, fasse sonner le glas de Fillon III. Tout est possible avec ce gouvernement, et quelques chose me dit que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.