La crise et la non résolution de l’insécurité (après 8 ans de promesses du ministre-candidat devenu Président Nicolas Sarkozy) semblent avoir eu raison de la confiance du peuple venant des couches populaires mais surtout des électeurs traditionnels de la droite. Deux elections où le parti présidentiel a été faible : les européennes où ils ont été "vainqueurs" par défaut, en tête avec 28% des voix et une très forte abstention; les régionales où ils ont perdu le titre de premier parti de France derrière un PS portant quasi-moribon et cette même et trop forte abstention.
Afin de retrouver les vents porteurs des victoires electorales, l’UMP retrouve ses caciques. Arrêt de l’ouverture à gauche et retour à l’appel à des ministres de droite, de tendances centristes (Tron, Baroin) afin de faire taire les tensions internes; mais surtout revenir aux thèmes porteurs de l’insécurité, de l’immigration et de l’identité nationale.
Burqua, polygamie musulmane, caillassage de bus dans les banlieues, violences scolaires sont la priorité; les discours néo-marxiste du Président en pleine crise économique sont déjà oubliés.
Aujourd’hui encore, Nicolas Sarkozy a traité de la violence scolaire devant les préfets, procureurs généraux, recteurs et inspecteurs d’académie réunis à l’elysée. Il promit d’être "intraitable" comme au plus grandes heures de la campagne présidentielle. Il reprend les accents de premier flic de France, celui de 2002 et de 2007.
Bien sûr ces sujets sont sérieux, importants et concernent les Français, mais à deux ans des prochaines présidentielles il semble essayer de retrouver un nouveau souffle dans l’électorat traditionnel de la droite et dans les couches populaires. Mais la sauce ne prend plus vraiment, le mirage est trop visible. Le bon peuple est-il blasé de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy depuis 2002 et dont il ne sent pas l’efficacité ?
Ce virage droitier qui lui est plus traditionnel suffira t-il pour imposer sa candidature en 2012 ? Sans doute pas, même si ce style semble mieux lui correspondre. Le retour des centristes au gouvernement, enterrant l’ouverture, ne suffira sans doute pas non plus à refaire de l’UMP une machine à victoire présidentielle.
Les Français semblent être ailleurs et ne plus trop croire au messianisme politique; l’Europe, la crise. Ils sentent de plus en plus que les politiques ne peuvent plus rien à part des palabres.