Les commémorations à l'occasion du troisième anniversaire de la mort du leader Palestinien Yasser Arafat se sont soldées par un affrontement généralisé entre les partisans du Hamas et ceux du Al-Fatah. Le bilan est de neuf morts et de centaines de blessés.
Les nationalistes du Al-Fatah, parti de l'ancien et de l'actuel président de l'autorité palestinienne, ont en effet profité de cette commémoration pour se réunir par milliers pour la première fois depuis la prise de contrôle des Territoires par le parti adverse du Hamas.
Après les affrontements, dont les deux parties se rejettent la responsabilité, les questions demeurent : comment les Palestiniens peuvent-ils prétendre à un État indépendant s'ils sont incapables de montrer un semblant d'unité et de pouvoir présenter aux Israéliens une autorité à laquelle tous se soumettent ? Car ces affrontements, provoqués ou non, interviennent alors que les discussions entre Palestiniens et Israéliens venaient de reprendre.
Je crains que plus une solution aux problèmes palestiniens se rapproche, plus la lutte entre partis pour la prise du pouvoir se fasse violente… ce qui ne fera que retarder indéfiniment les pourparlers de paix avec l'autorité israélienne. L'Histoire nous a appris que c'est souvent ce qui se produit après le départ d'une force d'occupation, le continent africain tout entier en est hélas le vivant exemple où les forces politiques divergentes combattent encore des années après la décolonisation.