Saab au bord du gouffre

L'usine Saab de Trollhättan, dans le sud-ouest de la Suède.

L'avenir de Saab, le constructeur automobile suédois fortement déficitaire, paraît de plus en plus incertain.

Abandonné mardi par son propriétaire, General Motors, le constructeur automobile n'avait guère plus d'espoir qu'en l'intervention in extremis du gouvernement suédois.

 

 

Mais lors d'une conférence de presse depuis Stockholm, mercredi, la ministre des Entreprises, Maud Olofsson, a clairement indiqué que son gouvernement n'avait nullement l'intention de prendre l'argent des contribuables pour venir en aide à Saab.

« L'État suédois n'est pas prêt à posséder des usines automobiles. Nous ne jouons pas au Monopoly et les contribuables n'ont pas demandé de devenir propriétaires d'usines », a-t-elle déclaré, avant de préciser que « les électeurs m'ont choisi parce qu'ils veulent des garderies, des policiers et des infirmières, pas pour acheter des constructeurs automobiles qui font des pertes ».

Ce sont d'ailleurs ces pertes chroniques chez Saab, une entreprise qui n'a pas fait de bénéfices depuis plus de dix ans, qui rendent une possible reprise par une tierce partie peu séduisante.

« Aujourd'hui, Saab a deux choses à vendre : une marque et une usine. Mais en ce moment, personne ou presque ne cherche une usine. Ne reste donc que la marque, mais là encore il y a peu d'entreprises en bonne santé », a expliqué à l'AFP Mikael Wickelgren, un expert suédois de l'industrie automobile.

Saab emploie près de 4100 personnes, dont 3700 à sa seule usine de Trollhättan, dans le sud-ouest de la Suède. Les syndicats des travailleurs craignent que la fermeture éventuelle de Saab entraîne la disparition de plus de 15 000 emplois à travers le pays en raison de l'onde de choc chez les équipementiers.

Mardi, General Motors a confirmé son intention de se départir entièrement de Saab afin que l'entreprise puisse devenir « entièrement indépendante au premier janvier 2010 ».

Sans repreneur, il n'y a pas d'autre option pour Saab que de déclarer faillite et être liquidé.

Une réflexion sur « Saab au bord du gouffre »

  1. Les Saabs!
    Bonjour encore une !pourtant de très bonne voitures un peu cher mais durable et a bord
    des quelles ont se prenais pour un pilote d’avion avec la clef de contact entre les sièges ,d’ailleurs la première vocation de Saab est la construction d’avions !
    Encore un savoir faire qui disparait !

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