Rubrique pour nous enlever le mot crise de la bouche n°1: les habits

 

Pour ne plus entendre le mot crise dans toutes les bouches, à propos de tout, chaque jour, je propose une petite rubrique afin de trouver des solutions alternatives au grand commerce, aux besoins créés de toute pièce par ceux qui ont tout intérêt à nous faire croire que sans cette dépense là, je ne suis rien.

 

Aujourd’hui, un sujet qui peut sembler superficiel, mais qui avouons le, nous concerne en partie tous, sauf ceux qui ont trouvé l’habit de leur vie et qui le traîne comme un fidèle camarade depuis des décennies.

 

L’habillement.

 

Je me suis fixée l’objectif, dans ma démarche qui vise l’application systématique d’une consommation en lien avec le développement durable, de ne plus m’acheter un seul habit neuf ici bas, malgré quelques échecs dont je m’afflige, cela marche plutôt bien depuis déjà 3 ans.

 

N’ayant pas les moyens d’investir dans des habit bio, écolo, et griffés d’une étiquette équitable, je m’en suis remis aux fripes, dépôt ventes, au troc et à la récupération.

 

Pour rassurer les sujets sensibles, on me complimente encore chaque jour sur mon style, qui ne m’est pas complètement indifférent, je l’avoue. Et je répond peut être un peu trop fièrement: pas cher, et… pas neuf!

 

Il existent plusieurs types de lieu où se procurer soit de petits trésors, soit de la qualité (souvent des habits qui datent, fait en France ou/et à la main, et qui ont une durée de vie bien supérieure à ce que l’on nous propose aujourd’hui) soit bien sûr les deux.

Les friperies associatives, où des particuliers font dons de leurs habits et l’argent ainsi donné par les autres particuliers qui les achètent servent à financer des emplois basés sur la solidarité et la seconde vie des objets.

Les vestiaires tenus par des associations comme le Secours populaire ou La Croix Rouge sont eux aussi ouverts à tous : les bénéfices servent à financer des actions de solidarité de plus grande ampleur. Pourtant, les a priori nous poussent à croire que ces lieux sont destinés aux personnes dans le besoin. En fait, en achetant des vêtements de seconde (ou plus) main, on peut s’inscrire dans une véritable démarche de développement durable tant humain qu’environnemental.

Il y a aussi des friperies type magasin qui gèrent une partie de leur stock en dépôt vente et qui propose donc de chiner des vêtements de seconde main.L’occasion aussi de revendre ses propres vêtements.

Enfin, les braderies, et le plaisir (ou l’inverse) de fouiner. On peut aussi troquer, recycler des habits en se mettant, même à minima, à la couture.

Enfin, je trouve une partie non négligeable de mes habits dans les poubelles, souvent bien lavés et repassés, n’attendant qu’un repreneur sous peine de finir incinérés.

 

Je n’en pouvais donc plus d’acheter des habits Made in China et compagnie à un coût défiant toute concurrence, car là on se pose l’éternelle question du prix de conception et des conditions des employés nous confectionnant ces vêtements à bas prix, et finalement on s’aperçoit vite que beaucoup de vêtements de moyenne ou plus haute gamme proviennent du même endroit, seule la marge de bénéfices pour les revendeurs changent.

 

Ne souhaitant plus soutenir ce système, et ne voulant renoncer à ma petite passion pour les beaux vêtements, ou les choses pratiques, ou encore et surtout de qualité, je me rend donc régulièrement dans ses friperies, associations, et je guette les poubelles, les braderies et les soirées trocs.

 

Alors bien sûr, j’ai du mal à entendre que s’habiller coûte excessivement cher, cela dépend de l’intention que l’on y met. Les marques qui se veulent plus ou moins prestigieuses et vecteur de l’image d’un certain statut social ne vous vendent souvent guère plus de qualité que celles à bas prix, et les conditions de production sont souvent désastreuses. A part pour des vêtements techniques, des créateur(trices) à petit stock, je ne met aucune confiance dans cette grande illusion qu’est le monde du textile pour vous et moi Mme X, Mr Y.

 

Ma tenue du jour : 12 euros. Echarpe, pantalon, chaussure, pull et bonnet.

 

Il y a sûrement déjà assez de vêtements dans nos placards pour habiller et re-habiller la France entière, alors, on arrête quand, le neuf qui nous tente tant mais qui nous ment ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A voir: friperies et associations près de chez vous

Leboncoin.fr, bien sûr!

Braderies prêt de chez vous