Quand la Révolte gagne l’Occident !!

Mais ou est donc passé le flegme britannique ?

Hier samedi, des milliers de personnes, souvent des étudiants, ont manifesté à Londres et Manchester contre l’austérité draconienne et le quasi triplement des droits universitaires imposés par le gouvernement de David Cameron.

Les protestataires brandissaient des pancartes demandant "un avenir",

On pouvait y lire :"la révolution" ou "le renversement du gouvernement".

"Nous n’allons pas rester les bras ballants devant toutes ces coupes", a assuré Emma Bates, 17 ans. "Une de mes amies m’a dit qu’elle n’irait pas à l’université car elle est terrifiée par les dettes qu’elle devrait contracter", a-t-elle ajouté.

Mister Thatcher, alias David Cameron , n’y va pas par quatre chemins :

Les économies budgétaires prévues par le nouveau gouvernement britannique, visent à quasiment éliminer les déficits publics d’ici à 2014-15.

Elles touchent presque tous les ministères.

Selon des chiffres officiels, elles vont entraîner 330.000 suppressions d’emplois dans la fonction publique.

C’est que l’on ne « rigole » pas,  Outre Manche !

Voyez plutôt, le programme d’austérité qu’a osé proposer le Premier Ministre Britannique à la population, sans qu’aucune concertation, (là encore), n’ait été réalisée au préalable.

Le secteur public – qui emploie 6 millions de personnes – va être durement touché avec 490 000 emplois supprimés.

Une partie importante de ces suppressions de postes proviendra du non remplacement des départs à la retraite et probablement des licenciements.

(Oui vous avez bien lu, on licencie dans les Services Publics Anglais)

Les fonctionnaires qui survivront à cette purge vont devoir augmenter leur contribution aux fonds de retraite à hauteur de 3,5 milliards de livres (4 milliards d’euros)

Le plan prévoit également de réduire de 7 milliards de livres (7,88 milliards d’euros) les dépenses sociales.

La Sécurité sociale coûte actuellement à l’État 109 milliards de livres (122 miliards d’euros).

Des économies qui seront en partie réalisées en modifiant le système d’indemnisation des arrêts maladies.

L’allocation parentale sera allouée en fonction du salaire.

Aujourd’hui, elle est attribuée à toutes les familles, quels que soient les revenus du ménage.

La retraite à taux plein ne sera accordée qu’à l’âge de 66 ans.

Pour l’heure, les femmes peuvent en bénéficier à partir de 60 ans.

La reine Élizabeth II n’est pas épargnée.

Les dons à la famille royale seront gelés à hauteur de 30 millions de livres (33,7 millions d’euros) jusqu’en 2013. Cette décision s’accompagne d’une réduction de 14 % de l’argent versé par l’État à la famille royale.

Sous le coup de ce plan d’austérité, le budget de la BBC, la chaîne publique, va baisser de 14 %.

Les subventions aux écoles et aux services publics de santé ne sont pas affectées par ces mesures d’austérité.

Chez nous, en France, nos dirigeants sont plus subtils, et nous distillent semaine après semaine, ce qui nous attend, mais croyez moi ce ne sera guère mieux :

La preuve :

Le Ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, a déclaré Jeudi qu’il fallait s’attendre à une flambée des prix sur tous les produits alimentaires :

La valse des étiquettes est enclenchée.

Attendez vous à ce que dans les prochains mois, les prix de la baguette de pain, des pâtes, de la farine, de l’huile, de tous les produits de première nécessité, de la viande, subissent une hausse spectaculaire !!. »

La hausse est «inéluctable» (dixit Le Ministre!, alors!!).

Les français seraient ils devenus des "moutons-mougeons" , dociles, acceptant sans broncher le Plan d’austérité

Où sont passés les révolutionnaires de 1789 ?

Les Français se contenteraient-ils de grincher, de ronchonner, sans agir en masse ?

Non, je ne suis pas devenue une militante du NPA.

Mais quand je compare la mobilisation des étudiants anglais, à celle  des français, lors de l’annonce de la suppression des postes dans l’E.N., je reste pantoise.

Quand je pense à  la Sécurité Sociale française qui se meurt, les retraites qui sont gelées, les emplois qui diminuent, la fuite des capitaux, le pouvoir d’achat en berne, et que je compare les salaires, et autres avantages en nature de tous les élus, je me demande si un jour, les français oseront défiler au son de :

« Ben Ali, Moubarak, Cameron…. Sarkozy, t’es le prochain » ?