30 à Strasbourg…

      Vous avez entendu, 21%, pour une augmentation c’est costaud, mais il s’agit de 21% de morts en plus entre janvier 2010 et 2011 ?

      Plus tard, dans le journal, on nous titille avec l’expérience que va tenter Strasbourg. Toute la ville à 30kmh !

      Alors là, on dépasse les bornes kilométriques ! En mettant des radars partout on devrait pouvoir faire fortune. Dès 31 km/h, un point en moins et des euros dans la tirelire. Ma BM, ma Merko, mon Audi sont un piège, sitôt assis au volant. Bon, j’ai une R5 poussive, mais même. Avec les LED permanents, faudra que je pense au limiteur de vitesse dès que je vois le panneau indiquant que la choucroute va me coûter un max.

      Vous avez déjà essayé le 30 ? C’est pas une punition, c’est une horreur. Avec une aiguille pour la vitesse, vous êtes ruinés. Avec un peu d’informatique embarquée, vous ne voyez plus que le chiffre obsédant de 30 et valsent les piétons. Dans les rues du Mont Saint-Michel peut-être !

      Je suggère une loi, on en manque cruellement, qui oblige dès demain les constructeurs à coupler le GPS sur la boîte à vitesses. Dès que le panneau d’une ville adepte de la méthode alsacienne est franchie, ne restent plus que la 1° et la marche arrière, avec plein de bip pour vous endormir !

      Vous imaginez, en plus, que si vous optez pour le vélo et que vos gambettes ont un peu d’entraînement, vous allez aussi perdre des points. Plus de 50 km/h lors d’un contre la montre, Strasbourg ne sera plus ville-étape.

      Et d’abord pourquoi 30 ? Rouler immobile, ce serait formidable. Vous payez la bagnole, l’assurance, la carte grise, l’essence, le parking, l’entretien, le contrôle technique comme si vous rouliez ! Encore un peu et à ce prix-là faudra pousser.

      C’est un bonheur inespéré que le risque zéro enfin atteint avec toutes ces voitures qui roulent arrêtées ! Combien la prime à la casse ?

      Plus qu’un espoir, rouler en marche arrière à – 10, – 15. Un torticolis gratuit, c’est la panacée !

      Il est certain que Ionesco ou Beckett nous en ferait une pièce, un chef-d’œuvre. En attendant Renault, par exemple.

      On nous encourage à nous équiper d’une vache à lait, de race si possible, que l’on trait à notre place et dont on nous interdit de goûter lait et fromage. Le summum du consumérisme capitaliste concentré dans un tas de ferraille.

      Que ceux qui, à Paris, empruntent le périph chaque matin, sans bourse déliée, excusent par avance les incongruités ci-dessus. L’avenir leur appartient, encore plus quand les berges rive gauche seront fermées. Mais on ne peut tout de même pas inviter tous les strasbourgeois à construire le leur ou à venir encombrer le parisien.