Lors des championnats du monde de natation à Rome, l’octuple médaillé olympique à Pékin en 2008 s’est fait battre lors de l’épreuve du 200 mètres libre. C’est un allemand du nom de Paul Biedermann qui a même abaissé le record du monde de Michael Phelps de près d’une seconde. Phelps essuie sa première défaite lors d’une compétition internationale depuis les Mondiaux aquatiques de Montréal, en 2005.  Quelques instants plus tard, le gérant de Phelps a menacé de retirer son nageur de la compétition jusqu’à ce que les nouveaux maillots en polyuréthane soient interdit par la FINA.

 

Le problème avec ces maillots, c’est qu’ils semblent améliorer considérablement la performance des athlètes, car les records tombent l’un après l’autre depuis que les championnats mondiaux ont commencé. Le 400 mètres libre, le 100 mètres dos et le 200 mètres libres sont les derniers records à avoir été battus. Depuis le début de la compétition, cela porte à 15 le nombre de records battus, en date du 28 juillet.  Les modèles 100% polyuréthane sont censés favoriser la flottabilité, et donc la performance, grâce au système d’air-trapping (apparition de bulles d’air). Cette fameuse combinaison est totalement imperméable et assure une flottabilité inégalée, qui peut faire gagner 1,5 secondes sur un 100 mètres aux nageurs.  

 

Et voilà que la FINA interdira à nouveau, en 2010, les maillots qui ont été utilisés par certains nageurs au cours des championnats du monde. Sous toute logique et selon les experts, ces records ne seront jamais battus dans le futur avec des maillots normaux.  Quant à moi, je ne vois pas qu’est-ce qu’il y a de mal à utiliser ces maillots. Si tous les nageurs l’utilisaient, il n’y aurait pas de chicane comme c’est entrain de se passer. Oui, ça améliore les performances de l’athlète, et puis ? Au final, il seront tous égaux et ce sera encore les meilleurs qui gagneront, simplement avec de meilleurs temps qu’auparavant.