Andrea s'interrogeait, dans son dernier article : "Rihanna, la photo de son visage roué de coups" si le fait de montrer l'état des victimes au public servait à prendre conscience et à changer les comportements.

La tradition et le droit penchent plutôt vers la protection des victimes.

Mais ne peut-on penser que les images servent la cause ?

Ma propre expérience me confirme que non, le voyeurisme n'est pas un outil de changement. Je suis parvenu à cette conclusion en regardant la vie de Jésus-Christ sans devenir meilleur moi-même. Par contre en regardant Rocco Siffredi j'ai ressenti de nets changements dans ma personnalité !

A croire que ça ne marche que dans le mauvais sens !

Notre civilisation de l'image est une façon de ne pas résoudre les problèmes en les montrant et en faisant croire du contraire.
On sait très bien qu'en montrant on banalise…

On sait très bien aussi ce qu'il faudrait faire pour éviter les 4000 morts annuels sur la route : mais le jour où les morts auront disparu, les assurances ne pourront plus jouer du risque pour toucher des cotisations.
Une voiture parfaite qui ne cabosse plus, ce sont des milliards de profits qui s'évaporent des caisses de l'UAP.

L'URSS n'a toujours été qu'une vieille vache dans un champ, de la peinture sur de la rouille, mais en occident, cette menace inventée permettait de diriger les investissements vers des armes de guerre plutôt que le social, celles-ci continuaient d'évoluer et font aujourd'hui l'objet de trafics florissants. Tout le monde a ainsi vécu la guerre froide… il n'y a pas plus d'URSS aujourd'hui qu'hier : ce fut un mythe.

Le crime réel profite donc toujours réellement a quelqu'un :

la crise est toujours plus favorable aux gros actionnaires capitalistes que la croissance car elle permet un mode de répartition inégale des richesses… Le chômage n'est donc pas prêt de disparaître des comptes pertes et profits.

On continuera de créer les conditions sociales qui favorisent la propagation du viol, des crimes, des coups…afin de justifier un arsenal policier et une hyper-surveillance qui augmentera la fortune des plus riches et accroitra la misère des pauvres (Taser), les plongeant encore davantage dans la délinquance.

Nous sommes des GOGOS des champs et des villes. nous entretenons ce système pervers qui nous opprime en profitant de ses minces avantages compensatoires.

Nous ne vivons pas dans une société de consommation, mais de consolation. 

La medecine est un Business (cancer du sein), la sécurité l'est devenue à son tour aussi.
La manipulation et la propagande sont élevées au rang de science comme jamais.