Right to Die : film hommage ou télé voyeurisme ?

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          Un professeur d'université américain, agé de 59 ans et résidant en Grande-Bretagne a décidé de recourir au suicide assisté. Les derniers instants de sa vie  immortalisés sur pellicule et certainement le début d'une nouvelle polémique.pic5.jpg

 

 

 

 

 


La diffusion des derniers instants du professeur Craig Ewert.

http://fr.youtube.com/watch?v=XlD7mjLEjB8

La chaine de télévision britannique Sky Real Live a donc décidé de diffuser ce documentaire, tourné par le réalisateur canadien John Zaritsky, en 2006 à Zurich. Le professeur Craig Ewert atteint de la maladie de Charcot (maladie neurologique évolutive) a décidé de faire appel à l’association Dignitas, spécialisé dans le suicide assisté, pour mettre un terme à ses souffrances.

Un film documentaire qui soulève déja le débat et la polémique. Madame Mary Ewert estime pour sa part, qu’elle ressent ce film comme un hommage rendu à son époux.

http://www.dailymail.co.uk/news/article-1093091/Viewers-broadcast-suicide-film-Brown-says-matter-conscience.html

Je considére ce documentaire comme un film pédagogique, ou un être humain prend la décision de partir dans la dignité, entouré des siens. Bien évidemment il ne faut pas tomber dans le piège de la télé-voyeurisme, ou la mort d’un être humain deviendrait soudainement un divertissement. Il ne faut pas tomber non plus dans la promotion du suicide assisté.

Chacun à son opinion, cet article est rédigé pour vous, pour vous permettre d’exprimer vos opinions concernant le suicide assisté, et si la chaine de télévision britannique a eu raison de diffuser ce documentaire.

 

8 réflexions sur « Right to Die : film hommage ou télé voyeurisme ? »

  1. Permettre l’Euthanasie… Vaste débat ! On sait très bien que celles et ceux qui sont contre
    [b]cette mort légale administrée à la demande express d’un(e) malade confronté(e) à la souffrance psychologique et physique, ont un raisonnement tout à fait hypocrite basé sur les dogmes judéo-chrétiens, l’Affaire « Chantal Sébire » illustrant bien ce cas ![/b]
    [b]
    La Loi Léonetti ([i]du nom de ce médecin cardiologue devenu Député[/i]) est, certes bonne en la matière, puisqu’elle fait des soins palliatifs à administrer à des malades en fin de vie, une nécessité, une obligation… sachant que l’administration de médicaments anti-douleurs puissants peuvent hâter la fin ! [i]Mais, est-elle suffisante ?[/i] A l’évidence non… Alors, nos Gouvernants préfèrent se voiler la face plutôt que d’engager un réel débat destiné à peser le pour et le contre en toute sérénité !

    Voilà tout ce que je pouvais dire après avoir lu cet excellent article de Michel ![/b]

  2. [quote]Dignitas Oui, Veritas Non[/quote]

    Au pays des droits de l’homme, l’homme devrait avoir le droit de choisir l’heure de son départ!

  3. Bonjour
    Michel,

    En effet ce peut-être un film pédagogique sur un être qui s’en va, dans la dignité.
    Le problème avec ce genre de documentaire, ce sont les dérives.

    Espérons que la curiosité malsaine de certain, ne se transformera pas ce genre de film comme vous le dites si bien en « divertissement ».

    Très bon article et très bonne appréciation.
    Dites ne dirait-on pas un professeur notant son élève, désolée (riiiiiiiiiires).

    Je vote comme à mon habitude et lors de mes passages sur les articles « super ».

    Amicalement. Andréa.

  4. Andréa
    Bonjour Madame le professeur !!
    Merci de votre passage.
    Le problème dans ce genre de diffusion est la manière dont est utilisé le documentaire. J’aurai placé le film, un débat ensuite avec les personnes aux opinions divergentes et sans tomber dans le voyeurisme mais bien dans le sujet.
    Malheureusement c’est plutôt vers l’audimat que tend la tendance, dommage car le documentaire est de premier ordre.
    Amicalement Michel

  5. Même Diane pretty n’y a pas eu droit
    Je me souviens du cas Diane Pretty en 2002 qui a été jusqu’à la CEDH et qui disait :
    « i want my right » et s’est heurtée à l’incompréhension de cette CEDH pusillanime.
    Elle est morte dans de terribles souffrances à l’hôpital.

    Il y a bien pire comme voyeurisme que cela.
    Je trouve l’au-revoir trés fort émotionnellement.

    Des gens qui meurent de la misère ou de la guerre sont montrés à la télé avec toutes les souffrances que cela entraîne pour eux et leur proches. Ils ne veulent pas mourir mais on ne leur laisse pas le choix du quand et du comment.
    Ici, il s’agit d’un homme qui décide avec courage du quand et du comment il veut mourir et il veut que cela soit visible par tous. C’est à but pédagogique. Il essayait à son niveau de faire avancer les choses. Peu importe comment celui qui voit la video l’interprète, c’est son problème.
    Etre géné par ça et vouloir le cacher est la pire des attitudes. On n’avance pas et on entretient toujours plus l’hypocrisie.
    Mr Leonetti, médecin-député, a dit à la télé dans une émission médicale que c’était bien une idée de bien-portant que celle du suicide assisté, et bien voilà un beau démenti :
    Cet homme gravement malade, de par sa revendication, sa détermination et son courage exemplaires, a tout à fait contredit ses propos.
    On peut peut-être arrêter la souffrance du corps avec des soins palliatifs mais on ne peut pas arrêter celle psychologique dûe à cette situation de souffrance.
    La religion même ne peut sûrement pas répondre à ça.

    Mais quand comprendra-t’on qu’il s’agit juste d’arrêter de souffrir et pas d’arrêter de vivre et qu’il n’y a pas d’autres portes de sortie ?

  6. Bonjour
    Michel,

    [b]Madame le professeur[/b],dites-vous, le rouge empourpre mes joues, mais rassurez-vous je ne vous noterai pas, (riiiiires), où plus justement je vous noterai d’un « Super », ce que vous méritez largement pour ce très bon article.

    Désolée de vous répondre si tardivement.
    Je ne le ferai plus promis.

    Vous avez entièrement raison, un débat après le film aurait été plus judicieux.
    Je crois tout comme vous que l’audimat est un phénomène qui tend à devenir légion au détriment de très beaux sujets.
    Dommage.

    Amicalement.
    ANDREA.

  7. Indubitablement c’est un débat épineux qui fait rage, mais que nous devrons tôt ou tard, collectivement, confronter sans esquives.

    Mais ici, ce n’est pas tant le documentaire de Zaritsky que je questionne, que l’initiative de Sky Real Live de diffuser ce court-métrage en heure de grande écoute. Il ne s’agit pas d’un feuilleton qu’on regarde avec un sac de chips et une bière entre les jambes. Je crois que le Premier Ministre Brown y est allé d’une sage intervention en appelant les chaînes de télévision à traiter ce genre de sujets « avec sensibilité mais sans sensationnalisme ».

    Bravo pour votre article Michel

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