En campagne pour la présidence de l’UMP, Fillon eut une remarque sur les « origines » de son rival Copé – origines juives si tant est qu’on a oublié. Pour Sarkozy, il n’avait pas besoin de les souligner, ce dernier l’avait suffisamment fait démagogiquement… Lui, Fillon, n’a pas cessé de mettre en avant ses « origines » et ses convictions catholiques !!! Il a même déclaré que les traditions musulmanes et juives n’avaient plus de sens dans le monde actuel… Pour obtenir le soutien de l’Eglise, Fillon avait écrit une lettre aux évêques de France
En concoctant un programme radical et ultra conservateur, taillé sur mesure pour l’aile droitière du parti Les Républicains, François FILLON a pris le risque non mesuré de contenter uniquement un électorat constitué de réactionnaires, de catholiques conservateurs et de citoyens d’une classe plutôt aisée. En fait, des gens qui peuvent largement surmonter les mesures draconiennes envisagées, parce qu’ayant l’aisance financière pour cela. Si l’on y ajoute un fort électorat venu de l’extrême droite, pour d’autres raison, essentiellement xénophobes, racistes et islamophobes, on voit bien que le programme, qui sera celui de toute la droite, a de quoi donner des nausées et le tournis aux centristes mais également aux adhérents et sympathisants de la droite classique plus modérée (celle qu’incarnait Alain Juppé).
Comment, dans ces conditions, François FILLON va-t-il procéder pour faire passer la pilule et rallier à son programme les plus défavorisés, les plus faibles et les personnes qui sont déjà dans une précarité avancée ? Car dire à des gens qui souffrent déjà suffisamment : « Je vous demande de souffrir un peu plus et ça ira mieux après » cela revient à les achever. Beaucoup ne supporteront pas le poids des mesures annoncées. C’est inhumain.
Mais François FILLON table sur une hypothèse qu’il pense déjà acquises (un postulat). En effet, le candidat de la super-droite, croit se retrouver de façon quasi sûre au second tour en compagnie de Marine le Pen (FN). Et bien entendu, comme Jacques Chirac en 2002, il compte bien sur un sursaut républicain — ce fameux front républicain dont il n’a, en compagnie de son mentor Nicolas Sarkozy, jamais voulu le mettre en pratique ! — et se voir ainsi élu. Problème : nous ne sommes plus en 2002, les mentalités ont évolué et bien des tabous n’en sont plus. Si rien n’est écrit, en revanche, tout est possible. Alors ne commettons pas l’erreur de croire que la messe est déjà dite. Et ce n’est pas à monsieur Fillon que je donnerai des leçons en matière de messe.
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