Madame Agnès Maltais, ministre de l’emploi et de la Solidarité sociale, annonçait son Plan d’action pour soutenir efficacement les personnes en recherchent d’emploi et plus précisément les prestataires de l’assurance-emploi qui entreprennent une formation en les soutenants financièrement. Mais voilà qu’il y a contradiction.
Il y a dix ans, il était plus avantageux de faire un retour aux études. Emploi-Québec continuait de verser la même compensation monétaire que l’assurance-emploi jusqu’à la fin de la formation. Maintenant, depuis 4 ans chaque personne éligible au programme reçoit un montant forfaitaire de 240$ par semaine. Cette allocation d’aide ne devrait pas être égale pour tous les participants. À 29 ans, fessant face à la perte d’un emploi, un choix s’est imposé à moi. Je devais retourner sur les bancs d’école afin d’assurer une qualité de vie à mes enfants. J’ai donc fait des démarches auprès d’Emploi-Québec et je me suis rendu compte qu’un problème monétaire grandissant mettrait bientôt un terme à ma vie d’étudiante. Je me suis vite aperçu qu’il y avait matière à réflexion. On ne peut donner le même montant à une personne ayant des enfants qu’à une autre qui n’en a pas. Cela engendre une précarité financière pour tous les étudiants qui doivent subvenir au besoin de leur famille. La conciliation famille-études est déjà une complexité en soit et représente un évident casse-tête de gestion. On ne peut pas tous compter sur l’apport d’un partenaire.
Selon statistique Canada, les études sont maintenant reconnues comme un aspect déterminant de la santé économique et sociale d’un pays. L’accès universel aux études pour les personnes qui désirent retrouver de meilleures conditions d’emploi constituent un idéal. De plus, on peut constater que le nombre de participants subventionnés diminue d’année en année. En 2009, Emploi-Québec comptait 44 825 participants qui bénéficiaient d’un programme de formation. En 2012, seulement 28 444 participants ont pu être admissibles.
Ne sommes-nous pas en train de réduire les possibilités de formation en établissant un montant fixe et en ne tenant pas compte des variables de chaque individu? Madame Maltais, peut-être serait-il temps de réévaluer la majoration qui a été établi afin que nous les parent-étudiants puissions faire manger nos enfants à leur faim!