La revanche de l’Epouvanteur est le treizième et dernier tome de la saga de l’Epouvanteur commencée par l’écrivain britannique Joseph Delaney en 2004.

Avertissement : Il est fortement conseillé d’avoir lu le livre en question, ou au moins de connaître un minimum la saga afin de ne pas risquer d’être spoilé ! Les informations suivantes ne racontent en aucun cas le déroulement du livre mais il reste néanmoins une critique littéraire et donc certains éléments vont être cités.

 

Titre initial : The Spook’s Revenge.

Date de sortie française : 22 février 2016.

Edition : Bayard Jeunesse.

Nombre de pages : 352.

Note Subjective : 18 / 20.

« Une grande bataille nous attend. Les forces ennemies nous menace en nombre, et le prix de la défaite serait terrible. Ma vie toute entière a convergé vers cet instant ».

Halloween est proche. Les serviteurs du Malin se rassemblent, venus de partout. A l’heure où Tom Ward et ses compagnons ont tant besoin d’être unis, les voilà tragiquement séparés par les choix douloureux qui leur sont imposés. Tom est censé accomplir un rituel barbare qui remet en question sa propre humanité. Alice s’apprête à user d’un sortilège susceptible de l’envoyer définitivement dans l’obscur. Quant à l’Epouvanteur, il découvre que son meilleur apprenti lui a dissimulé bien des choses au cours des dernières années.

Le délai est passé. Le Malin va ressurgir. Tom saura-t-il aller au bout de la tâche pour laquelle il est venu au monde ? La mystérieuse pierre des Ward révélera-t-elle ses secrets ?

Voici donc l’ultime roman de Joseph Delaney… celui qui clôture définitivement la saga de l’Epouvanteur. Un roman épique, comportant une multitude d’ennemis à combattre ainsi que de nombreux alliés qui refont surface : je peux citer plusieurs noms qui ne seront pas inconnus aux nombreux fans tels que Judd Brinscall, Griffe, Sang, Os, Mab Mouldheel… et j’en passe. Ce livre est une suite directe de Alice et l’Epouvanteur – qui a déjà fait l’objet d’une critique de ma part l’an dernier. Alice a récupéré l’épée et la rend à Tom, qui contient désormais les trois lames forgées par le dieu Héphaïstos. Nous avons ainsi 350 pages consacrées à exécuter le Diable.

350 dernières pages… Cette saga a tout de même commencé en 2004 – pour les français – et le lecteur sent que l’auteur ressent dans la mélancolie dans ses lignes. Tom devient progressivement un homme, un maître épouvanteur, en exécutant des tâches relativement simple et sans réelle importance à plusieurs reprises comme au bon vieux temps. De plus, un de ses personnages préférés apporte un important lot d’héroïsme et a une place exceptionnelle dans cet ouvrage contrairement aux tomes précédents : je parle bien évidemment de Grimalkin ! Mais je préfère laisser les lecteurs remarquer cela par eux-mêmes.

Je ne pouvais écrire cette critique sans parler de l’inexorable relation Tom / Alice. Après quatorze romans – en comptant les deux hors-séries – la relation de ces deux personnages semblent se concrétiser dès les vingt premières pages… puis part en fumée par la suite et ce jusqu’à la fin du roman… La frustration du lecteur atteint ainsi son paroxysme mais continue de garder espoir en retenant l’ultime phrase de la prophétie : « elle mourra pour toi ». Il semble que tout ne semble pas perdu pour « Tomalice ».

Enfin, l’univers de Joseph Delaney est particulièrement bien conçu. Et ce livre prouve que même son Bestiaire est truffé de fausses informations qui n’ont fait que nous mettre sur de fausses pistes. Lecteurs : vous verrez de quoi je parle. Mais alors, pourquoi n’ai-je accordé qu’un 18 sur 20 alors que tout le récit semble parfait ? Pour deux raisons…

La première : certains passages du livre sont trop ennuyeux. C’est le dernier tome ! Faut mettre le paquet ! Bien évidemment, il faut alterner les phases d’action et les moments calmes… mais honnêtement, plus de 60 pages manquent véritablement d’intérêt – remarque purement subjective.

Deuxièmement : Joseph Delaney nous avait parlé qu’il ferait mourir un des trois personnages principaux. Je ne vais pas vous dire qui c’est ; simplement que sa mort passe presque inaperçue dans un premier temps ! Pas une larme… Rien ! Joseph Delaney a fait péter la « fameuse scène triste où on pleure sur le corps sans vie de l’être qu’on a chéri pendant plusieurs années ». C’était son choix et je l’accepte, néanmoins il a perdu un point pour ça.

Notons finalement que La revanche de l’Epouvanteur contient une intrigue secondaire qui nous présente une nouvelle saga qui fera office de suite. Les deux premiers tomes se nomment A new darkness et  The dark army. Des questions sont restées sans réponses. Libre à vous de trouver lesquelles… Bonne lecture.