Au seuil d’une année nouvelle qui s’apprête à être riche en débats, j’ai souhaité partager quelques réflexions.
Que ce soit sur notre site bien-aimé C4N ou sur d’autres sites ou dans notre entourage (famille, amis, collègues de travail, voisins…) nous avons beaucoup de difficulté à écouter l’autre.
Qu’a-t-il à nous dire ?
Tout d’abord comment s’exprimer ? Avec des mots précis, le but de chaque mot étant de véhiculer un sens précis et de bien faire comprendre ce que l’on veut dire, à l’autre.
Le ton est généralement agressif, les mots employés sont plus souvent grossiers qu’académiques, l’image de l’autre dans une case : gauche, droite, petit, gros, maigres, français, arabe etc…, la qualité d’écoute pas très bonne (la personne est prise généralement de chatouillements voire d’impatiences grandissantes), les grimaces cela arrive parfois, les explications des convictions de l’agresseur : nulles ou absentes.
Toi qui te dis mon adversaire quand tu m’auras insulté(e) de gauche ou de droite : sur quelle base d’ailleurs, qu’aurais-je retenu de toi. Des insultes ce qui me mettra dans une position d’incompréhension à ton égard, de partage rendu caduque de par ton attitude.
A chaque fois que je rencontre, personnellement, quelqu’un vivant cette situation, cela me remémore celui qui a atteint comme d’autres par la suite le sommet de l’intolérance : Hitler. Toutes proportions gardées, bien sûr.
Je siège pour ma part dans des associations dont le but est l’insertion sociale et professionnelle avec des gens de gauche et de droite. Aucun d’entre nous ne se regarde avec des yeux de tueurs en se disant toi de gauche ou toi de droite. Il y a même des amitiés professionnelles qui se créent et qui perdureront au-delà de nos engagements respectifs.
Nous sommes là pour faire avancer les choses, aider nos concitoyens à sortir de leurs embarras et non pour faire avancer tel ou tel parti.
Il en est de même de nos députés malgré l’image de show qu’ils donnent toutes les semaines à l’Assemblée. Dans les commissions, tout ce petit monde travaille solidairement et consciencieusement.
De tout cela, il faut retirer la chose suivante : ne pas se fier à ce que je vois et donc aux apparences.
Un cyber rédacteur écrivait l’autre jour qu’un parti ne prenait pas une bonne idée du camp opposé. Et bien, je vous en livre une : la création des E2C par Mme Besson, idée que gauche et droite à quelque poste que ce soit ont salué avec enthousiasme et sans arrière pensée. Ce n’est pas la seule, bien entendu, mais celle-là je la connais bien et vous la livre pour vrai.
Respect je te méprise oui : car nous avons oublié à quels sacrifices nous devons notre liberté de parler en tous lieux et sur tous sujets.
Nous approchons de Noël qui est généralement considéré comme un temps de paix, de partage entre tous. Si nous réfléchissions peut-être sur notre attitude ? Si je m’expliquais vraiment sur ce qui motive mes choix.
Mais un autre problème se fait jour : combien d’affirmations ai-je lu ou entendu, tenues pour vraies, alors qu’en fouillant un peu, elles devenaient plus ou moins fausses par manque d’informations objectives.
[quote]Que ce soit sur notre site bien-aimé C4N ou sur d’autres sites ou dans notre entourage (famille, amis, collègues de travail, voisins…) nous avons beaucoup de difficulté à écouter l’autre.[/quote]
la difficulté est plus grande encore sur le virtuel!
Chers concitoyens, chère Colombine,
Je dois être un de ceux qui s’exprime le mieux et sans insultes, même si je suis le plus souvent en totales contradictions avec les commentaires pessimistes de ce site.
Narcisse
A chaque fois que je rencontre, personnellement, quelqu’un vivant cette situation, cela me remémore celui qui a atteint comme d’autres par la suite le sommet de l’intolérance : Hitler (et Staline?: 10 fois plus en horreurs comparées si tant est que ce soit comparable)
Hitler et Staline ? Oui, oui, tous à mettre dans le même sac, même si c’est pour des motifs différents… encore que ça reste à prouver.
Merci Colombine pour votre article qui me touche beaucoup.
Vous écrivez: « Nous sommes là pour faire avancer les choses, aider nos concitoyens à sortir de leurs embarras et non pour faire avancer tel ou tel parti. »
Et je suis tout à fait d’accord avec vous. Malheureusement, ce n’est pas le cas de tous.