Am stram gram … ; face de bouc ; gueuleugueuleu+; twist again ; cielblog ; les copains du bon vieux temps …
Ah les réseaux sociaux, que seraient certaines personnes sans les réseaux sociaux ?
Orphelines à n’en pas douter et malheureuses comme les cailloux.
Mais commençons par le commencement : qu’est-ce qu’un réseau social ?
Explication pour ceux qui ont échappé à ce moyen de communication parce qu’ils ont longtemps séjourné sur Mars et ont tout à apprendre, une fois revenus de la planète rouge : Un réseau social est un forum de discussions et d’échanges en tous genres.
C’est une agora, vous savez, ce lieu prisé par les potes Grecs antiques. Un lieu de rassemblement social, politique, religieux et commercial, généralement en ville et sur une place publique.
De nos jours, ces forums sont virtuels grâce à l’internet, formidable invention qui permet de communiquer H24 et partout depuis son smartphone, sa tablette, son PC portable, son PC fixe, sa Smart-TV et j’en oublie …
Et qui dit virtuel dit : « comment se planquer derrière le réseau social pour dire tout et rien, montrer rien et tout ».
On vit de grands moments sur les réseaux sociaux et il s’en dégage quelques stéréotypes de réseauteux récurrents dont voici, brossée, la psychologie très résumée – je vais encore me faire des copains et des copines !
1er type : Le mec ou la gonzesse, mais ce sont généralement des mecs, qui mènent de multiples combats. Et la vie m’est témoin que des combats, il y en a, à n’en plus finir.
Ces combats vont :
– de la sauvegarde des éléphants et des hérissons,
– à la dénonciation des dangers du nucléaire ; de la pauvreté ; des labos pharmaceutiques qui s’en mettent plein les poches ; des hommes politiques cons comme des serpillières
– en passant par une pétition contre Notre-Dame des Landes, vous savez cet aéroport qui est en train de devenir une Arlésienne
– ou bien encore à la dénonciation : des chaussettes qui se trouent trop facilement et qu’il faut racheter ; du voisin de bureau qui pète et emboucane le bureau ; du café à la cafète du boulot qui est un véritable tord boyaux, ….
… euh excusez-moi chers lecteurs et chères lectrices de cet humble chronique mais comme d’habitude, je m’égare.
Nos réseauteux sont sur tous les fronts et de tous les combats, une énergie dingue pour dénoncer, une capacité surhumaine de travail pour poster sans cesse des articles, pour informer et exprimer, de plus, leurs opinions, ce qui demandent du temps et de la réflexion.
Sans compter que nos réseauteux répondent aux commentaires de tout le monde, ou presque.
Hercule du réseau social. Attila de l’agora virtuelle. Gengis Khan de tous les combats …
J’en suis venue à me demander si ces réseauteux avaient le temps de dormir, de manger, de faire pipi et de faire caca.
Autre hypothèse, ces réseauteux sont tous des chômeurs, il faudra les contrôler parce que c’est Micron qui l’a dit – na !
2ème type : Le mec ou la gonzesse, mais ce sont généralement des mecs, qui ne supportent pas d’être contredits et qui veulent avoir raison tout le temps, à tout prix et sur tous les sujets.
Quitte à écrire des conneries, à être d’une mauvaise foi phénoménale, à interpréter la pensée de l’autre et à lui attribuer des propos qu’il n’a pas tenus, à lui faire des procès d’intention, peu importe, l’essentiel est d’avoir raison même si tout contredit la théorie des réseauteux.
Pour démontrer qu’ils ont raison les réseauteux se justifient en débitant de longs et interminables discours indigestes rédigés avec des phrases de 30km de long sans ponctuation et parfois avec des fotes d’or tot grafe et de grame mère inoubliables et quand on a réussi à lire la totalité de la réponse on est au bord de l’asphyxie si ce n’est du suicide on a besoin d’oxygène et on se dit que la prochaine fois on ne se fera pas avoir et on ne lira pas car c’est inutile et puisque ces réseauteux veulent avoir raison faisons leur ce plaisir cela ne coûte rien et laissons-les dans leur jus parce qu’au fond on n’en a rien à faire et que convaincre pour convaincre est vain et qu’on n’a pas besoin de s’emmerder inutilement et encore moins de perdre son temps si précieux ouf
3ème type : Le mec ou la gonzesse, mais ce sont généralement des mecs, Néandertaliens. Les interventions réseautières de ces réseauteux Néandertaliens se limitent à :
– oui
– …. !?
– non
– m’en fout
– fait chier
– connard
– va t’faire foutre
et bien d’autres borborygmes tout aussi développés, subtils, raffinés et si expressifs !
En résumé, l’extrême inverse du type n°2.
4ème type : Le mec ou la gonzesse, mais ce sont généralement des mecs, qui ne font que de l’humour, qui ne s’impliquent dans rien, n’expriment aucune opinion sur aucun sujet, dès fois qu’ils seraient surveillés par le KGB et qu’ils risqueraient le goulag pour des positions et des pensées subversives.
Ce mec-là est cool, il tente, tant bien que mal, et avec plus ou moins de réussite, de faire diversion, ne serait-ce que pour apporter du baume, de la joie et de la bonne humeur dans le réseau et par rapport au mec de type n°1 qui ne sort jamais de ces combats, à fond qu’il est dedans au point d’en oublier de rire de temps à autre, au point de voir le monde en noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir, au point de juger tout le monde à l’emporte-pièce et de donner des leçons à la terre entière.
5ème type : Le mec ou la gonzesse, mais ce sont généralement des mecs, qui utilisent les réseaux sociaux pour faire du prosélytisme.
Je l’affirme haut et fort : attention danger ! ding dung drong danger ! dong dring dang danger ! youloulou danger !
Il s’agit majoritairement de prosélytisme religieux, le pire de tous, et c’est comme cela que certains, influençables et faibles d’esprit, se retrouvent à faire un djihad qui n’est pas le leur dans un désert tout pourri où on crève de soif et de faim et entourés d’abrutis à la tête farcie de mécréants qu’il faut dézinguer.
Il y a également le prosélytisme politique, très répandu en France, un sport national. Quand il y a des élections importantes, du genre présidentielles, le réseau social devient un déversoir où se déchaînent passions, incorrections, insultes, inepties, intolérance, ….
6ème type : la gonzesse ou le mec, mais ce sont généralement des gonzesses (eh les « mujeres » vous ne croyiez tout de même pas que vous alliez y échapper), qui sont convaincues que leur vie est si palpitante qu’il faut impérativement la partager sur les réseaux sociaux.
On voit, ainsi :
– Untelle qui a fait un selfie avec son chéri bibi lors d’une soirée
– Untelle qui raconte dans le détail sa journée, illustrée de photos de l’unetelle en train de se maquiller, de cuisiner, de regarder une émission de télé réalité dans son canapé, …
– Untelle qui a acheté ceci et cela
– Untelle qui fait des papouilles à son chat
– Untelle qui poste tous les jours son horoscope, si si, c’est du vécu, je le jure sur la tête de ma maman. J’étais tellement gavée des horoscopes quotidiens de cette copine que je l’ai retirée de ma liste d’ami(e)s …
– Untelle qui poste tous les jours des photos de ses bambins, je ne crois pas que les bambins changent tant et si bien d’un jour à l’autre que cela justifie des photos quotidiennes, …
Le vide intersidéral je vous dis. Je dis cela, je ne dis rien.
Vive le réseautage, un monde virtuel plein de cruauté, de beauté, de surprises, de méchanceté et de gentillesse virtuels, et tout cela pour pas un € !