Ne touchez pas à mon école maternelle ! Mon plaidoyer pour la survie de l'école maternelle, rédigé par un père en connaissance de cause.

J’étais pas loin de penser, quelques années auparavant, que l’Education Nationale était un mammouth, pour reprendre la désormais célèbre expression de Claude Allègre, ex ministre de l’Education Nationale… de gauche. Je me disais que les oppositions aux changements avaient comme seule et unique source la défense d’intérêts personnels, sous couvert de défense de principes républicains où chaque crane d’œuf français pourrait y trouver son compte. Je pense depuis peu, que si ce motif n’est certes pas isolé, il n’est pas non plus unique. En survolant les sujets, on peut facilement se laisser aller à des conclusions hâtives du style « les français râlent parce qu’ils sont râleurs ». Soit, mais pas seulement ! … Voyons ça à travers l’exemple de la réforme de la maternelle. Pour schématiser, elle consiste (ou consistait puisqu’elle est remise à une date ultérieure) à fermer les écoles maternelles au profit des crèches. Jusqu’à il y a quelques années, j’aurais pensé, comme monsieur Darcos que la maternelle est finalement ni plus, ni moins, qu’une garderie privilégiant des activités dites créatives (dessin, découpage, pâte à modeler). Et que finalement, entre la maternelle et la crèche, il n’y avait qu’un pas que monsieur Darcos était prêt à franchir. Et bien, depuis que j’ai un fils qui est en deuxième section de maternelle, mon jugement sur le rôle de l’éducation pré-primaire a changé. En maternelle, les multiples formes que les enfants dessinent dans tous les sens (lignes, courbes, pointillés, ronds, carrés…) sont un apprentissage de l’écriture de même que le coloriage leur apprendra en CP à maîtriser la taille et la géométrie de leurs lettres ; ils mettent les planches d’une bande dessinée dans le bon ordre pour leur donner les bases de l’espace-temps ; ils reconnaissent les mots identiques dans un chaîne de caractère, comme préalable à la lecture, et chose que le public ne sait pas forcément, l’éduction civique fait déjà partie de leur programme scolaire à travers la commémoration du 11 novembre par exemple. Mon fils de 5 ans connait presque par cœur la marseillaise ! Enfin, un certain nombre d’études ont montré que l’échec scolaire se décèle ou se corrige dès la maternelle. Donc, grâce à mon fils, je ne verrai plus les économies budgétaires sur le plan comptable uniquement. Je le remercie de m’avoir démuni de mes préjugés. Peut-être que si monsieur Darcos avait un fils de 5 ans…

 

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