GUATEMALA : Le pays où l’on massacre les femmes.

GUATEMALA : Le pays où l’on massacre les femmes.

 

De nombreux et odieux assassinats se produisent dans ce pays, crimes machistes et ce, en toute impunité.

Comment comprendre ces faits ???

 

-" Une femme tuée par un ex-mari jaloux,

– Un policier qui tue à son domicile une mère de trois enfants, parce qu’il cherchait à se venger de son frère.

– Une mère et sa fille tabassées à mort par leur mari et père".

 

Nous pourrions citer de nombreux exemples de ces violences, de ces tueries, commises envers les femmes, tant les cas sont fréquents.

Des vies brisées, dont le seul point commun est celui d’être une femme.

 

Après des années de guerres civiles dans ce pays, certains mettent en évidence les bases de cette société qui extermine les femmes.

"Pendant ces guerres la torture et le viol étaient des pratiques largement répandues et utilisées par les militaires et c’est ainsi qu’un sentiment d’impunité et de normalité (effrayant) c’est répandu.

Les cadavres sont laissés là, exposés en pleine rue, pour bien faire passer le message voulu aux femmes et les inciter à rester à leur domicile".

C’est ainsi que l’on peut faire d’une femme, un objet dont on autorise ou non le droit à la vie, le droit à la liberté, un objet dont on dispose à sa guise.

 

Récemment, des campagnes nationales de prévention "enjoignaient les femmes à ne pas sortir seules et à laisser leurs minijupes au placard".

Restreindre les libertés des femmes pour mieux les protéger, voilà un grand principe masculin.

N’oublions pas, que dans ce pays qui compte deux assassinats de femme par jour, les derniers six mois de l’année 2008 ont obtenu le triste record de six cent trente assassinats.

Au total, ce sont plus de trois mille cinq cents femmes, qui ont été tuées, depuis l’année 2000.

 

Il s’agirait de guerre entre deux pays, on parlerait de génocide.

Alors là, de quoi faut-il parler ??? Puisque ce ne sont que des femmes après tout et que personne n’en fait vraiment état.

Ne faudrait-il pas nommer cela, un féminocide ???

Alors que tant de femmes sont assassinées à travers le monde. Même si le Guatemala obtient une des premières places, dans ce terrible classement.

 

Lorsqu’elles ont enfin le courage de partir, de quitter leur conjoint, tout n’est pas fini pour autant et leur vie se résume alors, à la peur. Car ces maris assassins, menacent de les retrouver et de les tuer et parfois même d’assassiner leurs enfants.

Ces femmes Guatémaltèques, savent que ce ne sont pas des messages en l’air. Si un jour, elles ont la malchance de croiser le chemin de leur mari, ex-mari. Cela en sera fini de leur vie, tuées avec une extrême violence, une barbarie sans nom, ignoble.

 

En dépit des risques encourus, ces femmes courages, sont de plus en plus nombreuses à briser la loi du silence. Cinq mille plaintes en 2007 et le double en 2008.

Mais les enquêtes sont expéditives, avec trop peu de policiers pour de trop nombreux assassinats et des témoins qui se taisent.

Pourtant et c’est un progrès, "l’assassin d’une petite fille de six ans retrouvée lapidée, dans un terrain vague, croupit en prison.

Et même s’il nie les faits, le test ADN exigé par une association, a parlé".

 

Cette association, se bat courageusement contre ces crimes et lance un message fort, qui n’est pas de trop pour faire prendre conscience à l’opinion publique des crimes commis contre les femmes.

"Ainsi des croix roses se dressent, habillées des vêtements appartenant aux victimes, avec une petite affichette relatant le récit de ces assassinats".

 

Sa directrice Norma Cruz et une policière Marlène Blanco se battent courageusement, pour essayer de faire évoluer les choses et  faire cessez ces assassinats.

 

Une bataille de longue haleine et si rien n’est vraiment fait pour que les mentalités évoluent, mais aussi pour les aider dans ce combat. Cela risque de ne pas aboutir ou bien alors, à combien d’assassinats devrons-nous encore assister, impuissants, pour qu’enfin une petite lumière d’espoir se profile à l’horizon.

 

 

 

"… " Extraits et Sources magazine Marie-Claire de juillet 2009.