Reprendre le pouvoir sur nos vies :

Que demandent les occupants de Wall Street au juste? Grosso modo ils veulent plus de justice, moins de corruption, ils veulent des salaires équitables, pour que tous puissent vivre convenablement, ils veulent que l’écart entre les riches et les pauvres arrête de s’agrandir, ils veulent moins de pollution qui provient encore une fois de ceux qui ont plus de richesses, ils souhaitent une plus grande liberté dans leurs choix de vie. À la question comment en sommes-nous arrivés là, je répondrai sans ménagement : "parce que nous l’avons voulu !". Et oui, on récolte ce que l’on sème. Vous pourriez penser que je suis du côté des plus nantis, mais au contraire, je suis entièrement une indignée moi aussi et je suis franchement heureuse de voir ce mouvement de masse se créer un peu partout sur la planète. C’est un premier pas vers des changements souhaitables. Maintenant laissez-moi être plus explicite dans ma réponse.

Si nous sommes responsables, c’est qu’en grande partie, nous nous sommes déresponsabilisés.  Paradoxal, n’est-ce pas? En fait nous avons peu à peu au cours de l’ère de l’industrialisation, priorisé le désir de faire plus d’argent pour se procurer des biens, services  et loisirs qui devaient nous rendre  plus heureux, au profit d’un réel bien-être  personnel, qui n’est pas basé sur des possessions matérielles, mais sur un équilibre intérieur. Nous avons aussi peu à peu délaissé l’éducation de nos enfants, leur naissance, notre santé, nos personnes âgées, notre spiritualité etc.,  aux bons soins de ceux qui sont supposés en savoir plus que nous sur nos vies.  Ces institutions gouvernementales qui, à priori, doivent répondre aux besoins de la population, sont à vrai dire devenu une grosse manne économique pour l’État (pour ne pas dire vulgairement une grosse vache à lait). Et bien entendu lorsque l’on parle d’argent, on parle rentabilité, pouvoir et corruption. Hélas, en conséquence, les  nécessités de la population, sont en réalité devenues des beaux slogans  lors des campagnes électorales et une belle toile de fond, que remanient un peu de temps à autre les fonctionnaires,  pour des questions de plan budgétaire.

Jusqu’à maintenant nous y trouvions à peu près tous notre compte, puisque même les plus pauvres de notre société arrivaient à toucher un peu des retombées de ces plans budgétaires. Nous nous sommes conformés à ce système capitaliste pendant longtemps, mais toute bonne chose, si elle en est une, a une fin. Surtout quand ce rêve américain, basé uniquement sur le paraître et la consommation, fait en sorte que nous épuisons nos ressources naturelles,  détruisons les écosystèmes, polluons la terre et qu’au bout du compte, les gens se retrouvent de plus en plus malades, stressés, épuisés, tristes, divisés et insatisfaits.

Un premier pas est fait : se manifester dans notre indignation, mais quoi faire ensuite ? Se responsabiliser et reprendre le pouvoir de nos vies en main. Dans cette optique, je propose de  réétudier notre Histoire d’Amérique, pour nous insuffler comme modèle la culture des premières nations, qui avant notre arrivée, vivaient depuis des milliers d’années en harmonie avec leur environnement. Une  de leur principale valeur était la non possession, c’est-à-dire que moins on possédait de matériel, plus on était valorisé. La générosité n’était pas une qualité ou une valeur, mais un mode de vie, c’est pourquoi tous et chacun vivaient équitablement, sans jalousie ou désir de posséder plus que l’autre.

Nous pourrions aussi nous inspirer du Mahatma Gandhi, qui s’est lui-même inspiré du philosophe Thoreau. Ce qu’ils proposaient, c’est de revenir à l’essentiel.  Par exemple, revenir à l’essentiel de nous, ce qui veux dire qu’au lieu  de laisser les médias et les publicités nous dicter ce qui est bon ou mauvais pour nous, apprendre à discerner ce que sont nos réels besoins. Ceci est d’autant plus valable, au niveau de la santé. Nous avons, en grande partie, perdu toute notre confiance en nos capacités à nous guérir naturellement. Le lobbying  pharmaceutique, qui croisse à une vitesse vertigineuse et qui détient une grande part du marché boursier, utilise littéralement la peur de la mort et de la maladie, pour nous faire consommer toujours davantage de médicaments qui nous rendent davantage malades et nous obligent à consommer encore plus de médicaments et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’en suive. Mais tout ça, bien gardé des médias, puisque comme de raison des gros sous sont en jeu. Et ce qui est primordial, c’est de revenir à l’essentiel dans nos sociétés. Plusieurs moyens existent et sont d’ailleurs de plus en plus monnaie courante en Europe.

 Bien entendu cela implique des changements majeurs dans nos modes de fonctionnement  actuels, mais c’est par chaque petit geste exécuté individuellement que des changements s’opéreront socialement.

 « Vous devez être le changement que vous voulez voir en ce monde» -Gandhi.