Reporters sans frontières a adressé, le 1er février 2008, une lettre à Béchir Tekkari, ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme, pour demander l’amélioration des conditions de détention du journaliste Slim Boukhdir et une révision de son procès.

« Les conditions de détention de Slim Boukhdir ne sont pas conformes aux standards internationaux. Incarcéré à la prison civile de Sfax, il a été placé dans une cellule insalubre qu’il partageait au départ avec deux détenus qui n’ont cessé de s’en prendre à lui. Depuis, il a été placé dans un état d’isolement contraire à la loi tunisienne. Cette claustration pourrait avoir des conséquences graves sur la santé mentale du prisonnier« , a écrit l’organisation.

« Slim Boukhdir ne s’est rendu coupable d’aucune violation du règlement pénitentiaire qui pourrait légitimer son isolement. Seule la volonté politique de le punir pour ses écrits et sa liberté de ton semble expliquer les dures conditions de détention auxquelles il est soumis. Sa famille est autorisée à le voir une fois par semaine, mais leurs rencontres beaucoup trop courtes – la dernière n’a pas duré plus de cinq minutes – se déroulent systématiquement en présence du directeur du pénitencier et de plusieurs gardes chargés d’épier la conversation. Le 24 janvier 2008, sa famille n’a pas été autorisée à le rencontrer. Les gardiens de la prison ont déclaré à son épouse qu’il ne souhaitait pas la voir. Slim Boukhdir a nié par la suite avoir tenu de tels propos« , a poursuivi Reporters sans frontières

« Par ailleurs, nous regrettons les conditions dans lesquelles s’est déroulé le procès du journaliste devant le tribunal cantonal de Sakiet Ezzit. Slim Boukhdir n’a pas eu droit à un procès équitable et sa place n’est pas en prison. Seules la révision du procès et l’annulation des charges retenues contre le journaliste pourraient le rétablir dans son droit et mettre fin à cette injustice« , a conclu l’organisation.

Arrêté le 26 novembre 2007, Slim Boukhdir a été condamné, le 4 décembre, à un an de prison pour « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « atteinte aux bonnes moeurs » et « refus de présenter ses papiers d’identité » par le tribunal cantonal de Sakiet Ezzit.

Slim Boukhdir, 39 ans, est le correspondant du journal panarabe basé à Londres Al Quds Al Arabi et du site Internet de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya. Par ailleurs, il publie des articles sur plusieurs sites Internet dont Tunisnews et Kantara.

RSF – 1er Fevrier 2008

Reporters sans frontières a adressé, le 1er février 2008, une lettre à Béchir Tekkari, ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme, pour demander l’amélioration des conditions de détention du journaliste Slim Boukhdir et une révision de son procès.

« Les conditions de détention de Slim Boukhdir ne sont pas conformes aux standards internationaux. Incarcéré à la prison civile de Sfax, il a été placé dans une cellule insalubre qu’il partageait au départ avec deux détenus qui n’ont cessé de s’en prendre à lui. Depuis, il a été placé dans un état d’isolement contraire à la loi tunisienne. Cette claustration pourrait avoir des conséquences graves sur la santé mentale du prisonnier« , a écrit l’organisation.

« Slim Boukhdir ne s’est rendu coupable d’aucune violation du règlement pénitentiaire qui pourrait légitimer son isolement. Seule la volonté politique de le punir pour ses écrits et sa liberté de ton semble expliquer les dures conditions de détention auxquelles il est soumis. Sa famille est autorisée à le voir une fois par semaine, mais leurs rencontres beaucoup trop courtes – la dernière n’a pas duré plus de cinq minutes – se déroulent systématiquement en présence du directeur du pénitencier et de plusieurs gardes chargés d’épier la conversation. Le 24 janvier 2008, sa famille n’a pas été autorisée à le rencontrer. Les gardiens de la prison ont déclaré à son épouse qu’il ne souhaitait pas la voir. Slim Boukhdir a nié par la suite avoir tenu de tels propos« , a poursuivi Reporters sans frontières

« Par ailleurs, nous regrettons les conditions dans lesquelles s’est déroulé le procès du journaliste devant le tribunal cantonal de Sakiet Ezzit. Slim Boukhdir n’a pas eu droit à un procès équitable et sa place n’est pas en prison. Seules la révision du procès et l’annulation des charges retenues contre le journaliste pourraient le rétablir dans son droit et mettre fin à cette injustice« , a conclu l’organisation.

Arrêté le 26 novembre 2007, Slim Boukhdir a été condamné, le 4 décembre, à un an de prison pour « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « atteinte aux bonnes moeurs » et « refus de présenter ses papiers d’identité » par le tribunal cantonal de Sakiet Ezzit.

Slim Boukhdir, 39 ans, est le correspondant du journal panarabe basé à Londres Al Quds Al Arabi et du site Internet de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya. Par ailleurs, il publie des articles sur plusieurs sites Internet dont Tunisnews et Kantara.

RSF – 1er Fevrier 2008

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