Voir le bon côté des choses
Voilà déjà quelques années que le prix de l’essence monte en flèche. Il est désormais coutume d’avoir une mauvaise surprise lorsque vient le temps de faire le plein. Eh bien sachez que cette nouvelle, d’apparence peu réjouissante, peut se révéler bénéfique pour nous.
Depuis qu’on parle de plus en plus d’un pic pétrolier, le prix du pétrole devrait toujours monter. Si le prix du pétrole (donc celui de l’essence, qui y est relié) est de plus en plus cher, des compagnies exploitant en Chine, par exemple, pourraient bien plier bagage et retourner à la maison. On appel ce phénomène la relocalisation.
En effet, certaines entreprises, encaissant les coûts plus élevés de transport résultant de la hausse du prix du pétrole, ont réalisé que la production locale coûterait aussi cher sinon moins que dans les pays étrangers comme l’Inde ou le Chili où les faibles coûts attirent les investisseurs. L’achat local devient alors de plus en plus possible, et de plus en plus facile. Nos compagnies commencent donc à fabriquer ici-même leurs produits. De cette nouvelle réalité découle donc à la fois une économie locale vitaminée, un plus grand respect de l’environnement dû à cet achat local, et finalement une trêve d’exploitation des populations dont font preuve certaines multinationales.
De notre côté, je crois que le fort prix de l’essence est ce qu’il faut aux consommateurs pour les réorienter vers des choix plus éco-responsables. Les gens ont malheureusement pris l’habitude de ne pas changer à moins d’être directement touchés ou de devoir payer plus cher. De plus, nos entreprises, en restant ici, créent des emplois locaux et leurs produits sont écoulés plus prêt, réduisant les coûts de transport, et par le fait même le coût environnemental. Même si ce phénomène est pour l’instant relativement minime, il demeure néanmoins logiquement probable.
On peut aussi, par rapport à l’achat local et à tous ses bienfaits, se demander comment peut-on contribuer à un monde plus vert et à une économie locale forte? Il faut avant tout savoir que plusieurs des aliments dans votre assiette viennent de loin. Une famille québécoise moyenne peut compter de 3500 à 5000 km parcourus pour chaque produit, ce qui représente la distance entre Québec et Vancouver! On a donc une plus grande incidence sur l’environnement que l’on est porté à croire. Le simple fait de réorienter vos achats vers le local contribue à diminuer les propagations de gaz à effet de serre, d’avoir des aliments beaucoup plus frais et d’encourager les agriculteurs du Québec, qui se comptent de moins en moins nombreux.
Lorsque vous verrez que le prix de l’essence monte encore, dîtes-vous donc que ce n’est pas si dramatique, après tout!
Sources :
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Relocalisation.htm
http://espace.canoe.ca/sauvonslaplanete/blog/view/70241