C’était l’un des plus grands événements de cette année 2011 au Cameroun. Ça y est ! C’est terminé : le recrutement spécial de 25000 jeunes diplômés à la fonction publique camerounaise promis par le président Paul Biya au mois de Février dernier.  Redouté par de nombreux camerounais et présenté par les opposants comme une promesse purement électoraliste non tenable, Paul Biya aurait donc finalement donné tort à ces derniers.

Dans un communiqué rendu public le 1er Novembre dernier par Jules Doret Ndongo le secrétaire général des services du premier ministre qui coordonnait cette opération, les camerounais ont appris que l’opération est bouclée. En 08 mois, les autorités camerounaises auraient donc pu intégrer à la fonction publique camerounaise 25000 jeunes dans divers domaines. Cependant, il faut dire que les lieux affectations de ces heureux camerounais  ne sont toujours pas connus jusqu’à cette date. Mais, une source non officielle nous fait comprendre que c’est chaque administration  qui se chargera de la gestion de ses « produits. ». D’une façon globale, cette opération s’est déroulée dans le calme. Le seul véritable problème noté serait  celui d’absence de transparence qui a entaché le déroulement de cette opération. Car pour dire vrai, aucun camerounais jusqu’à l’heure actuelle ne sait quels ont été les critères de sélection des candidats. D’après nos informations, les autorités camerounaises auraient pour cette opération utilisée utilisé un logiciel qui se chargeait de la sélection des candidats suivant des critères très maladroits préalablement enregistré. Selon notre informateur, les seuls critères pris en compte étaient le fameux « équilibre régional » et la condition d’âge. Ainsi, les candidats originaires des régions sous scolarisées étaient largement avantagés au détriment de ceux originaires des régions fortement scolarisés. A titre d’exemple : le major de la filière maçonnerie de la 25e promotion de l’ENIET de SOA a été recalé pour cette opération, au profit du dernier de cette promotion, tout simplement à cause du fait qu’il est originaire de l’Ouest du pays, une localité très douée intellectuellement. Plus, toujours dans ce concours, seuls ceux des candidats ayant un âge considérable étaient retenus, même s’ils ont un niveau intellectuel discutable.

Afin de ne pas gâcher cette opération salutaire du président Paul Biya, les personnes en charge de ce recrutement se doivent de revenir sur certains cas, notamment celui des instituteurs de l’enseignement technique qui a été émaillés de très graves irrégularités. D’ailleurs, certains recalés de ce corps envisageraient même de faire un sit-in dans les tous prochains jours pour réclamer le remplacement de ceux des candidats IVET qui ont été recrutés doublement.

Egalement,  afin de ne pas perturber le climat social camerounais qui est déjà très nuageux, Emmanuel Bonde et ses collaborateurs devraient le plus urgemment possible  traiter avec minutie toutes les requêtes qui leurs sont envoyés par les candidats recalés. Et le président de la république Paul Biya, l’ordonnateur de cette opération, s’en trouve interpellé ! Car le tout n’est pas d’autorisé une opération, mais il serait encore mieux de s’assurer de son  bon déroulement.