Récidive et femmes battues

 

La récidive en exergue…

 

Un violeur libéré après la moitié de sa peine, récidive avec en plus, le meurtre de la victime. Les medias et journaux se régalent. La joggeuse a disparu, le coupable présumé est arrêté, il avoue. Et l’on s’en prend au juge des libertés, aux experts… Il n’aurait jamais dû être relâché, il aurait dû finir sa peine, on aurait sauvé Natacha la victime.

Ces compassions téléguidées (ou -visées) semblent destinées à flinguer tour à tour les intervenants qui n’ont pu atteindre le risque zéro. Cela en devient pénible.

Surtout si l’on dépasse le niveau compassionnel que nos politiques cultivent avec un art consommé.

Si l’on s’en tient, avec une froideur sans doute critiquable, aux chiffres que donne la justice au bandeau, 2% de récidivistes de viol. Vous pouvez ajouter encore une tonne de lois et décrets, descendre à 0 s’avère impossible. Mais l’on continuera à vous faire pleurer pour les victimes, braves gens à la compassion télévisuelle.

Il faut savoir que 18 000 personnes sont jugées pour viol chaque année en France. 2% font dans les 40 victimes, mais pas 40 meurtres. Un de temps en temps suffit à ranimer les flammes  vacillantes.

Or aujourd’hui commence la campagne pour la grande cause des femmes battues. On nous informe s’il en est encore besoin que tous les 2 jours et demi, une femme meure sous les coups de son compagnon, voire mari. Et vous en avez trace à la télé ? L’horreur est la même, conjugale ou non. On ne va tout de même pas revenir sur l’autorité paternelle et bien sûr maritale. La pécheresse doit être condamnée sur l’autel de la fidélité, de la propriété ou bien de l’infériorité naturelle.

Ah ! L’excitation d’un bon viol ranime dans les chaumières la bonne conscience ; l’autre, un abominable sauvage qui se délecte de la chair fraîche d’une femme courant, sans mâle protection, sur les chemins alentours. Pendant ce temps, les maris violeurs ou assassins risquent peu pour le prix de leur machisme mâtiné  de jalousie bien admise. Risque-t-il plus que le violeur avant récidive, le plus souvent non.