Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Destiné aux aéronavales étasuniennes et britanniques, le F-35 marine ne peut se poser sur les porte-avions, Charles-de-Gaule inclus. En cause, la position de son crochet d’appontage, trop près des roues pour que le système – qu’il n’est pas question de modifier sur les porte-avions existants – puisse fonctionner. Le Pentagone pourrait envoyer tout le programme à l’eau. Une (petite) chance de fourguer des Rafale ?
Le site Pogo (.org) a pu obtenir du Pentagone un document sur le F-35 JSF (Joint Strike Fighter, ou chasseur interarmes) qui pointe cinq problèmes dont les moindres ne seraient pas son incapacité de furtivité (détectabilité) et sa crosse d’appontage.
Évidemment, le F-35 marine ne s’est jamais posé sur un porte-avions (si ce n’est déposé par une grue), mais cinq simulations d’atterrissage du genre sont arrivées à la même conclusion : il faudrait reporter la crosse vers la queue de l’appareil.
Le Rafale tenait le haut du pavé des chasseurs-bombardiers les plus coûteux (au point d’être le plus difficile à fourguer à quiconque à l’étranger).
Le F-35 le bat déjà à plates coutures, au point que c’est tout le programme qui est remis en question. Que faire ? Avancer le train d’atterrissage arrière, ou tirer vers l’arrière la crosse ? Dilemme pour les capitaine Haddock des aéronavales, notamment britannique et australienne.
En sus, impossible de l’adapter au missiles Asraam de combat aérien, et à d’autres munitions étrangères.
Her Majesty’s Ships des forces du Commonwealth vont-elles (plutôt « ils », le féminin étant abandonné) accueillir des Rafale de Dassault ?
Pas sûr du tout.
Pour le moment, Lockheed a construit ou livré une soixantaine de F-35 et tous posent problème(s).
Il n’est d’ailleurs pas (ou plus) sûr que les avions commandés par le Japon soient livrés tels. Italie, Pays-Bas, Turquie, Canada, Australie, Danemark et Norvège s’étaient portés potentiels acquéreurs. La Belgique a aussi été pressentie. Il est aussi estimé qu’Israël pourrait recevoir 100 appareils à prix cassé, d’ami fidèle, en 2016.
Déjà, l’Italien Giampaolo Di Paola a décidé de reconsidérer l’ampleur des acquisitions de F-35. Il était près à pendre pour 15 milliards d’euros : 131 appareils. Il hésite. On le comprend. Quitte à payer des amendes de dédit, des partis italiens (notamment les Verts) veulent dénoncer le contrat. Le groupe de réflexion politique Movimento, qui remarque que la marine italienne doit abandonner, après la décision britannique similaire, le Sea-Harrier à décollage vertical, estime qu’il aurait mieux convenu d’acquérir des Su-35… russes. D’autres considèrent, comme Gianandrea Gaiani dans la revue Geopolitica, que l’Italie est sous occupation étrangère, notamment étasunienne.
Pour l’instant, deux F-35 immatriculés BF-6 et BF-8 sont arrivés par la mer au centre d’entraînement de l’aviation du Corps des Marines d’Eglin, en Floride. Ils étaient sur des cargos et non un porte-avions.
Ce qui porte à huit appareils de ce type la flotte aérienne des Marines. La Navy et les Marines devaient acquérir 700 F-35, et l’Air Force 1 800. Mais Barrack Obama pourrait influer sur ce contrat pour le réduire, à moins que les difficultés conduisent à y renoncer.
Parmi les autres points sensibles, on note des tremblements excessifs en cours de mission, et une défaillance du système de largage de carburant au moment d’atterrir.
Piloter un marteau-piqueur qui risque d’exploser en cas d’atterrissage difficile n’inspire guère confiance. Notez que le casque est photogénique, mais ne fait que de beaux yeux verts (ouf, qui ne louchent pas…).
En sus, certains composants risquent de craquer vers les 2 800 heures de vol. C’est beaucoup, et peu à la fois. La version la plus ambitieuse, la B, dote l’appareil d’une capacité d’envol a courte distance et d’une possibilité d’atterrir à la verticale. Rayon d’action : 833 km. Contre plus de 1 100 pour les deux autres versions (décollage et atterrissage traditionnels ou version marine). Ou, si rien ne s’arrange comme prévu, zéro, quelques appareils rejoignant des musées. Car la maintenance est estimée trop complexe, l’accès à certaines parties étant difficile ou très délicate.
Bref, pour le moment, on peut se demander si les ventes de modèles réduits à monter ou en métal peint (en Chine ou au Vietnam) ne vont pas très largement dépasser les commandes de Lockheed. Une suggestion pour les États-Unis : refaire des Concorde militarisés…
Le surnom du F-35 JSF ? JSFail, sur twitter. Qui peut se traduire par JSFait-erreur. Ou si on veut, JSF-l’erreur ou même flaireur. Une nouvelle génération d’avion « renifleur » ?
J’apprécie la mention ‘Concorde militarisés’ 😉
J’imagine revoir voler le [b][url=http://www.myzone59.com/aviation/avions-civils/le-concorde.html]concorde[/url][/b] même si c’est pas une version pour les militaires USA. Cela reste un des plus beaux avions civils jamais mis en service. En tous cas si l'[b]avion[/b] français [b][url=http://www.myzone59.com/aviation/avions-de-chasse/le-rafale-avion-de-chasse-de-dassault.html]rafale[/url][/b] peut enfin décrocher un contrat même pour une version navale, ne faisons pas la fine bouche !!!!
Qui peu croire, un seul instant que les déboires du F35C pourraient profiter au Rafale?
Il existe un plan B 100% US: le F/A-18 E (Super-Hornet pour les intimes) et plus de 500 exemplaires sont déjà prévus pour l’US Navy.
Le Super-Hornet sera choisi sans aucun doute par la Royale navy en cas de plantage du F35C.
Je suggère à l’auteur de cet article de se recycler dans la presse people (vu le style d’écriture) et de laisser les informations sérieuses et techniques à de vrais journalistes spécialisés.
de tous les etats en causes je regrette le rafale est meilleur mais son prix fait basculé les retard ?