Voguant sur les flots tel un rafiot politique en perdition, la France, à ne pas confondre avec « Le France » se prépare doucement mais sûrement à élire son prochain capitaine de flotte en 2012. Pour autant « il y a-t-il un pilote pour sauver l’avion? » ou tout du moins un capitaine pour diriger le navire?

Décrié par une part grandissante de la population Hexagonale, le Président Capitaine Sarkozy, fait front contre vents et marées, affrontant les torrents politico médiatiques tel un vieux corsaire, domptant les orages judico diplomatiques comme un briscard, mais surtout surfant sur une mer de gronde comme les surfeurs domptent leur vagues.

Aujourd’hui, les chéfaillons de tous bords se mettent en rang de marche pour à leur tour pouvoir escompter prendre les rênes d’un navire de 65 millions de matelots, et chaque lame de fond est un danger supplémentaire de voir la mutinerie poindre.

Qui pour prendre la barre?

De tout bords on s’active pour devenir calife à la place du calife. Pour autant, à force de vouloir s’imposer aux yeux de tous, certains en oublient que seule l’unité fait la force, et que seul, personne n’arrive à rien.

Prenons par exemple l’Extrême Gauche, qui ne manque pas de monde pour prétendre au poste de leader des mers, mais qui avouons le, manque profondément d’expérience à ce niveau de responsabilités.

A Gauche, les Socialistes, grands habitués de la course vouée à l’échec, continuent de s’unifier par la division. Aubry, Strauss Kahn, Hollande, Royal, etc..autant de prétendants qui ne cessent de s’attaquer par voie médiatique, se défiant en duel par voies de presse, étant amis le jour, et ennemis la nuit.

Les querelles sont devenues une vraie habitude sous le pavillon Socialiste et la course traditionnelle aux Primaires qui auront lieu en Octobre prochain donne le droit à tous les meilleurs coups bas. Coups de sabres verbaux et autres pistolets linguistiques sont devenus légions mais habituels. Les Socialistes sont-ils vraiment en mesure de pouvoir devenir de vrais prétendant au poste de Capitaine ?

Au Centre, Bayrou l’a clairement exprimé ces derniers jours, il n’y aura qu’un seul représentant. Exite Borloo ainsi que les autres Centristes. Déclarant avoir mûri, l’élu centriste et troisième Homme des dernières élections se verrait bien tenir la barre du cargo, mais après avoir emmené sur les récifs ses anciens rafiots politiques (ses partis), est-il aujourd’hui en mesure de tenir la barre d’un véhicule maritime plus gros?

Du côté des Ecolos, la donne semble jouée, Joly a pris les rênes du pouvoir et sera en lice pour la prochaine course à la Barre. Fer de lance de la force Verte elle fait figure de grande prêtresse de la cause, et devrait bénéficier de l’unité écologiste,  à moins que Hulot ne lui fasse de l’ombre et joue la concurrence.

A Droite, les jeux sont fait d’avance, c’est le Capitaine sortant qui sera à nouveau en lice pour reprendre la barre en 2012. Certes il est possible que Sarkozy sente l’ombre de De Villepin planer sur lui, ainsi que la horde de griefs du quinquennat qu’il a suscité, mais il sera là c’est certain.

Et puis qui irait contester la suprématie d’un Président sortant de son premier mandat?

A la Droite Extrême, la donne est simple là aussi, Le Pen (Encore?) sera de la partie. Plus question de Jean Marie, c’est Marine qui a pris la barre du vieux rafiot, et se prépare à relever le défi. C’est certain elle sera de la partie ayant obtenue ses galons de Capitaine il y a quelques semaines.

Ils sont venus, ils sont tous là, dirait le grand Charles Aznavour, mais soyons honnêtes, parmi ceux évoqués, avons nous vraiment un vrai leader, capable de remettre à flot le bateau France? Un Homme à poignes capables de tenir le pays, en assurer la prospérité ainsi que la quiétude, capable de relancer l’économie, etc…? Non bien sûr, il se faut être honnête.

 Alors quelle solution?

Pourquoi ne pas envisager de voir le bateau Hexagonal être dirigé par une pluralité d’élus venus de tous les bords politiques? Des élus capables de s’entendre sans se faire de l’ombre ni se déchirer pour sortir la France de son marasme, et assurer la remise à neuf d’un bateau trop longtemps négligé.

Les matelots ne demandent qu’à pouvoir à nouveau être fier de leur bâtiment, alors pourquoi ne pas instaurer une escouade de politiciens de tous âges et de tous bords pour tenir la barre? Beaucoup de Matelots, aimeraient aujourd’hui voir poindre une mutinerie comme cela fût le cas sur les paquebots Tunisien et Egyptien, alors avant d’en venir à une telle extrémité, pourquoi ne pas envisager de partager la barre dans l’intérêt de tous?

 

Cette proposition peut paraître un brin utopique, voir idéaliste, mais est-elle vraiment dénuée de sens? A vous de juger.