Florence Nightingale, mère des infirmières a dit:"Regardons nos consciences, comme nous regardons nos mains, pour voir si elles sont sales". Peu de gens, malheureusement suivent ce précepte.
J’ai toujours attaché beaucoup d’importance au relationnel étant quelqu’un de profondément empathique le besoin d’être agréable aux autres m’est essentiel. De ce fait je considère comme inadmissible pour les personnes ayant choisi d’exercer un métier qui nécessite un contact constant de déroger à cette règle.
Récemment mon père s’est fait hospitaliser pour subir une ablation partielle de la prostate. Ce que j’ai pu constater dans la clinique qui la pris en charge m’a véritablement indignée. (clinique Adassa à Strasbourg).
D’une part le service d’urologie se trouve dans le service de gynécologie. En d’autre terme "Messieurs, vous allez subir une opération humiliante et douloureuse mais n’ayez crainte vous serez bien entourés. Une multitude de femmes enceintes, sur le point d’accoucher ou déjà délivrées vous tiendrons compagnie". Les infirmières sont plus des sages-femmes qui passent leurs journées à apprendre aux mamans à s’occuper de leur nourrisson qu’à prodiguer des soins à un homme.
D’autre part les lits ne sont pas adaptés à un homme de taille adulte mesurant plus d’un mètre quatre-vingt, (mais en quel siècle sommes-nous?) pas étonnant me direz-vous, rare sont les femmes qui mesurent plus d’un mètre quatre-vingt. Imaginez-vous la scène, vous venez rendre visite à votre père, une infirmière sort de sa chambre après lui avoir fait un soin bâclé (je vous passe les détails), au moment où vous pénétrez dans la chambre vous découvrez votre parent en larmes, s’accrochant désespérément au triangle, essayant de maîtriser sa douleur. Une image qui me restera gravée à jamais. Après ce premier choc, vous vous apercevez que ses pieds dépassent de quelques centimètres du lit. ??? Je n’avais jamais remarqué qu’un mètre quatre-vingt-cinq était considéré comme une taille de géant. La colère ne cesse d’augmenter dans ma poitrine. Elle atteint son paroxysme lorsqu’une infirmière entre, lui dépose un produit nettoyant et des compresses pour qu’il se change son pansement et referme la porte derrière elle. Et revenez, c’est pas votre travail par hasard?
Tous les jours nous rencontrons des gens qui manquent de professionnalisme. Avant j’étais plutôt satisfaite des soins des divers hôpitaux et cliniques de Strasbourg, mais la clinique Adassa m’a déçue pour la deuxième fois et venant d’un organisme de santé je trouve que cela fait beaucoup. L’incompétence, le non-professionnalisme et la mauvaise organisation de cette clinique soulèvent plusieurs questions. Depuis plusieurs années maintenant le personnel médical se plaint à juste raison de leurs conditions de travail. Il est vrai que les budgets des hôpitaux ne cessent de baisser et en novembre 2008 les présidents des Comités consultatifs médicaux des hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ont adressés à la ministre de la Santé une lettre ouverte intitulée "sauver l’hôpital public". Ils mettent en exergue les restrictions budgétaires qui font pâtir la qualité des soins médicaux. La pénurie d’infirmiers (ières) est aussi un problème grave. Le personnel qualifié préfère s’expatrier dans d’autres pays où leur statut est mieux reconnu. Mais pour ceux et celles qui restent ou qui choisissent cette voie, pourquoi le faites-vous?
Vous optez pour un métier ingrat, extrêmement difficile physiquement et moralement et j’admire sincèrement ceux et celles qui se tournent vers cette carrière, toutefois les infirmières que j’ai vu défiler auprès de mon père ont certainement oubliées les bases de leur métier. Pour elles j’ai un message: Mesdames, relisez donc les écrits de votre sainte patronne Florence Nightingale elle vous réapprendra la compassion et le dévouement aux soins des patients. Nous finirons comme nous avons commencé, sur une citation de la dame à la lampe " Soigner est un art. L’un des plus beaux. Je dirais presque plus: le plus beaux des arts".
Je profite de mes derniers jours d’etudiant infirmier pour réagir.
Je ne pense pas qu’il faille s’indigner que votre père se soit retrouvé dans ce service…on oubli souvent et c’est normal, que la gynécologie n’est pas exclusivement féminin, et oui dans le module gynécologie il y a aussi l’étude de l’anatomie de l’homme.
Ensuite, peut être n’y avait-il plus de place dans un autre service? cela arrive de plus en plus. Dans mon dernier stage, on avait des personnes pour des dents de sagesse dans un service de chirurgie vasculaire
Toutefois, il est évident que les conditions d’accueil n’ont pas été adaptées…mais cela n’est en rien liée aux infirmières mais à ceux qui décident quels sont les moyens mis à disposition.
Enfin, il faut arrêter de dire qu’il y a une « pénurie » d’infirmière! Il y a énormément d’infirmier(e)s qui sont à la recherche d’un emploi. Ce sont les POSTES qui manquent!
Rien que ma promotion, il y en a 30 qui vont en sortir, dont 2 seulement ont eu des entretiens d’embauche…
Multipliez ca par deux car il y a 2 promotions dans l’année, cela fait en moyenne 60 infirmiers/es par an, rajoutez 60 (minimum) car il y a deux autres instituts dans mon département.
multipliez ca par le nombre de departement etc…et là je ne parle que d’infirmiers, je ne parle pas d’aides soignants, de sage-femme, de puer etc…
Il n’y a absolument pas « pénurie de personnel » mais uniquement de POSTES et d’embauches! (restrictions oblige!).
Je profite encore une fois. Je suis d’accord qu’être infirmier est un métier extrêmement enrichissant sur tout les points etc…
Mais une chose dont je suis sûr et que je reproche à la formation, c’est d’utiliser les représentations du métier que se faisait Florence Nightingale. Cela fait miroiter et rêver les étudiants et les prétendant au métier, considérants leurs métier comme une sainte mission, quasi divine, mais confronté sur le terrain, la majeure partie des représentations sont mises à mal.
Elles étaient valables il y a 100 ans aujourd’hui, c’est ce qu’on appelle de l’UTOPIE, d’autant plus depuis l’établissement de la T2A (Tarification A l’Acte). L’Etat sous prétexte d’économies, pousse à être productif et non plus humain.
Nightingale se tourne peut etre dans sa tombe mais il en est ainsi…