Autrefois le journaliste se contentait simplement d’aller sur le terrain pour observer une catastrophe et en relater les faits. Dorénavant ce dernier à d’autres fonctions. La première d’entre elle est une fonction pédagogue, une autre est de mettre en scène. Dans l’article « vision médiatique » publié en 1993 dans le recueil d’articles « la misère du monde » Patrick Champagne dénonce un phénomène social issu des médias. Pour lui le journaliste sort de sa neutralité.

 

Il est vrai que la mission principale du journaliste est d’exposer un fait pour en faire une information fondé ce qui est le propre du journalisme mais depuis il y a une sorte de recherche du spectacle dans l’information. On ne se contente plus d’informer il faut impressionner le téléspectateur et lui donner envie de regarder les informations.

L’actualité est mise en scène, la recherche du sensationnel est essentiel dans le monde médiatique. Plus l’information est riche en émotion plus elle sera relayée dans les médias. Mais tout ceci est-il réel ? Le journal télévisé est devenu une variété de film cinématographique ou l’image aussi insoutenable soit-elle se rapproche d’un scénario hollywoodien.

Certaines images semblent irréelles comme lors du 20 heures de Claire Chazal, un reportage réalisé en Turquie portant sur un phénomène insolite met en scène un homme échappant de justesse à la mort. L’homme se retrouve face à un camion qui fonce droit vers lui ; par chance l’homme aura le temps de s’allonger pour passer entre les roues du camion, une image qui a fait le tour du monde et que TF1 n’a pas manqué de commenter.

Pour prouver la véracité d’une information les medias se répètent, s’imitent et se copient mais cela n’enlève en rien leur besoin de sensationnel car pour exister la télévision se doit d’éblouir quitte à choquer, c’est ça l’information !