L’année 1960 marque celle où le moment où la plupart des pays africains ont eu leur indépendance, avec une constitution créée pour leur bon fonctionnement. 52 ans après, nous avons l’impression que ces pays vont à reculons, surtout les pays africains qui ont eu pour pays colonisateur la France. Que se passe-t-il pour que à chaque instant l’on n’entende des coups de fusils ou que l’on voit le renversement d’un régime donné seulement à quelques mois de sa fin de mandat, tel que le cas du Mali, pour des raisons difficiles à avaler, préfabriquées ? L’Afrique va-t-elle toujours évoluer dans  cet imbroglio indigne de l’ère dans laquelle nous vivons qui est celle de l’excellence et de la connaissance ? Qui tire la queue du diable pour que les nouveaux leaders africains, à l’instar de l’Europe,  qui tentent de faire sortir l’Afrique de l’ornière, en prônant un nouveau panafricanisme, soient simplement assassinés ou déchus de leur poste de Président, en utilisant tous les moyens possibles ?

Les questions telles que posées interpellent ou doivent interpeller chaque citoyen africain à réfléchir sur l’avenir de l’Afrique. Que faut-il faire dans ce sens ? Faut-il remonter à la micro-famille (papa-maman) où la démission des parents est une menace sérieuse sur l’éducation de leurs enfants, rejaillissant  négativement sur le fonctionnement normal de l’ensemble des Etats africains ? De même que le système éducatif, en remodelant les ouvrages scolaires  à l’instar de l’OHADA, de sorte à les rendre plus pratiques ? Sans oublier bien sûr leur bonne orientation dans les filières qui conviennent à leur aptitude ainsi que le respect strict des lois régissant la constitution de chaque pays ?

            Pour que les citoyens africains arrivent à se fondre harmonieusement dans l’ordre nouvel des choses, il faut que chacun de nous sache ce qu’il est, où il va et ce qu’il doit faire spécifiquement comme métier.

            Tout le monde n’est pas fait pour la politique. Il y a d’autres secteurs d’activités où l’on peut exceller et où cela peut constituer le moindre mal pour son pays et pour soi-même. Imaginons un peu la tâche d’un homme qui a les aptitudes d’un enseignant, se retrouvant par la force des choses dans un cabinet chirurgical ! Imaginons le degré de massacre qu’il va commettre sur ses malades ?

            L’Afrique d’aujourd’hui ressemblant à cette caricature, il est plus qu’impérieux que chaque leader africain y pense pour asseoir une politique qui puisse profiter à chacun de ses concitoyens, qu’il soit du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest, éclaboussant les générations à venir.

Constant ORY

Ecrivain.