Dans un monde où le matérialisme systématique l’emporte jusqu’à l’excès, quelle place est-il laissé à Dame Poésie ? Il est vrai que tant qu’elle ne sera pas cotée en bourse, il est possible de penser qu’elle ne pourra jouer qu’un rôle bien marginal au sein de notre société avide de « propriété » et de gloire individuelle.
Il apparaît en effet que, jour après jour, la vision à effet « immédiat », et la culture de l’argent facile, repoussent les valeurs morales et humaines au plus profond d’un abîme qui semble sans fond.
Et pourtant, comment ignorer l’appel de la muse qui nous côtoie, et que l’être humain n’entend pas toujours. Et pourtant, la musique, la sculpture, la peinture, toutes ces rimes en « ure » jusqu’à l ‘écriture, nous rappellent que l’homme a bien une âme, et un esprit créateur. Et au cœur de cet ensemble, la poésie y tient une position réelle et centrale. Car, la Poésie est en chacun de nous ! Et plongée la tête sous l’eau, elle remontera toujours à la surface.
Dans son carnet intime ou sur la nappe d’un restaurant, les poèmes s’inscrivent. Au milieu des forêts, ou dans les grandes villes, les poèmes se répandent. Et comme Le chêne naît du gland, les groupements de poètes, qui trouvent dans l’union la voie de la sérénité, s’émancipent. Dans les plus belles salles, comme dans les cafés de quartier, la Poésie qui peut s’exprimer offre tant, et tant encore. Et généreuse, elle ne reprend jamais.
Effectivement, il est vraiment dommage que la poésie ne soit pas reconnue comme les autres genres littéraires… Ce que je déplore, c’est que beaucoup de maisons d’édition spécialisées dans les poèmes fonctionnent à compte d’auteur ou bien demandent une participation.
Les poèmes sont un genre littéraire qu’il convient de reconnaitre et de rémunérer à leur juste valeur… De grands poètes français disparus ou vivants recevraient, là, un hommage qui leur est du !