(à la manière de JM…)

Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.

« Le bruit ne fait pas de bien. Le bien ne fait pas de bruit », citation de  Saint François de Salles, amicalement rapportée par fanfanville… Ce saint (qui n’était pas d’Assises -ni, manifestement, Pépère-) n’en manquait pas, d’assise, et voyait juste ; c’est bien le moins, pour un saint, que d’être juste.

Dans un article précédent, j’avais évoqué la relation particulière qu’entretiennent les services municipaux avec les riverains et laissé entrevoir que je pourrais vous en conter de bien bonnes. Mon petit doigt me susurre que ce qui se passe ici doit se produire ailleurs aussi ; à défaut, que l’émulation ne tardera pas à vous faire bénéficier de si belles innovations.

 

Cochon qui s’en dédit ! Puisque nous sommes au XXIème siècle, il semble moderne d’utiliser les outils contemporains, plutôt que ceux du siècle dernier.

Word® va donc s’effacer au profit de la vidéo. Pourvu que j’arrive à l’envoyer sur C4N, grâce au bon vouloir de YouTube® (quel racisme d’avoir écarté Dailymotion®, pourtant resté hexagonal par la farouche volonté du redressement productif !), à qui j’ai confié ces scènes tournées et montées par mes soins …

{youtube}r0NSufEU6ys{/youtube}


Pour autant, il semble nécessaire de ne pas négliger ceux qui ne disposent pas d’un débit suffisant pour visualiser cette vidéo ; en voici donc le verbatim sous une forme banalement textuelle :

« Scènes filmées à Saint Germain en Laye, rue du Fer à Cheval près du carrefour de la rue Saint Léger, quartier généralement des plus paisibles.

Une étrange effervescence emplit l’air de grondements et de couinements envahissants.

Ce tapage lancinant dure depuis 20h30. A 22h largement passées, il devient réellement insupportable.

Que se passe-t-il ? ? ? »

 « Sur place, on découvre qu’il ne s’agit pas de mauvais plaisants : une entreprise exécute une commande municipale du service de la voirie.

Sans doute un chantier microscopique pour qu’un tel calendrier ait été retenu, avec un tel impact sur les riverains.

Les intervenants vont certainement nous rassurer : la gêne occasionnée touche sans doute déjà à sa fin. »

« En fait, c’est une réfection intégrale de la chaussée. Un chantier d’une telle ampleur qu’il va durer toute la nuit et même déborder sur les deux nuits suivantes ! ! ! C’est tellement énorme qu’une confirmation de la part du chef de chantier s’impose… »

« Ce courrier [NdA : celui envoyé séance tenante à la Mairie] ne suscita pas de réponse écrite, mais un appel téléphonique d’une adjointe au Maire.

Habitant le quartier, elle avait elle-même dû subir le tintamarre cauchemardesque du 13 novembre ! Pas question donc d’offrir un hébergement à son domicile ! Mais elle n’évoquait pas non plus la solution hôtelière suggérée…

Elle assurait que selon ses sources, les prochains épisodes des travaux seraient moins perturbants.

Ces échanges téléphoniques ayant été courtois, un échange de SMS solda la fin du chantier.

–          « Votre pronostic était exact : la nuit passée a été un lit de roses, par comparaison avec celle du 13 au 14.
Toutefois, les roses avaient conservé des épines, qui nous ont tenus éveillés de 2 à 3 heures du matin.
Vous deviez être aux premières loges !…
Ite missa est heureusement. Je vous remercie de nouveau bien sincèrement pour votre long appel compréhensif d’hier

–          « Cher Monsieur,
Merci de votre texto. Nous avons en effet partagé les mêmes désagréments.
J’espère que vous goûtez en cette fin de semaine, avec les vôtres, aux seuls pétales des roses…
Bien à vous »

A quelques temps de là, l’occasion me fut incidemment de poser la question : « Pourquoi choisir de tels horaires pour exécuter d’aussi lourds travaux ? ». A ma grande surprise, la réponse fusa, sans l’ombre d’une hésitation : « Pour ne pas gêner les usagers, évidemment ! »

Evidemment !…