Au cours de mes déplacements dans certaines régions de France, j’ai été très étonnée de voir que des monnaies locales complémentaires (MLC), se développent un peu partout en France en parallèle avec l’euro, notre monnaie nationale et je me suis posée la question de savoir quel était vraiment l’intérêt de la mise en place d’une telle monnaie et le réel impact de cette monnaie sur l’économie globale ?
Créer une monnaie locale pour une zone géographique définie en complément d’une monnaie nationale a parait-il pour but essentiellement de défendre des principes liés à l’économie sociale, écologique et solidaire, cela en opposition à la richesse de nos sociétés occidentales basée sur la spéculation financière et monétaire.
Le principe de cette monnaie complémentaire a donc essentiellement pour objectif de récréer des liens entre les différents acteurs sociétaux, en favorisant les échanges, en fidélisant une clientèle et en développant une économie locale dans le respect de l’environnement.
L’utilisation de cette monnaie nécessite la mise en place d’un réseau qui réunit des commerçants et des producteurs, qui mettent en place un ensemble d’échanges, payés avec cette monnaie complémentaire.
Cette monnaie locale doit cependant répondre au cadre légal du code monétaire et financier, il n’y a donc pas à proprement parlé de création monétaire mais simplement une substitution d’euros. Ainsi un particulier membre du réseau, qui veut utiliser cette monnaie, doit d’abord se rendre dans un bureau de change pour échanger des euros contre la monnaie locale qui porte un nom différent selon les régions. Cela s’appelle les lucioles en Ardèche, la sardine à Quimper et Concarneau, le confluent à Nantes ou bien encore le miel dans le Libournais.
Il suffit ensuite de payer avec cette monnaie complémentaire chez les commerçants qui participent au réseau.
Le but de cette monnaie est avant tout de promouvoir et de développer les échanges locaux, mais l’impact de cette monnaie sur l’économie globale est limité, dans la mesure où même si elle se développe progressivement dans de nombreuses régions, elle reste encore méconnue par beaucoup de personnes en France.
Grand avantage (pour le commerce local) : j’achète 250 sardines si je suis en week-end à Quimper, mais je n’en dépense que 241… Et je ne prends pas la peine d’aller échanger mes neuf sardines restantes avant de rentrer chez moi…
Trois sardines par ci, neuf sardines par là, quatorze sardines ailleurs… Tout cela finit par rapporter pas mal d’euros à la collectivité locale et aux commerçants qui n’ont même pas besoin de vendre quelque chose pour s’enrichir…
Ça me fait penser à ces bals de quartier où l’on achète des tickets à un stand pour payer ses boissons à un autre stand trente mètres plus loin … avec l’espoir (pour le brasseur) que les clients vont en perdre un max avant d’avoir acheté ladite boisson…
Dois-je préciser que je déteste cette pratique ?
En ce qui me concerne, j’apprécierais même l’utilisation d’une monnaie mondiale ! Aucun change à effectuer quand on passe d’un continent à l’autre. Et plus de facilité pour se rendre compte que tel produit coûte plus cher ou moins cher dans tel pays plutôt que dans un autre…
Changer ses euros pour une autre image ne change rien au final puisque les sommes au final doivent être rechangées comptablement parlant pour quelles retrouvent une valeur reconnue officielle en banque, qui elle conserve bien l’usure qui perturbe le monde. C’est juste au final du conservatisme régional local commercial. C’est pour cela que le principe ne perturbe pas l’état…
Ce qui dérange l’état et qui fait force par contre c’est le principe de l’échange de produits et de services par échange de monnaie ou de points, non réliés financièrement, principe qui lui échappe au système collecteur de taxes et aux banques…
Le gratuit sauverait les besoins de tous et chacun apporterait enfin ses compétences et son travail à tous collectivement. Et les gens travailleraient tous et moins, sans parler des conséquences positives socialement…
PH
Acheter de la monnaie locale avec nos euros [i] pour défendre des principes liés à l’économie sociale, écologique et solidaire, en opposition à la richesse de nos sociétés occidentales basées sur la spéculation financière et monétaire [/i], j’avoue ne rien y comprendre, car cela ne change rien au fond: c’est blanc bonnet et bonnet blanc ! Je mets cela sur le compte de la mode. Dans certaines régions, en proie à des velléités d’indépendance, il s’agit de tester le pouvoir de l’économie du « coin » ! Bof!
Changeons plutôt les prix , que la monnaie !