Quel avenir pour l'humanité ?
Depuis des années, une alerte générale, apolitique, areligieuse se répand sur toute la planète. Notre terre et surtout l’avenir de l’homme est en danger !
Depuis plus de 10 ans, des campagnes de sensibilisation pour la réduction des pollutions automobiles sont diffusées sans grand résultat. Début 2008, la hausse du prix des carburants a des conséquences sur le comportement des automobilistes dont 44% déclarent avoir réduit leur consommation, (source : IFOP). En aout 2008, en pleine période estivale, la flambée des cours a entraîné une baisse de la consommation de plus de 12% par rapport à l’année précédente (source : Union française des industries pétrolières (UFIP)). Ce qui fait peur ! C’est que nous attendons d’être face au mur pour réagir. Cette fois ci, l’augmentation concernait les produits pétrolifères, mais si nous ne faisons rien, demain elle concernera toutes les autres productions et la flambée a déjà commencé.
Il est intéressant de constater le nombre de démarches existantes autour de l’environnement, le nombre de support de sensibilisations, le nombre de débats, le nombre de théories… L’environnement est un secteur en pleine extension, l’environnement fait vendre, L’environnement devient une économie. La raison est simple, même si les citoyens sont intéressés par ce grand débat d’avenir, aucunes actions concrètes ne sont réellement mises en place. Quelques bonnes initiatives, trop souvent isolées, permettent de servir d’exemple mais d’une manière générale, nous fermons tous les yeux sur les conséquences de notre comportement et reportons au lendemain nos bonnes résolutions. Si les citoyens ne trouvent pas une solution pour participer activement et personnellement à l’évolution de nos modes de vies, ce sont les dirigeants qui le feront pour eux.
Vous ne voulez pas trier vos déchets ? Nous le ferons pour vous, voici la note …Vous ne voulez pas réduire votre consommation de carburant ? Tant pis pour vous, voici l’augmentation…Vous ne voulez pas manger de produits régionaux, de produits de saison ? Pas de problème, voici les conséquences.
Loin de là une critique des gouvernants, chaque production a un coût et sa rareté un indice, mais regardons ce phénomène en face. Si nos ressources diminuent, que la demande continue de croitre, la première conséquence pour les pays industrialisés est l’augmentation du coût de la vie. Jusque là, quelques privations, quelques protestations, quelques carences et l’espoir d’un jour meilleur, mais qu’en sera-t-il dans quelques
années ?
L'intensité de la pauvreté tend à s'aggraver. L'écart entre le niveau de vie médian des ménages pauvres et le seuil de pauvreté (681 euros par mois pour une personne seule), s'accroît depuis 2002: 16,3 % en 2002 à 18,2 % 2005. Cela signifie qu'un plus grand nombre de personnes pauvres s'éloignent du seuil de pauvreté et connaissent une plus grande précarité. Un compte rendu de la Banque Alimentaire affirme que ces deux
dernières années, 8% de demandes supplémentaires ont été enregistrées.
Chacun de nous est conscient que notre pouvoir d’achat diminue sans espoir d’une amélioration à court terme. Chacun de nous apporte une attention de plus en plus grande à l’ensemble de ses dépenses. Aujourd’hui, ce sont les plus démunis qui sont fortement touchés, demain ce seront les ménages à revenus modestes, après demain les ménages à revenu moyens et tous ces gens s'attaqueront aux grosses fortunes …
Il y a des solutions alternatives pour réduire l’intensité du phénomène attendu. Des solutions simples et qui ne seront pas plus contraignantes que les efforts réalisés, par les citoyens, au cours du mois d’aout concernant les économies de carburant.
Ces solutions commencent par l’acceptation de notre situation, le retour de la solidarité, le rassemblement, la mise en place de réseaux d’entraide, l’engagement des femmes et des hommes pour un avenir durable. La grande aventure humaine du XXIème siècle sera de réinventer nos modes de vie, notre rapport avec les autres et avec la nature.
Peut être y aura-t-il des moments difficiles ! Peut être y aura-t-il des concessions, de profonds changements dans nos habitudes ! Ce qui est sur, c’est que l’évolution de nos comportements seront bénéfiques pour un grand nombre d’entre nous. N’oublions pas que nous sommes les premiers consommateurs européens d’antidépresseurs ! Je reste persuadé que le retour de l’équilibre et des valeurs humaines apporteront un bien être dépassant tous les plaisirs matériels qui nous animent actuellement.
L’homme doit changer d’ère, pour ma part, je préfère le faire dans la bonne humeur que sous la contrainte, et vous ?
Didier LAURENT – Chargé de développement
COCIPE – Communauté Citoyenne pour la Protection de l'Environnement
Association de loi 1901 sans but lucratif
http://www.cocipe.fr