D’abord, rappelons le contexte : l’an dernier a eu lieu le printemps érable au Québec. Pour ceux qui ignore ce qui s’est passé lors de ce fameux printemps voici un résumé : le gouvernement libéral, au pouvoir lors du printemps, voulait augmenter les frais de scolarité. Un mouvement de masse s’est levé, les étudiants se sont indignés. Ce fut l’une des manifestations les plus fortes qu’ait connu le Québec depuis quelques décennies.

Le gouvernement au pouvoir est désormais le Parti Québécois, ce dernier a annoncé un Sommet de l’éducation prévu bientôt. Toutefois, l’ASSÉ (Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante), groupe qui représente un grand nombre d’étudiants à travers le Québec, a décidé de boycotter le Sommet car l’association veut parler de la gratuité scolaire et rien d’autre.


Bientôt, l’ASSÉ organisera une manifestation de boycott contre le Sommet de l’Éducation. Cet événement est organisé par le gouvernement péquiste du Québec. Toutefois, plusieurs élèves s’indignent de la décision prise par l’Association pour une solidarité étudiante (ASSÉ).

En effet, ces étudiants ne sont pas d’accord avec le projet de l’ASSÉ puisque cette idée va contre leurs principes.

J’ai moi-même voté pour la grève l’an dernier et j’ai manifesté à chaque jour qu’a duré la grève de mon cégep (un court deux semaines). J’ai voté pour un gel des frais de scolarité et, éventuellement, la gratuité scolaire. J’ai bien dit « éventuellement », non? Ce que je veux dire c’est que j’ai voté pour qu’on gèle les frais mais que, si ça devait arriver, ça pourrait mener à la gratuité.

Je m’oppose, et je le dis de vive voix, que je ne ferai pas parti du boycott. En prenant cette décision, l’ASSÉ a pris une décision pour tous ses membres mais plusieurs sont contres cette idée. Nous avons fait la grève pour le gel des frais de scolarité et le gouvernement offre la chance à l’Association de faire entendre ses opinions mais cette dernière ne veut rien entendre.

Je crois qu’il serait plus sage pour l’ASSÉ d’écouter ses membres (l’ensemble) et de prendre une décision juste. Quelle image envoie-t-on de nous avec ce boycott? Une image de bornée? Une image de jeunes révolutionnaires? J’ai l’impression qu’ils tentent d’envoyer le message que nous pensons tous ainsi… mais ce n’est pas le cas. Je ne refuserais pas une gratuité scolaire mais chaque chose en son temps, comme on dit. Nous devons progresser vers la gratuité scolaire et ne pas l’imposer tout de suite. Il serait possible pour l’ASSÉ d’ouvrir ses horizons, d’aller au sommet et de tenter de faire en sorte qu’il y ait le gel puis que nous progressions lentement, mais sûrement, vers une gratuité scolaire. Le philosophe Thoreau disait que nous avons le devoir de désobéir au gouvernement s’il prend des décisions injustes. Pouvons nous changer le mot « gouvernement » par « l’ASSÉ »? Si oui, j’appelle les gens à faire entendre leur opinion… peut-être qu’ensemble nous serons capable de faire changer l’avis de l’ASSÉ.