Quand on parle du loup…

 Je vous présente l’ancêtre du chien domestique : C’est le loup, canidé sauvage, Canis Lupus de son nom scientifique. De par ses caractéristiques, son allure général, cet animal qui fait peur, est le plus proche du chien Berger Allemand.

Exterminé par l’homme, son plus grand ennemi, la bête est revenu naturellement en France depuis plusieurs années. Ne fuyez pas, il n’est pas aussi dangereux que la légende veut bien le dire pour faire peur aux enfants !


Protégé depuis 1974, il continue de faire des polémiques. Sa présence dérange, la preuve car au moins 15 loups ont été empoisonnés jusque dans le Parc National du Mercantour.

Si vous en avez l’occasion, je vous conseille vivement de visiter cet espace en pleine nature, magnifique, vous découvrirez les loups mieux qu’à la télévision. J’y suis allé deux fois et j’en suis ressorti avec des souvenirs plein la tête.


(Les loups du Gévaudan

Sainte-Lucie

48100 Saint-Léger-de-Peyre)

 

 Vous y verrez des loups d’Europe, de Pologne, du Canada, d’Arctiques, de Sibérie et de Mongolie, le tout dans un environnement naturellement très agréable.

Il faut dire que La Lozère offre une surprenante diversité de paysage. Les terres de l’Aubrac, les sinuosités de la Vallée du Lot, les pentes du Mont Lozère, les grands espaces des Causses, les Gorges du Tarn et de la Jonte, sans oublier les terres escarpées des Cévennes. Le tout sous les senteurs du thym et de la lavande. Que du bonheur !


Cet animal traîne malheureusement derrière lui une mauvaise réputation. Les enfants en ont peur et les adultes ne cessent de rapporter n’importe quoi à son sujet. Merci "le petit chaperon rouge", n’est-ce pas ?


Il est surtout un sérieux concurrent pour les chasseurs qui ne pensent qu’à les abattre, et un ennemi pour les éleveurs de troupeaux. 

Pourtant, le loup n’est pas le seul danger qui menace les brebis. Elles meurent aussi et surtout d’épidémies, de la foudre, de chutes de pierres ou d’attaques de chiens errants. D’autre part, les éleveurs reçoivent une indemnité pour chaque bête tuée. La meilleure façon de protéger les troupeaux restent encore les chiens de protection, les clôtures et la présence de l’homme. Je ne pense pas que tous les bergers utilisent ces solutions ? Dommage !


Je suis assez surpris de découvrir au fil de mes recherches que la cohabitation se passe bien dans certains Pays, comme l’Italie par exemple. Alors pourquoi pas chez-nous ?

Mon avis sur le loup se résume ainsi: il a le droit de vivre libre dans la nature, au même titre que les autres animaux.


La peur du loup est ancestral, transmise d’adultes à enfants, de générations en générations, largement perpétué dans les livres et les films… Il est temps de réhabiliter cette bête pas si monstrueuse qu’il n’y paraît ! Découvrez-le sous un autre regard dans le livre "Le pacte des sauterelles", un conte pour les enfants et les adultes. 

Mais rassurez-vous, si vous avez peur du grand méchant loup, ils sont trop peu nombreux pour se maintenir en France…


« Il y aurait beaucoup de tendresse à apprendre des loups et beaucoup de férocité des tourterelles. »

de Yvan Audouard 


« Ce ne sont quand même pas des loups, mais des hommes, et ils aiment l’argent. La vénalité est aux hommes ce que la charité est au bon Dieu. »

de Bertolt Brecht


« L’homme est un loup pour l’homme, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas très gentil pour le loup. »

de Serge Bouchard

 

14 réflexions sur « Quand on parle du loup… »

  1. [b]Comment se fait-il qu’en Italie par exemple le loup ne pose pas de problèmes comme en France, expliquez nous …[/b]

  2. Italie

    Prédateurs

    En Ombrie et dans les Abruzzes, les loups n’ont jamais été éradiqués, contrairement aux Alpes. En Italie centrale, la population de loups est estimée à plus de 500 individus, avec une tendance à la hausse. Les loups reviennent aussi peu à peu dans les Alpes, et on dénombre aujourd’hui dans le Piémont environ 18 meutes regroupant au total 70 à 100 individus. La présence de l’ours se limite dans les Alpes à 30 animaux, essentiellement dans le Trentin, et à 40 à 50 animaux dans les Abruzzes. Dans les territoires plus au sud, des problèmes parfois importants sont occasionnés par les chiens divagants et errants.

    Politique nationale

    La politique nationale est influencée par la gestion du loup et de l’ours sur les territoires des Parcs nationaux Gran Sasso-Laga, Majella et Abruzzo Lazio e Molise. Les systèmes d’indemnisation et les mesures de prévention se sont longtemps concentrés sur ces territoires.

    Les régions jouissent d’une grande autonomie pour la gestion des grands prédateurs. Par ailleurs, les parcs nationaux peuvent imposer leurs propres règles pour la gestion de ces animaux. Les tirs sont toutefois explicitement interdits par Rome en raison du statut de protection internationale du loup. Bien que des tirs ciblés soient possibles en cas de dommages importants sur des animaux de rente, aucun animal n’a encore été abattu officiellement.

    Suite à l’expansion du loup dans l’Arc alpin, le Piémont s’est doté de sa propre politique de gestion du loup et de prévention, qui réagit aux différentes structures des territoires alpins. La gestion du loup poursuit jusqu’à aujourd’hui les objectifs suivants:

    Renforcer les effectifs de la faune sauvages
    Réduire le braconnage
    Mieux contrôler les chiens divagants et errants
    Éviter les hybridations entre loups et chiens
    Améliorer les méthodes de prévention
    Améliorer les pratiques d’indemnisation
    En règle générale, les dommages occasionnés dans les parcs nationaux et dans la plupart des territoires ne sont dédommagés que si les troupeaux ont été protégés. Si des mesures de prévention ont été prises, les dommages causés par les chiens errants sont aussi couverts. Le montant des indemnités se base sur les barèmes des fédérations d’éleveurs.

    Source : Agridea

  3. [b]Ça c’est une réponse de qualité, merci pour l’effort de clarté (et la peine prise)
    En résumé la presse française fait ses choux gras du moindre incident, histoire de … comme d’ordinaire.[/b]

  4. Oui, c’est fou, en France, un mouton mangé par un loup fait « la une »… On en parle même plus que quand un gosse se fait bouffer par un chien!!! Mais c’est la nature! Les loups doivent manger! [url][/url]En plus, les gens sont indemnisés!

  5. Comme vous tous, j’adore les loups, ce sont des animaux si romantiques, si fascinants (Cf A. de Vigny).

    De là à dire que l’Etat italien gere mieux les loups et que les eleveurs italiens ne sont pas touchés, laissez moi mettre un bemol; cela pose aussi un probleme en Italie mais les journaux en parlent moins:
    Et il n’y a pas eu de ministre de l »Environnement à part entiere (sans autre fonction) sauf Stefania Prestigiacomo, en 2008 sous Berlusconi.
    Il est plus facile de parler du loup ou de l’ours façon Disney et d’eviter de parler des autres pb ecologiques plus criants

  6. suite

    [quote]la situation est critique dans les Alpes de chaque côté de la frontière franco-italienne. Comme en France, le loup attaque davantage de troupeaux d’années en années en Italie et il agit désormais aussi bien le jour que la nuit. Des deux côtés, une lassitude s’est installée, des éleveurs abandonnent car ils ont trop souffert et n’ont plus le courage de continuer.

    Contrairement à leurs homologues français, les éleveurs italiens n’emploient pas de bergers pour la montée en estive, car ils ont de plus petits troupeaux, qu’ils laissaient habituellement sans surveillance, avant le retour du loup dans les années 90. Ils sont désormais obligés de les garder et n’employant pas de bergers, ils ne peuvent pas quitter les alpages pour déclarer les attaques. Difficile dans ce cas d’être indemnisé.

    « Les petites exploitations familiales ont été les premières à abandonner les pâturages » explique Stefano Martini, de l’écomusée du pastoralisme de la vallée de la Stura. « J’ai subi sept attaques l’an dernier et une vingtaine de mes bêtes ont disparu, confirme Marzia Verona, éleveur dans le Piémont, qui possède 400 brebis et en garde 400 autres. C’est encore plus compliqué lorsqu’il y a du brouillard ». Marzia ne souhaite pas partir car elle est née dans ces montagnes. « Il est difficile voire impossible de trouver un alpage ailleurs » regrette-t-elle. Le loup représente pour elle et son compagnon également éleveur « une dépense supplémentaire depuis 1995 ».

    D’après Michele Corti, professeur à l’université de Milan, les loups « seront bientôt 300 dans les Alpes italiennes ». Pour l’ensemble du pays, le chiffre de mille est avancé. Pour les comptabiliser, les Italiens analysent les traces laissées dans la neige et se basent sur les hurlements. En 2011, 343 victimes ont été déclarées dans le Piémont. Si, dans les Alpes françaises, les troupeaux ovins sont des troupeaux allaitants, en Italie, il y a de nombreux troupeaux de brebis laitières, avec une problématique encore différente. En effet, « la traite est de moins en moins pratiquée à cause du loup » explique Luca Battaglini, professeur à l’Université de Turin.
    Les Italiens ont chiffré le coût du loup à 6 000 euros par an par éleveur. Des moyens de protection ont été mis en place, du même type que ce qui est réalisé en France : aide-berger, chiens de protection, clôtures. « Mais il existe de plus en plus de polémiques sur la présence des patous » relate Marzia. « Les gens n’ont plus peur du loup, mais du chien ! Beaucoup ont mordu des touristes. Les Italiens et les Français se retrouvent sur beaucoup de points. Ils souhaitent la révision de la Convention de Berne, qui protège le loup.
    [/quote]

  7. [b]Et donc les faiblesses publiques, pardon les pouvoirs publiques des deux côtés se lamentent en cœur, avec une très grande compassion (et des larmes de « crocrocrodiles ») pour les éleveurs et puis ne lèvent même pas le petit doigt pour mettre hors de danger les moutons, ils se contentent de lever les yeux au ciel, eh! bien, justement, avec des drones munis de webcams vision nocturne ET thermique, les loups seraient bien vite repérés, endormis et renvoyés dans leurs zones. Si ont fait le ratio entre ce que coûtent les dégâts et le prix d’un tel matériel … bref, je préfère ne pas calculer pour ne pas donner honte aux préfets et carabinieri de tous poils ![/b]

  8. j’adore cette idée de drone dans les montagnes boisées, zelectron. On pourrait meme les equiper de pistolet injecteur de somniferes pour eviter que les carabinieri ne se deplacent pour rien trop tard; des rangers dans nos belles forets, en pleine reduction de la dette!!!

  9. [b]Chère isa3, c’est ce que je signale en 8ème ligne, mais on peut rajouter beaucoup de choses sur ces engins de vie, et de mort dans de sales mains , vous le savez aussi (hélas pour nous tous)
    Par ailleurs, on pourrait confier le pilotage et la surveillance à des retraités ou des jeunes sans emploi (genre Merah ? >:( ), mais ça ne va pas plaire à l’actuelle majorité qui ne voit pas d’un bon oeil tout ce qui peut supprimer des emplois quitte à casser des cailloux ou siffler dans des violons, c’est ça le socialisme pur et dur !
    Petit détail, j’ai construit à deux époques de ma carrière des robots, ça ne vous étonne pas, je présume…[/b]

  10. cher zelectron

    Je connaissais votre gout et expertise en robotique.
    J’avais oublie cependant, le danger potentiel d’un drone diverti de sa mission premiere

  11. IL YA PLUS À CRAINDRE DES LOUPS DU DARWINISME
    ECONOMIQUE QUE DES LOUPS DE LA FORÊT !
    voir par exemple Fukuschima !
    FILM SANS PAROLES !

  12. D’ailleurs Veritas l’origine du nom Dinosaurus est le nom d’un brigand dans la mythologie Grec, Saurus.

  13. [url]…
    IL YA PLUS À CRAINDRE DES LOUPS DU DARWINISME
    ECONOMIQUE QUE DES LOUPS DE LA FORÊT ! [/url]

    Tout à fait, Veritas. L’homme est pire qu’un loup pour l’homme. La preuve : il vole et escroque son prochain, il viole femmes et enfants, il assassine et tue sa propre espèce, il provoque des accidents en roulant n’importe comment et de préférence vite, il détruit son environnent, il pollue la planète, il est envieux et jaloux, il se croit plus intelligent que tout le monde, il a toujours raison et surtout quand il a tord, etc… La liste des méfaits de l’homme est longue, elle n’est donc pas exhaustive.

    Alors quoi, me direz-vous ? En fait, j’ai moins peur du loup que de l’homme. Voilà, c’est dit !

    Heureusement qu’ils restent des hommes et des femmes honnêtes et sincères, des gens capables de faire le bien, des bonnes volontés et des âmes humaines, n’est-ce pas ? Sinon, que serions-nous, pauvres âmes errantes dans un monde hostile, et que deviendrions-nous ?

    Bonne et humaine journée.

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