Passé, Noël… le business reprend.

        Depuis Toussaint, les pubs tous azimuts nous ont invités à prendre nos précautions d’achat pour la grande fête consumériste de Noël. Et les télés de nous montrer les foules écumant les grands magasins les 2 week-ends avant La fête.

    Avant même d’avoir pieusement écouté « Urbi et Orbi », les médias nous serinent déjà les chiffres des reventes de cadeaux restés emballés sur Internet. Des sondages nous informent sur le pourcentage des récipiendaires qui ont souri, qui ont remercié du bout des lèvres le donateur plus ou moins socialement forcé, se transformant en revendeurs compulsifs. 63% des jeunes, à qui s’adresse prioritairement Noël, n’ont aucun scrupule de faire partie des 110 annonces/minute de revente sur eBay ! On les a bien élevés, nos enfants ! On les a plutôt bien pourris…

 

      "L’an dernier, les reventes de cadeaux ont représenté environ 359 millions d’euros, ce qui est très important", assure la porte-parole de eBay. Crise ou pas, il faut désormais de faire au consumérisme de Noël et son mercantilisme dès son lendemain.

     PriceMinister en a même fait une de ses spécialités !

     Les tablettes de chocolat sont devenues numériques… niveau de vie oblige. Revendre au lieu de grignoter est d’un bon rapport.

    Certes, il a fallu la magie, que dis-je le miracle de la Nativité d’Internet pour que ce phénomène puisse avoir une telle ampleur. On n’arrête pas le progrès technologique.

    Les bonnes raisons comme le cadeau reçu en double ont bon dos. Les mauvaises raisons sont les seules de bonne foi. Ça ne plaît pas, on refourgue au plus vite.

    D’ailleurs qui sait si les présents reçus à la Saint-Nicolas, là où c’est le jour des cadeaux, ne sont pas recherchés par les acheteurs de Noël qui revendent au profit de ceux qui attendent la fête des rois, à l’espagnol ?

     Pourquoi d’ailleurs ne pas tous passer à la coutume espagnole pour faire des économies ? Ce jour de Noël est si peu religieux et si exclusivement consumériste que l’on pourrait avoir de nouvelles habitudes purement détachées de la religion chrétienne.

     Le Pape ne veut-il pas supprimer le bœuf et l’âne au pied de la crèche ? Autant supprimer aussi la crèche et les présents qu’apportent en allégeance les Rois Mages. Décembre sera le mois de la gabegie sous toutes ses formes.

    Bah ! On se précipite sur son PC. On vend, on achète ! Et puis, on oublie tout !

    Courage ! On recommencera l’année prochaine !