Quand les révoltes arabes forcent Chavez à se défendre

En réponse à tout évènement historique peuvent correspondre des victimes involontaires ou collatérales. Le cas des révolutions arabes pourrait en illustrer la réalité lorsqu’on cherche à en interroger les répercussions loin de chez elles. Plus spécifiquement les problèmes récents  rencontrés par le régime d’Hugo Chavez peuvent le monter.

Maintenant que la contagion révolutionnaire interne au monde arabe semble avérée, avec pourtant quelques réserves, tous les pays arabes n’étant pas sur le même pied d’égalité ; il existe, chez certains, la tentation d’interroger l’effet de ces révolutions à plus longues échelles géographique.

C’est-à-dire que commence à se profiler la question de la possible propagation de ce vent révolutionnaire à d’autres régions du monde que le seul espace arabe. Sur la question il est clair que l’Amérique du Sud est plus particulièrement visée.  Les sociétés civiles y étant traditionnellement tout aussi réactives que celles des sociétés arabes, d’autant que certains régimes sud-américains peuvent incontestablement se regarder au prisme de l’autoritarisme des pays arabes.

La question semble d’autant plus d’actualité en Amérique du Sud que certains régimes ont pu, par antiaméricanisme, tenter de se rapprocher des pays arabes.

Un problème très actuel au Venezuela

Sur la question le Venezuela est sans conteste en première ligne, eu égard à la nature du régime et à son antiaméricanisme presque institutionnalisé. Le silence assourdissant, et assez inhabituel, d’Hugo Chavez pouvant illustrer cette gène du régime Bolivariste vis-à-vis de tout ce que le monde arabe est en train de connaître.

A cela s’ajoute un problème pour Caracas : celui de l’encombrante amitié libyenne que le Venezuela a pu chercher à faire fructifier.

Est-ce à cause de cette relative proximité que le régime s’est montré très embarrassé par les rumeurs annonçant la fuite de Kadhafi vers  Caracas au début des heurts en Libye ? En tout cas la proposition d’Hugo Chavez de chercher à réunir une médiation internationale a été interprétée par nombre de diplomates comme une tentative visant à épargner Kadhafi, voire pire.

Le Venezuela a d’ailleurs fait part, via un post de Twitter, en date du 25 février, de Chavez lui-même, de sa posture de défausse. Pour lui « Kadhafi est confronté à une guerre civile. » Et s’il est bien une chose qui n’appelle aucun principe d’ingérence c’est bien le conflit interne à un pays. L’honneur du président vénézuélien est sauf lorsqu’il accompagne son message d’un « Vive la Lybie et son indépendance » qui laisse entier le problème de la clarté du message présidentiel.

Une opposition vénézuélienne revigorée 

Cet embarras de la part de Chavez est visible et explicable à l’aune d’un autre fait : celui d’une instrumentalisation, parfois grossière, des antichaviste de la question des révolutions arabes. En effet l’opposition au régime a espéré que la communauté porte son attention sur les violations des Droits de l’homme au Venezuela après l’avoir fait dans les pays arabes. En multipliant les références à l’Egypte, les partis d’opposition ont forcé le régime à se défendre. Des étudiants de Caracas ont tenté une grève de la faim afin d’obtenir la libération de certains prisonniers politiques. Certains médias antichavistes sont allés jusqu’à couvrir cet évènement pour tenter d’y voir une amorce de scénario à l’égyptienne. Nicolas Maduro, ministre des Affaires étrangères, allant jusqu’à voir la main des Etats-Unis derrière cette volonté de faire exister une « Egypte virtuelle » selon ses mots.

Mais l’attitude du président n’a pas suscité que des critiques de la part de son opposition. D’autres franges du socialisme vénézuélien y sont allées de leurs critiques vis-à-vis des ambivalences du Commandante. C’est le cas, par exemple de la Mouvance Marea Socialista.

L’exemple vénézuélien loin d’être sans incohérences, les comparaisons entre l’Egypte de Moubarak et le Venezuela de Chavez étant, en bien des points, exagérée, illustre pourtant une tentation. Celle d’une déstabilisation des régimes, qu’importe qu’il soit arabe ou pas, en réponse à ce vent de liberté soufflant depuis le Maghreb. Mais il y a potentiellement derrière tout ça un risque. Celui d’une possible remontée de l’antiaméricanisme du fait que pour se défendre ces régimes peuvent en passer par l’explication libyenne et vénézuélienne.

En effet on connait le couplet de Kadhafi assurant voir la main américaine derrière les révoltes. Et ce afin de s’emparer du pétrole libyen. Le régime de Chavez, lui, n’hésite pas à reprendre une si grosse ficelle pour répondre à ses opposants. Car au-delà des propos de Nicolas Maduro toute la galerie chaviste a reprit, en cœur, le discours sur l’impérialisme américain cherchant à mettre la main sur le pétrole vénézuélien.

Grégory VUIBOUT

2 réflexions sur « Quand les révoltes arabes forcent Chavez à se défendre »

  1. CHAVEZ est un DIEU GÔCHISTE !

    Car il est capable de RUINER un des plus RICHE pays de la planète.

    La BOURGEOISIE GÔCHISTE PARISIANO-DÉCADENTE est en EXTASE devant CHAVEZ et sa maladie mentale.

  2. la vie comme ca mes amis du monde perdu …! pour voir les bons causes humanitaire il faut toujour agirt contre le vent que ca sois de l’orion au bien de l’est avec les deux autre cotè de ce monde la loi pour tous les gens du monde mais l’aplication est en abcence.? alors la question est grave pour l’explication des mèdias news mais sur
    les filtrages sur le terrain de l’info

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