Si le travail est nécessaire pour vivre, il est reconnu qu’il est aussi un facteur de risque pour la santé. Après l’amiante, la silice, les poussières de bois et le ciment pour ne citer que les plus fréquentes, voilà que l’on met actuellement en évidence les risques majeurs dus à l’inhalation du perchloroéthylène supportée par les employés des pressings ou de leur voisinage.

Le perchloroéthylène est un solvant utilisé couramment dans les pressings pour le nettoyage à sec et les dangers de ce produit sont reconnus depuis bien longtemps puisque de nombreux employés ont été intoxiqués, des clients de magasins ont été hospitalisés pour des irritations des yeux et de la peau et des voisins de pressing sont mêmes décédés suites aux émanations toxiques de ce solvant pendant de nombreuses années.

 

En premier lieu, tous les salariés des pressings sont exposés à ce produit classé cancérogène, qui intoxique progressivement les reins, le foie et le système nerveux. Cela se manifeste très souvent par des maux de tête, de la fatigue, des vertiges, des nausées et des insomnies.

 

Et puis vous avez aussi toutes les personnes qui se trouvent plus ou moins à proximité de ces établissements.

 

Ce qui est mis en cause le plus souvent, par les responsables de l’entretien textile, ce sont les systèmes d’épuration et de ventilation qui ne sont pas toujours mis en conformité dans les pressings. En 2009, près de 80 établissements de nettoyage à sec, ont eu des procès verbaux pour infraction et 190 ont reçu des mises en demeure d’effectuer des travaux de mise en conformité.  

 

Il semble qu’il y a de la part des exploitants de pressing, une certaine négligence et surtout beaucoup d’inconscience vis-à-vis des risques générés.

 

Indépendamment de tout cela, il est intéressant de noter que ce solvant très toxique a déjà été interdit  dans de nombreux pays, car trop nocif pour les individus.

 

Qu’attend- t’on en France pour faire de même ? Qu’il y ait un nombre important de morts et que les victimes ou leurs ayants droit mettent en cause pénalement l’Etat français !

 

Les personnes concernées par ce risque sont de plus en plus nombreuses et elles ont même décidé de créer une association pour pouvoir  défendre leurs intérêts.