Encore une fois, un nouveau scandale choquant pour tous les musulmans du monde entier, où l’armée de Bush en Irak est impliquée.  Les forces d'occupation américaines ont reconnu, vendredi passé,  les faits homicides commis par quelques soldats gangsters qui ont ouvert le feu sur le Livre Saint du Coran  (voir la photo) comme cible de tir armé dans un champ d'entraînement près de Radwaniya en Iraq.   

En effet,  le vexant incident qui a été confirmé par des témoins oculaires a été l’objet d’un communiqué  de presse  publié dimanche sur le site web de l'Association des érudits musulmans en Iraq, décrivant cet ignoble acte de profanation comme étant une preuve supplémentaire qui révèle le vrai visage de la guerre en Irak, où la haine aveugle et le mépris de l’autre ont conduit des snipers américains à abuser  le Saint Livre du "Coran", ne serait ce que pour humilier  plus d’un milliard et demi d’hommes et de femmes musulmans à travers le Monde.  

Des sources concordantes ont confirmé que des soldats américains avaient pris au moins un exemplaire du Livre Saint du Coran comme cible de tir à la mitrailleuse à partir de  trois chars blindés et d’un véhicule Hamer, près d’un champ d’entrainement à Radwaniya.

 La photo publiée sur le site web de l'Association des érudits musulmans en Iraq montre un Livre Saint estropié,  criblé de balles avec des pages entièrement mutilées et des trous béants. L’un des braves soldats de  la "démocratie" à la manière de "Bush"  n’a pas manqué, lui aussi, de transcrire en anglais une de ces expressions grossières de la "culture" des banlieues américaines sur le Saint Livre du Coran à titre de "commentaire satanique" d’un rangers enragé contre la dernière révélation divine transmise par l’ange "Gabriel" au prophète Mohamed, que la paix et le salut soient sur lui. 

Des sources d’informations concordantes ont indiqué que les forces d'occupation américaines ont ouvert une enquête sur cet incident des "faits divers" auprès des soldats concernées.  Le colonel Bill Buckner, porte- parole militaire des forces d'occupation a déclaré que "la police irakienne a découvert le 11 Mai un exemplaire du Coran perché sur une petite plate-forme de tir à la cible dans un champs d’entrainement près de  la police de Radwaniya,  le "Coran" disait-il,  présentait certains trous de balles avec des graffitis honteux. " Le Colonel avait ajouté que "La police irakienne avait aussitôt  informé les forces de  coalition et le commandant en charge de la région, qui ont immédiatement entrepris une enquête sur l'incident, le commandant avait même pris des contacts avec les dirigeants iraquiens et des chefs de tribus locales pour régler la question».  

Après avoir attendu une longue semaine sans réaction aucune, le général Jeffrey Hammond, commandant des forces américaines à Bagdad, s’est rendu enfin à Radwaniya, où il avait rencontré certains chefs tribaux, pour leur exprimer le regret de  l'armée US au nom du soldat délinquant qui été chargé d’entraîner une unité de tireurs d'élite du 64éme régiment blindé. "Je viens vous demander pardon", a dit le général Hammond cité par la chaîne de télévision américaine CNN. "Je regarde dans vos yeux aujourd'hui et je vous demande de me pardonner, moi, et de pardonner mes soldats", a ajouté l’officier américain.

Au cours de la rencontre, des habitants ont dénoncé l'action du soldat, scandant des slogans hostiles aux Américains: "Oui au Coran, l'Amérique dehors", selon CNN.Le communiqué de presse publié dimanche par  l'Association des érudits musulmans en Iraq, principale force sunnite opposée à la présence américaine en Iraq, a condamné énergiquement cet acte horrible, qui révèle, selon elle "la vive hostilité des forces de l'occupation et de leurs dirigeants pour le Livre Saint". "Nous condamnons aussi le silence de ceux qui sont impliqués dans le projet politique américain et nous faisons assumer la responsabilité de tels actes au gouvernement en place et aux autorités d'occupation", a dit le communiqué de presse de l’Association.

Malgré l’accusation de profanation du Coran à la prison d'Abu Ghraib et à Guantanamo Bay également, portée à plusieurs reprise sur des soldats américains,  les sources militaires américaines ne cessent d’affirmer que "cet incident n'affecte en rien le professionnalisme de nos soldats et leur respect pour toutes les fois". Pourtant, les agences de presse, les témoignages des rescapés de Guantanamo, dont le plus récent fut le caméraman d’Al-Jazeera,  le désormais célèbre "Sami al-Hajj", confirment sans ambages l’implication de soldats et des unités de l'armée U. S. dans des actes blasphématoires contre le Saint Coran. Ces témoignages concordants sur des faits  précis reflètent plutôt  un comportement collectif délibéré, volontairement entrepris pour humilier tout une nation, toute une culture, toute une civilisation comme en témoigne le célèbre lapsus de Bush devant la  télé, qui affirmait déjà en 2001 qu’il s’agit bien d’une croisade contre l’Islam, et non pas tout simplement comme le prétend le commandant de l'occupation à Bagdad, d’actes individuels isolés.

L'Association des érudits musulmans en Irak a véhément condamné "ce crime odieux contre le Livre Saint du Coran, qui représente la constitution de nation musulmane tout en étant sa source de fierté et de dignité." Le communiqué de presse de l’association a souligné également que "cet abominable crime montre bien le degré de la haine exacerbée par des membres des forces d'occupation américaine contre le Saint Coran et contre les musulmans.  C’est aussi la preuve irréfutable de la faillite et la déception des américains qui s’enlisent jour après jour dans les mortels marécages d’un Iraq vieux de plus de 8000 ans de civilisation, comme l’avait bien prédit le feu moudjahid Saddam Hussein Al-Majid, à la veille de l’occupation de Baghdad.

Par ailleurs, l'Association des érudits musulmans en Iraq tout en dénonçant le "silence déshonorant observé par les forces iraquiennes impliquées dans le projet politique de l'occupant américain à l’égard de cet incident dangereux, a fait porté l'entière responsabilité de cette terrible violation du caractère sacré du Coran comme étant une ligne rouge pour toute la nation, dont aucun  musulman n’accepte d’insulter ou de violer quelque en soit le prétexte. Ce qui reste étonnant dans cette énième morbide histoire de blasphème contre l’Islam en Mésopotamie, c'est la passivité regrettable des forces politiques qui participent au gouvernement irakien en place, y compris même celles qui se réclament "islamistes" et qui  sont restées muettes comme si elles n’étaient même pas concernées  ni de près ni de loin par cet infâme accident.

A juste titre, n’est-il pas  intrigant aussi que le malheureux incident contre le Saint Coran, s’est produit en coïncidence "bizarre" avec la recrudescence, en ces jours-ci, des campagnes d’arrestations arbitraires et d’extermination ordonnée visant les populations iraquiennes civiles de la ville de Mossoul, où les abominables crimes odieux des milices kurdes des "Peshmergas", directement  appuyés  par Israël, ne sont que trop visibles pour une communauté internationale qui croit en un droit de l’Homme à deux vitesses, avec deux poids deux mesures.

Je  pense que la diffusion de cette information est doublement importante: d’abord pour éclairer l’opinion publique internationale sur la gravité d’un tel comportement fanatique et ses incidences sur la paix mondiale, ensuite, c’est l’occasion pour  mobiliser cette opinion internationale, à travers le Monde entier, pour l'expression pacifique de la condamnation de ce crime odieux de sacrilège contre l’Islam, contre les fidèles et contre les valeurs universelles de tolérance et de respect  mutuel entre les civilisations. A cette  malheureuse occasion, Il faudra que les musulmans appellent, également, à la solidarité entre les croyants des trois religions célestes révélées: l’Islam, le christianisme et le Judaïsme pour dénoncer les extrémismes de tous bords. Non à la folie des politiques, Non à l’islamophobie, Oui à la tolérance, Oui la coexistence pacifique entre les civilisations, Oui au respect mutuel entre les religions divines  révélées par les prophètes.  

un billet de: Mohamed Saleck Ould Brahim, chercheur au [email protected]