Les constructeurs avancent encore lentement  mais, bon gré mal gré, commencent à se faire à l'idée du respect environnemental. Exit le Hummer sur-puissant, pèsant trois tonnes et consommant entre 13 et 25l/100 km! Arnold Schwarzenegger, qui se veut écolo au possible à l'image de l'Etat qu'il dirige, l'a bien compris et s'est empressé de se débarasser de ce boulet à quatre roues.

Pour les industriels, l'automobile entre dans une nouvelle ère, dont il n'est pas question de rater le virage, celle de la Révolution Verte. C'est sous ce signe que s'est ouvert le Salon de Paris. Plus question d'en mettre plein la vue avec une surenchère de puissance fiscale, synonyme d'accélérateur du réchauffement climatique, il faut trouver des solutions pour "rouler propre".

En France, le Gouvernement a déjà commencé à s'engager sur la voie du respect environnemental, en instaurant le fameux bonus-malus écologique depuis le début de l'année. Le principe est simple : les acheteurs éco-responsables d'une voiture aux faibles émissions de CO2 se voient attribuer une prime étatique. A contrario, les acquéreurs de véhicules neufs polluants se voient infliger des pénalités. Cela va sans dire, le bonheur des uns faisant le malheur des autres, les revendeurs de 4X4, ou autres bolides, ont vu leur vente dégringoler et n'ont pas hésité à demander le retrait d'une telle incitation (ou dissuasion selon l'achat!) financière.

Revenons à notre Mondial 2008; concrètement, à quel stade d'avancée se trouve la Révolution verte? Cela diffère selon les budgets, alloués à la recherche technologique de la part des constructeurs.

Du côté des allemandes (nul besoin de citer les marques tant les modèles sont connus de tous…), la tendance est de réduire la taille des véhicules afin de diminuer les émissions polluantes. Tout ce qui peut être transformé est passé au peigne fin : boîte de vitesse, moteur, pneumatiques, moteur, carburant approprié…

Du côté des nippones, les fonds destinés à l'innovation et à la recherche sont nettement plus importants. Les modèles de demain devront se passer de pétrole et, pour ce faire, le moteur hybride apparait être la solution miracle, en conciliant moteur thermique à essence et électricité. Les grandes firmes songent déjà à la commercialisation de grande envergure de ce qui sera "une des voitures de demain"

Enfin, un peu partout en Europe, les constructeurs s'attèlent à l'élaboration d'un modèle totalement électrique. Pour l'instant, le travail n'en est qu'à ses premières ébauches car le nouveau visage automobile est particulièrement difficile à mettre en place pour des raisons de coût élevé et de fiabilité perfectible du système d'autonomie électrique.

Quoiqu'il en soit, en dépit de réels efforts pour préserver davantage l'environnement,  la bonne vieille voiture à essence a encore de beaux jours devant elle (dommage, au vue du prix à la station-service!). Le point positif est que les mentalités, des acheteurs comme des vendeurs, ont changé et aujourd'hui, il n'est plus question de passer outre la problématique du réchauffement climatique et de l' émission de gazs polluants. Même la marque au Cheval cabré, Ferrari, s'attèle à résoudre l'équation suivante : comment être à la fois de couleur verte et honorer le mythique rouge sportif ?