Quand la réalité dépasse la fiction, ou quand un roman policier décrit en détail un vrai meurtre. C'est ce qui vient de se produire en Pologne où Krystian Bala, un écrivain de 36 ans, a été condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de l'amant de son ex-femme, après avoir décrit la scène du crime dans l'un de ses romans.

En 2000, un homme d'affaires avait été enlevé, torturé, mutilé, puis noyé dans l'Oder, fleuve qui traverse la Pologne pour se jeter dans la Mer baltique. Si l'ex-époux a bien été inquiété à l'époque, aucune charge n'avait pu être retenue contre lui.

Mais lorsque le romancier publia son roman Amok, qui raconte l'histoire d'un homme torturé avant d'être mis à mort par son ravisseur, les enquêteurs ont non seulement relevé trop de similitudes avec le crime réel, mais y ont aussi remarqué des détails qui n'étaient connus que d'eux-mêmes et qui n'avaient pas été révélés à la presse. Ses détails ne pouvaient donc être connus que des enquêteurs… ou du meurtrier !

De plus, les policiers ont remarqué que l'assassin avait vendu sur Internet un téléphone ayant appartenu à la victime, c'était suffisant pour refaire le procès et confondre l'assassin.

Sept ans après le meurtre, un tribunal de Wroclaw, dans le sud-ouest de la Pologne, a fini par condamner Krystian Bala pour ce crime odieux. « La jalousie pour son ex-femme a été le motif du meurtre », a déclaré la juge Lidia Hojenska.

L'écrivain devra purger une peine de 25 ans, assez sans doute pour écrire bon nombre d'autres romans qui, on l'espère, ne seront que des œuvres de fiction où toute ressemblance avec des personnages…