Quel est le niveau de confiance envers les représentants de l'ordre aux États-Unis ? Parlons-nous ici d'état policier ? Qu'est-ce qui se passe lorsqu'un ou plusieurs policiers commettent des abus de pouvoir ? Plusieurs histoires circulent et font les manchettes des téléjournaux où on voit des policiers américains commettre des abus de pouvoirs ou des actes considérés par plusieurs comme inhumains. En voici quelques unes…
Salvatore Rivieri, un officier de police de Baltimore, été suspendu après qu’un vidéo (Vidéo ici) le montrant en train malmener un jeune adolescent de 14 ans ait fait surface sur Youtube. Dans le vidéo, on le voit neutraliser l’adolescent d’une manière exagérément violente pour la situation. De ce qu’on peut comprendre à partir du vidéo, le policier a averti le groupe de jeunes qu’il n’était pas permis de faire de la planche à roulettes à cet endroit. L’un d’eux avait des écouteurs et n’a pas entendu.
Le policier s’est donc directement adressé à lui pour lui répéter ce qu’il avait dit à ses amis. Le garçon reste sur la défensive, ce que le policier ne tolère pas. Le policier se met littéralement s’énerve, élève le ton (ile crie!), neutralise au sol l’adolescent et lui confisque sa planche à roulettes. Le mot «dude» est devenu le point de concentration lorsque l’adolescent a utilisé ce mot (qui est très couramment utilisé dans le langage populaire anglais par les jeunes) pour s’adresser au policier. Le policier y voit un manque de respect envers lui, son badge et son département.
Cette vidéo a entraîné plus tard la publication sur internet d’un autre vidéo (Vidéo ici) où on voit une voiture téléguidée recouverte d’une boîte de carton de promener près des passants qui s’étonnent de voir cette chose se promener. L’officier Rivieri n’apprécie guère la blague et s’énerve contre leur auteur. Il sort de sa voiture Smart, il botte la boîte et la voiture téléguidée, en colère. Aux dernières nouvelles, l’officier Rivieri était suspendu avec solde.
D’où vient ce genre d’abus de pouvoir? Selon Hobbes, cette attitude viendrait probablement de l’instinct de domination rattaché à l’instinct de survie, puisque l’homme doit se battre pour sa conservation : «L’homme est un loup pour l’homme». On peut facilement croire qu’un officier de police a choisi d’exercer cette profession afin de se donner du pouvoir sur autrui. Par contre, dans ce cas-ci, on parle d’un policier qui fait environ le double du poids de l’adolescent.
Où est donc la compétition? De manière évidente, la cause est antérieure à la situation. Freud affirmerait qu’il a vécu, étant plus jeune, des situations où il s’est retrouvé en position d’infériorité en matière de compétition sexuelle. Le choix de devenir policier, un représentant de l’ordre ayant le pouvoir de faire exercer la loi serait donc un résultat de ces situations probablement traumatisantes et très dérangeantes où l’officier faisait face à plus fort que lui. Par exemple, il pourrait avoir vécu de l’intimidation de manière répétée ou même de l’abus de pouvoir venant d’une autorité parentale ou autre.
Le policier s’en sort pour l'instant avec une suspension avec solde. Évidemment, c’est la parole de jeunes adolescents «mal élevés» contre celle d’un policier. Surtout aux États-Unis, même quand les abus de pouvoirs sont filmés, les policiers s’en sortent la plupart du temps! Jusqu’à quel niveau les gens vont-ils tolérer ces abus de pouvoirs? Surtout avec internet, une tonne d’histoires du même genre, où un ou plusieurs officiers de l’ordre commettent un abus de pouvoir, circulent.
Une population peut ainsi se mettre à croire que ceux qui sont supposés les protéger ne sont peut-être pas aptes à remplir leur devoir. On parle de plus en plus d’«état policier» aux États-Unis. Un groupe de vieilles dames ont été arrêtées en pleine journée parce qu’elles lisaient la constitution Américaine à voix haute dans un parc. (Vidéo ici) Aussi, lorsque le président de la Louisiane a ordonné la confiscation de toutes les armes à feu lors de l’ouragan Katerina, les policiers sont entrés dans la maison d’une vieille dame pendant qu’un groupe de reporters l’interviewaient (Vidéo ici ).
La dame voulait conserver son arme parce qu’elle habitait dans un endroit qui n’avait pas été touché par la tempête, qu’elle avait de grosses réserves de nourriture et qu’elle ne voulait pas abandonner ses chiens. Un policier l’a violemment plaquée au sol et l’a frappée au visage pour lui confisquer son arme et procéder à son arrestation. La dame est ressortie avec diverses blessures. Il ne faut pas que les gens commencent à se faire justice eux-mêmes pensant qu’ils ne peuvent s’en remettre qu’à eux-mêmes pour leur sécurité.