Non contents de nous vêtir « made in china », de nous chausser, « made in India », de nous brancher, « made in Taiwan », voici venu le temps où même ce qui faisait notre fierté : « La Bonne Bouffe » n’a plus rien a voir avec les « produits du terroir »  français !!

La fin de la dernière semaine de juillet fut « écologique » sur C4N, et j’ai décidé, moi aussi, de me mettre

"Au Vert " !

Souvenez vous :

Fabien Bardoux nous incitait à manger « Bio-cohérence », le label qui fait référence aux nouvelles normes européennes.

Fata, nous a (presque) convaincue de devenir végétariens, et Vieilleforge, nous vantait les mérites du vin français.

Désolée, mais je vais casser l’ambiance, en ce début du mois d’Août, tout en restant dans la mouvance « consommons intelligemment »  

Après lecture de ce qui suit, vous verrez que nous sommes loin de nous douter, que ce qui faisait la réputation de nos produits agricoles, n’ a plus rien à voir avec ce que nous avons dans nos assiettes.

 

LE SAVIEZ VOUS ?

 

Les champignons de Paris

De Paris ? Ils n’en ont plus que le nom !

Pire : 88% d’entre eux viennent de l’étranger.

Les rayons des supermarchés regorgent le plus souvent de champignons issus des États-Unis, de Chine ou des Pays-Bas, les trois principaux pays producteurs.

En France, s’ils ont pendant longtemps été élevés dans la capitale les fameux champignons blancs et dodus ne poussent désormais plus, qu’à Saumur.

La ville du Maine-et-Loire regroupe 70% de la production nationale (mais 12% seulement du global consommé).

La charcuterie corse

Elle est présentée comme un des plus purs produits du terroir français.

Et pourtant la charcuterie corse ne dispose d’aucune «appellation d’origine contrôlée ».

Le consommateur ne trouvera donc sur les rayons des supermarchés du continent, que des produits dont les matières premières proviennent d’ailleurs à plus de 90% .

Par exemple, malgré les têtes de Maure et les mentions « Produit de l’île de Beauté » sur les étiquettes, le saucisson d’âne est importé d’Argentine et les jambons sont pour la plupart composés de carcasses issues de Chine.

Le jambon d’Aoste

Voilà une des plus belles et des plus juteuses escroqueries « marketing » !

C’est l’un des jambons les plus consommés de France, mais ce dernier n’a rien à voir avec la charcuterie de la ville italienne d’Aoste.

Ce produit est en fait fabriqué chez nous, mais à partir de carcasses chinoises et américaines, dans une commune du même nom située en… Isère.

Et contrairement à son homologue transalpin, qui est un jambon cru, il s’agit d’un jambon mi-cuit.

Le subterfuge a fonctionné pendant des années puisque la marque déposée « Jambon d’Aoste » a été la propriété du groupe Ao,  (Cochonou/Justin Bridou), leader français de la charcuterie .

Il aura fallu que la Commission européenne interdise récemment (2008) l’utilisation de cette appellation qui prête à confusion pour que l’ambiguïté cesse.

La marque a depuis été renommée « Jambon Aoste » et non plus « Jambon d’Aoste ».

Le camembert.

Emblème suprême de la gastronomie française, le camembert de Normandie est de loin le fromage le plus copié dans les rayons des supermarchés.

Une explication à ce phénomène :

Tombé dans le domaine public, le nom « Camembert » peut-être utilisé par n’importe quel producteur de n’importe quel pays.

Et malgré une AOC « Camembert de Normandie », qui existe depuis 1983, de nombreux fabricants utilisent le terme très proche de «Camembert fabriqué en Normandie ».

Les différences :

Du lait pasteurisé au lieu du lait cru, un affinage raccourci et une fabrication qui n’est soumise à aucune règle.

Ils sont présentés comme les fleurons du terroir, mais quand on y regarde de plus près on découvre que leur appellation est douteuse.

Matières premières importées de l’étranger (30% du lait vient de Chine, 50% de toute l’Europe).

Étiquetage souvent mensonger, additifs non précisés, fabrication hors des limites de la région ou seuls existent de vagues bureaux de courtiers.

Dans les rayons des hyper et super, il faut vraiment les chercher !

 Les vrais Camembert ont l’estampille « Appellation d’Origine Contrôlée » et sont spécifiés « au lait cru ».

Le melon charentais.

C’est l’emblème du melon français.

Jaune ou vert, le melon charentais fait la fierté des producteurs de la région de Cognac où les sols argilo-calcaires sont parfaitement adaptés à sa culture.

Mais contrairement à son cousin de Cavaillon, le melon de Charente ne possède pas d’AOC.

Résultat : 80% des melons charentais que l’on trouve sur les étals ne viennent pas de Cognac mais d’Espagne, du Maroc, des Caraïbes, de Chine et du Sénégal…

L’huile d’olive de Provence ou du Languedoc.

Rare et chère, l’huile d’olive est certainement le produit qui compte le plus d’étiquetages frauduleux.

En 2006, seulement 56% des échantillons analysés étaient «conformes» à la réglementation.

 Certaines bouteilles contiennent jusqu’à 50% d’huile de tournesol ou présentent une fausse indication d’origine ou de variété d’olive.

Le symbole de la cuisine méditerranéenne ne comptant que sept appellations d’origine protégée et une AOC «Huile de Provence», de nombreux producteurs jouent en effet sur la confusion en ajoutant sur les étiquettes des paysages évoquant le Sud ou des origines non reconnues comme « huile de Provence Côte d’azur ».

Sans parler de l’une des fraudes les plus courantes qui consiste à remplacer l’huile d’olive par l’huile de grignons d’olive, un résidu de la pâte d’olives difficile à détecter pour le simple amateur.

De plus, la circulation des fruits étant totalement libre en Europe, des camions entiers d’olives espagnoles ou italiennes arrivent de préférence la nuit, dans les moulins à huile provençaux et languedociens pour faire de la bonne huile « Bien de chez nous » !

source :  Le Ministère de l’Agriculture France


La  solution ?

Se rapprocher le plus souvent des Producteurs  (fermiers, éleveurs, agriculteurs) et aller faire ses achats à « la ferme », pour tous les produits régionaux.

Pas simple de les repérer ?

Voici un endroit, qui vous permettra de les localiser.

Ils vendent tous directement aux consommateurs, et ce, dans toute la France.

C’est encore le meilleur moyen de manger sainement, et si en plus, ces producteurs respectent le Label « Bio-Cohérence », alors là, achetez, et consommez : les « yeux fermés ».

A Humaniste-Réaction-Pascal, un amoureux de l’authentique, qui m’a « alertée »

 

Vidéo : Mangez local, même en ville, c’est possible, voyez vous même…très possible!

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