Quand la foule s’emballe

Le 22 novembre dernier, la bousculade de Phnom Penh, au Cambodge, entraine la mort de 347 personnes. Plusieurs centaines d’autres sont blessées. Malheureusement, ce genre d’évènement n’est pas rare. Manifestations sportives, festives ou religieuses, retour sur les bousculades qui ont tristement marqué l’histoire. 

15 avril 1989, tragédie de Hillsborough.

Lors d’un match de football anglais opposant Liverpool et Nottingham Forest, 96 personnes perdent la vie et près de 800 autres sont blessées. Alors que les instances britanniques entendent lutter contre le hooliganisme qui gangrène le football, les tribunes sont équipées de nombreux grillages et divisées en zones indépendantes, pour mieux gérer la foule. Face à l’afflux d’un grand nombre de supporters saturant l’entrée principale du stade de Hillsborough, une seconde voie est ouverte. De trop nombreuses personnes s’y précipitent et entrent dans l’enceinte sportive, écrasant les spectateurs déjà en place. Les grillages censés assurer la sécurité des supporters seront l’une des principales causes du drame, empêchant les victimes d’évacuer les tribunes vers le terrain.

 

12 janvier 2006, La Mecque.

Lors du tradtionnel pèlerinage du Hajj, près de 4 millions de fidèles se retrouvent à La Macque. Malheureusement, le lieu de culte est également connu pour ses très nombreuses bousculades : 270 morts en 1994 et 251 en 2004 notamment. En cette année 2006, 362 personnes perdent la vie dans un mouvement de foule, et près de 300 personnes sont blessées. Difficilement évitables, ces débordements sont malheureusement dû à un afflux d’un très grand nombre de personne. Un véritable défi pour les autorités saoudiennes.

24 juillet 2010, Duisbourg.

Alors que près d’un million et demi de personnes participent à la Love Parade de Duisbourg en Allemagne, 21 personnes trouvent la mort et plus de 500 autres sont blessées. Le drame se déroule dans un tunnel. L’avenue sur laquelle défilent les participant se resserre au niveau de l’entrée de l’édifice, créant un goulot d’étranglement. Prises en sandwich dans une foule de plus en plus compacte, de nombreuses personnes font demi-tour pour sortir du tunnel et chercher de l’oxygène. Malheureusement, la foule les en empêche bien malgré elle, puis cède à la panique.

 

22 novembre 2010, Phnom Penh.

Dernière en date, et l’une des plus meurtrière, la bousculade de Phnom Penh. Plusieurs millions de personnes viennent assister à la fête de l’eau. Les réjouissances se déroulent sur une île, reliée à la ville par un pont. Une enquête est en cours pour connaître les raisons précises de la bousculade. Mais selon plusieurs témoins, ce sont des rumeurs qui ont parcouru la foule. Le bruit courait alors que des personnes s’étaient électrocutées, et que le pont bougeait. Des allégations surprenantes et surtout invérifiables pour le moment. Mais il n’en a pas fallu beaucoup plus pour que la panique s’empare de la foule. Les personnes présentes sur le pont cherchent à tout prix à le quitter. Certaines se ruent en avant, pour trouver une issue. Malheureusement, dans cette course effrénée, certaines personnes tombent au sol et sont piétinées. D’autres meurent étouffées sous la pression de le foule. Cherchant à échapper à la bousculade, quelques personnes se jettent du pont directement dans le Mékong. Certaines réussissent à regagner le rivage, d’autres pas. La police cambodgienne est en outre vivement critiquée pour sa mauvaise gestion des évènements.