Quand la CIA vient au secours de l’Iran

 

Un document commun publié par seize agences américaines de renseignement affirme que l'Iran a gelé son programme d'armement nucléaire en 2003, c'est-à-dire dès la première demande qui lui a été faite par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Ce rapport vient contredire toute la politique de Washington qui depuis plusieurs années monte une croisade contre Téhéran sous prétexte justement que son programme nucléaire civil serait en réalité un programme militaire.

L'AIEA pour sa part, se félicite de ce rapport des services de renseignements américains qui vient confirmer son propre rapport et corrobore les conclusions qu'elle avait tirées de toutes les inspections qu'elle avait pu faire dans la République islamique.

Nonobstant, le communiqué des agences de renseignements américains a surpris tout le monde, surtout depuis la crise de l'Irak où les services secrets nous avaient plutôt habitués à la manipulation d'information pour confirmer les dires de la Maison Blanche.

Mais malgré ce rapport qui devrait calmer la tension internationale à propos de l'Iran, Israël, la Grande-Bretagne et la France mettent en doute les conclusions des experts américains et veulent maintenir la pression sur Téhéran. (…)

Si l'on peut comprendre la position de Jérusalem qui se trouve à la première loge face au gouvernement iranien qui n'a jamais cessé d'affirmer qu'Israël devait disparaître, ou encore la position du gouvernement britannique qui nous a déjà montré à plusieurs reprises de par le passé que c'était un gouvernement incapable de reconnaître ses erreurs, l'attitude de la France nous surprend.

Même si c'est une habitude que notre gouvernement se méfie des conclusions de Washington, en cela l'arrivée de Nicolas Sarkozy ne semble pas avoir modifié la donne, il est quand même plutôt rare que notre pays joue le va-t-en-guerre, surtout contre un pays arabe… sans doute une repentance de ce que nous avons fait en Algérie.

Et nous qui nous félicitions de l'attitude modératrice de notre gouvernement au sein des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU…