Quand la Caisse des dépôts et consignations boit le calice jusqu’à la lie

ou plutôt jusqu'à l'hallali !

Pour la première fois de son histoire, depuis 1816 soit 2 siècles, la CDC boit le bouillon. Notre tirelire, le refuge de toutes nos économies et des livrets A, le seul rempart contre la crise, un organisme au-dessus de tout soupçon et de toute malversation se fourvoie dans des opérations douteuses et perd près de 2 milliards d'euros et qui sait, peut-être plus car on ne nous dit plus la vérité depuis deux ans déjà !

Notre cher président nous disait il a seulement quelques mois : "aucune banque française ne sera touchée, il n'y a aucune crainte à avoir", tout va très bien Madame la Marquise… Or, comment peut-on continuer à diriger notre pays après avoir proféré de tels mensonges, par omission volontaire ou involontaire, comment se fait-il que cette noble institution devienne "zinzin" ou je précise "zinzin" comme Institutionnel. La vieille dame a perdu la tête, est devenue maboule après avoir risqué l'argent des contribuables, de l'Etat, l'argent des logements sociaux. Il fallait s'y attendre et personne n'était dupe parmi les "honnêtes économistes" ou plus modestement comme je le suis, les enseignants en économies qui ne pratiquent pas la langue de bois et disent la vérité à leurs étudiants !

Les banques françaises ne pouvaient avoir échappé miraculeusement (que Lourdes nous entende !) à la débâcle des marchés financiers, à la tourmente du système bancaire international, un système en faillite virtuelle, cliniquement mort, car pas une seule banque internationale est "viable" et n'est à l'abri de la banqueroute si on comptabilise tous leurs actifs douteux ou pourris à leur juste valeur… et on en découvre chaque jour de nouveaux faute d'avoir assaini les comptes des banques par des audits sincères et fiables.

Des dizaines d'économistes le présentait: "Dès septembre 2007 j'ai indiqué, ici et ailleurs, que la crise américaine côuterait à la France plus d'un point de croissance, que la façon de travailler des banquiers était insatisfaisante, que la liberté contractuelle accordée aux agents financiers de faire circuler les risques attachés à leur créance était trop grande, que les marchés d'actions étaient eux-même dopés au marketing, que les dirigeants de banques devaient faire l'objet d'une incrimination criminelle pour les cas de pertes déraisonnables, que la loi permettait coupablement la faillite des sociétés industrielles cotées, que la banque centrale régissait tout cela à un train de sénateur, tout le monde faisant porter le chapeau aux agences de notation ce qui était passablement exagéré… je n'ai jamais intéressé grand monde. Le sujet a quelques aspects difficiles il est vrai. Google donne pourtant et désormais l'un de mes articles (pourtant imbuvable pour le grand public) en première page pour qui tape "crise financière américaine" (sans accent, google n'aime pas les accents) dans la fenêtre magique… Face à la planète financière qui s'écroule depuis plusieurs semaines, en tout cas qui branle fort, les banques françaises annonçant quant à elles des pertes substantielles…, le plan dit Paulson venant d'être rejeté ajourd'hui par la Chambre des représentants, je n'ai pas eu le coeur de reparler de ce sujet. Encore plaider dans le vide ? Et en pleine peur ? Cela ne servirait encore à rien ! D'ici six mois tout recommencera… " Professeur Hervé Causse (Professeur de Droit Privé Faculté de Droit de Clermont-Ferrand, responsable du Master de droit européen et français des affaires, Université de Poitiers, Directeur du Collège international des Universités de Varsovie et Poitiers, Responsable du Master Droit des Affaires & de la Banque).

 

50, 100 ou 200 milliards nous ne savons toujours pas à combien se monte l'addition pour les banques française dont certaines sont au bord de la faillite pour avoir joué aux apprentis-sorciers et avoir cédé à la Madoffmania : Caisse d'épargne, Natexis (puis Natixis) Banques populaires, Fortis, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole. Combien les banques françaises ont-elles réellement perdu ? Ce qui est certain c'est qu'avec la chute des bourses mondiales leur capitalisation a baissé de quelques 100 à 200 milliards…

Et maintenant, c'est au tour de la plus vénérable institution, la CDC d'annoncer des pertes. Impensable, inimaginable il y a quelques mois, quelques semaines mais logique si on se reporte aux articles que j'ai écrits dans le courant des années 2007 et 2008. Qui a évité que la Bourse de Paris ne chute dangereusement fin 2007 et en 2008, qui a racheté avec les banques commerciales des actions en pleine déconfiture qui ne valent presque plus rien et pèsent dans les bilans, pour maintenir la Bourse à flôt et sur ordre de qui ? je vous laisse l'imaginer…

Durant des semaines, des mois et depuis près de deux ans, la CDC joue les "compensateurs", les "pompiers de service "financier". Elle rachète à tour de bras pour éviter que la panique ne gagne les investisseurs et détruise la confiance dans la sacro-sainte croissance. Qui est venu au secours des actionnaires ? la CDC, avec quelle argent ? le nôtre c'est honteux !!! Où est la gestion en bon père de famille de notre épargne ? aux oubliettes…

On ruine le contribuable, on ruine le citoyen, on détruit son pouvoir d'achat et bientôt on va l'affamer. J'ACCUSE LES BANQUIERS D'AVOIR JOUE AU CASINO AVEC NOTRE ARGENT, J'ACCUSE LA CDC ET L'ETAT DE S'ÊTRE FAIT COMPLICE DE CE JEU qui nous mène à la ruine, à notre ruine…

Nous payons des impôts pour alimenter le budget de l'Etat, nous épargnons nos économies pour voir notre argent partir en fumée. Nous devons maintenant renflouer les banques en payant plus d'impôts, plus de taxes et nous n'avons plus accès à notre argent car nous ne pouvons plus emprunter. Nos dépôts qui servent à prêter de l'argent à ceux qui en ont besoin, sont gelés et ne profitent même plus à ceux qui sont pris à la gorge financièrement. De quel droit les banques refusent-elles de prêter notre argent, nos économies ? Elles en sont juste dépositaires, cet argent ne leur appartient pas ! C'est inadmissible. Et maintenant, par le biais de la CDC c'est notre épargne qui est en péril. On comprend mieux maintenant pourquoi le livret A ne rapportera plus que 1,5 % dans quelques mois… les forbans !!!

On n'a jamais vu une telle gabejie, un tel gâchis et un tel mépris du bien d'autrui. Et, on se garde bien de dire que les syndicats (ouvriers) des banques montent au créneau au niveau européen en exigeant des banques qu'elle s'engagent à assainir leurs comptes et à révéler dans quels paradis fiscaux elles "planquent" leurs actifs douteux, les fameux junk bonds ou autres hedge funds, des noms qui donnent la nausée et sentent la pourriture. Voilà une excellente initiative, une pression beaucoup plus salutaire et courageuse que les décisions "bidons" du G20 qui ont fait disparaître comme par miracle les paradis fiscaux, où est l'interminable liste du FMI… à la poubelle ! et les actifs douteux envolés car hors bilans grâce à qui ? au G20 (la caverne des G redins ou requins).

Jusqu'où va-t-on aller ? Va-t-on devoir, comme disait une jeune étudiante de 20 ans, qui prétendait très sérieusement avoir retiré son argent de la banque, cacher ses billets sous son matelas comme au bon vieux temps de nos grand-parents et comme le font encore et plus actuellement nos malheureus agriculteurs grâce à leur bon sens "paysan"…

6 réflexions sur « Quand la Caisse des dépôts et consignations boit le calice jusqu’à la lie »

  1. caisse dépôts et consignation
    Lorsque il y a quelques jours quand j’ai entendu que les caisses de dépôts et consignation étaient vides j’ai fait un bond. Je croyais que les dites caisses ne devaient en aucun cas
    toucher à ces dépôts l’argent ne leur appartenant pas. De quel droit !!!!!!
    Pauvre France.

  2. Merci Monsieur pour votre courage!
    Votre article est effrayant!Où allons-nous? Ne sommes-nous que des vaches à lait, du bétail pour les hommes d’affaires et les politiciens? Leur toute puissance est anéantissante en réalité!Que faire?

  3. LE PIRE MONSIEUR , C’EST QUE SI CETTE CRISE DISPARAIT UN JOUR , LES MEMES VONT RECOMMENCER !!!!

  4. AU SECOURS
    Certains avaient peur du soit disant « autoritarisme de [b]Sarkozy[/b] » ….J’ai voté pour lui afin d’ éviter la courge …. mais maintenant j’ai très peur de LUI , de son [b]INCOMPETENCE[/b] , on ne sait PAS où l’on va , ON N’EST PLUS DIRIGE ET TOUT PART EN QUENOUILLE :'(

  5. D’après ce que j’ai entendu sur ce sujet là, il faut quand même tempérer. Ce n’est pas le cash qui est touché, les comptes sont plombées par des écritures comptables simplement, liées à des dépréciations d’actifs car la caisse est un grand investisseur dans les sociétés côtées dont la valeur des actions ont fondues en Bourse.

    le corollaire c’est que comptablement ils doivent provisionner leurs comptes de la perte des cours de ces actions. Par effet purement comptablez, le jour où la bourse remùontera, la caisse fera des bénéfices records.

    Les pertes sont donc « virtuelles » tout comme les bénéfices de demain seront « virtuels ». mais nos économies ne sont pas touchées et la caisse a toujours le cash disponible… Le livret A sera toujours payé etc …

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