Quand ca déraille

Il est une ville qui outre ses spécialités de terroir a une activité unique en France, j’ai nommé Saint-Pierre-des-Corps , qui est le siège de la réparation de nos chers RER.

 

 

Mairie de Saint-Pierre-des-Corps

 

 

Pour les non parisiens, donc nos chers provençaux dont la qualité de vie est supérieure à la nôtre, nous possédons 5 lignes RER : RER A, RER B (la mienne), RER C, RER D et RER E. Voyez comme nous possédons bien notre alphabet.

Saint-Pierre-des-Corps est une petite ville communiste de 16 000 habitants dont la gare est un nœud ferroviaire traversé par 190 trains par jour dont 60 à 70 TGV. C’est cette ville tourangelle que la SNCF a choisi pour envoyer  ses wagons RER en réparation, voir en rénovation.

Il faut bien l’avouer, il y a quelques lignes RER et notamment le nord de Paris qui craignent (comme disent les jeunes).

En effet, nos chères rames de RER subissent à l’extérieur les tags des jeunes artistes, les rayures et à l’intérieur d’autres tags et les lacérations. Inutile de vous dire la tête que nous faisons lorsque nous montons après une journée bien fatigante dans pareille rame de RER.

Lorsque les lacérations sont supérieures à 5 cm de longueur, le fauteuil est remplacé. Oui, mais à condition que le fauteuil ne soit pas l’unique de la rame. Dans le cas contraire, tous les fauteuils sont changés par des sièges nouvelle génération (moins confortables que les actuels) encastrés dans des coques avec un garnissage anti-lacération. Un technicien nous affirme que seul et encore un tire-bouchon peut faire un trou dedans et encore. Donc, à priori et jusqu’à preuve du contraire, cutter et lames peuvent retourner d’où elles viennent, nous ne risquons plus rien.

Quant aux tags, la force des aérosols utilisés est telle qu’il est souvent impossible de faire disparaître complètement les tags. D’où l’idée géniale de la SNCF d’utiliser un système de pelliculage avec la pose de films plastiques sur les parois stratifiées, les vitres et certaines parties peintes de l’extérieur. Ainsi pourra-t-on en cas de remise en état retirer le pelliculage Sali et le remplacer par un nouveau.

Idée géniale aussi d’avoir collé sur les plafonds des voitures et certains vitrages intérieurs des films décorés de motifs tels que feuilles d’arbres, courbes sinusoïdales etc.. de manière à empêcher les tagueurs de peindre sur ces surfaces. Rien ne vaut pour les tags en effet un aplat de couleur.

Si cela nous semblait jusqu’à cet instant de l’article une excellente idée, il s’avère que nos tagueurs en connaissent la faiblesse. Le film doit dépasser légèrement de la surface sur laquelle il a été posé, dans le coin d’une vitre par exemple. Le tagueur le sait, tire sur l’amorce et tague comme si de rien n’était, tout heureux de son méfait.

Quant aux rayures : grâce à ces dernières, 6 600 vitres sont changées chaque année à Saint-Pierre-des-Corps.

Le fin du fin pour un tagueur, est d’être le premier à zébrer une rame nouvellement rénovée. Ainsi, des jeunes espagnols ont zébré une nouvelle rame. Depuis les rames ne sont plus entreposées à l’extérieur mais à quelques kilomètres de Saint-Pierre-des-Corps à l’intérieur d’un entrepôt fermé.

J’ai dit qu’il s’agissait de la SNCF. Peut-être mais pas seulement, à mon avis. En effet, considérant ma ligne, la ligne B, le Sud est géré par la RATP et le Nord par la SNCF, ce qui a eu jusqu’à un passé récent de jouer en faveur de ceux qui commettent des actes de délinquance dans le métro. Il y avait d’un côté les caméras RATP et d’un autre les caméras SNCF, chacun chez soi, sans lien aucun. Fort heureusement, à force d’interventions de la part d’un de nos politiques, ils ont enfin fait caméras communes pour le plus grand bien des usagers que nous sommes. Quoique personnellement, je prends de moins en moins le RER, travaillant depuis mon domicile.

Quant aux nouvelles rames, nous, nous bénéficions sur notre ligne de rames anciennes, certes correctes mais quand même. Pour autant, l’inconfort dû aux retards, à la promiscuité des usagers dans les rames de RER existent toujours.

 

 

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