Nous sommes bientôt le 1er aout, et c’est l’heure pour de nombreux lecteurs de partir en vacances, enfin….

Chapeux, maillots, crèmes solaires et…… lectures.

 

Conseils avisés pour lire de belles choses cet été, que ce soit sur la sable de Saint Tropez ou sur les matelas du Paris Plage…


Sur la plage le spectacle est toujours le même : les hommes lisent l’équipe ou cherchent un partenaire pour un beach volley ; les filles se divisent en deux clans : celles qui restent allongées dans la direction du soleil, et ne bougent que pour boire une Evian bien fraîche, afin d’avoir un bronzage uniforme, et celles qui lisent.Voici, Proust, Closer, Zola…Quel choix cornélien !Trouver le livre qui ne nous demande pas trop de concentration, parce qu’on en fournit assez tout le reste de l’année, sans tomber dans la légèreté absolue et sans saveur d’un magazine people ? Satenig, lectrice d’autant plus avertie qu’elle passe deux heures par jour dans les métros parisiens, vous donne ses conseils de lecture pour des moments de plage agréables (mais attention à votre retour, Satenig rate souvent son arrêt de métro tant elle est absorbée par ce qu’elle lit…). En poche tout d’abord, parce que le sac est assez lourd comme ça , le livre à lire, pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait, ce sont les deux tomes de Katherine Pancol : « Les yeux jaunes des crocodiles », et « La valse lente des tortues » (collection Le livre de poche, 7,50 et 8 euros) : une bourrasque de vie, des personnages très attachants, et une Joséphine Cortès au milieu de son adolescente de fille prétentieuse et snob, d’un mari qui part s’occuper de crocodiles avec sa coiffeuse, d’une sœur millionnaire mais sans âme, et qui gère tout avec beaucoup d’humour et de générosité…Achetez les deux avant de partir, à la fin du premier vous risqueriez de regretter de quitter Marcel et compagnie…. 

Autre roman en poche, « Le soleil des Scorta », prix Goncourt 2004, de Laurent Gaudé (Babel, 7,50 euros) : sous le soleil écrasant du Sud italien, le sang des Scorta transmet, de père en fils, l’orgueil indomptable, la démence et la rage de vivre de ceux qui, seuls, défient un destin retors. Les Scorta vivent pauvrement à Montepuccio et leur lignée est fondée sur un viol, donc née dans l’opprobre, mais ils ont fait voeu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. En dehors du modeste bureau de tabac familial ils n’ont rien de matériel mais seulement un souvenir, une expérience, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie… ou encore un secret. Un secret comme celui que la vieille Carmela confie à l’ancien curé de Montepuccio…

 

Du fameux Eric-Emmanuel Schmitt, tant d’ouvrages à conseiller, j’en choisis donc un moins connu que les autres, « L’évangile selon Pilate » (Le livre de poche, 5,50 euros) : la vie de Yechoua racontée de façon contemporaine, et ce qu’aurait pu écrire avec beaucoup d’humour Ponce Pilate si il avait décidé de devenir lui aussi un témoin de l’histoire….

 

Enfin, beaucoup moins gai mais doté de nombreuses références historiques, « Elle s’appelait Sarah’, de Tatiana de Rosnay (Le livre de Poche, 6,95 euros) : Paris, mai 2002. Julia Jarmond, journaliste pour un magazine américain, est chargée de couvrir la commémoration de la rafle du Vel‘ d’Hiv. Au cours de ses recherches, elle est confrontée au silence et à la honte qui entourent le sujet. Au fil des témoignages, elle découvre, avec horreur, le calvaire des familles juives raflées, et en particulier celui de Sarah. Contre l’avis des siens, Julia décide d’enquêter sur le destin de la fillette et de son frère. Soixante ans après, cela lui coûtera ce qu’elle a de plus cher.

Paris, le 16 juillet 1942 : la rafle du Vel’ d’Hiv’. La police française fait irruption dans un appartement du Marais. Le petit Michel, paniqué, se cache dans un placard, et sa grande soeur Sarah, dix ans, l’enferme et emporte la clé en lui promettant de revenir. Mais elle est arrêtée et emmenée avec ses parents.

 

 La sélection Poche est finie, parce que lire en été c’est génial, mais il  n’y a pas que ça non plus… profitez bien, et restez cools avec les locaux…