Pour certains, il s’agit de la « traversée du désert », pour d’autres, de la mort du parti baptisé « MoDem » avant même qu’il ait eu le temps de naître, et pour les derniers c’est tout simplement un évènement mineur de la vie politique, la chute programmée de la vague d’enthousiasme orange des élections présidentielles.

Le Mouvement Démocrate de François Bayrou fait couler de l’encre, beaucoup d’encre depuis quelque temps.

            En effet, après avoir récolté quelque 18,7 % des voix aux élections présidentielles, François Bayrou a décidé de pousser sa démarche plus loin, en créant un nouveau parti qui se démarque totalement de l’UMP. Un parti du centre, à la fois crédible et libre.

Ainsi, le MoDem fraîchement crée et délaissé par plus de 20 de ses anciens députés n’a rassemblé que 7,3% des français au premier tour des élections législatives. Seulement 7,3% ? N’est-ce pas un chiffre exceptionnellement important à côté des résultats obtenus par le Front National et l’extrême gauche ? Certains semblent, volontairement, oublier qu’avec ce chiffre, le MoDem se place à la troisième place des partis les plus influents en France.

Un parti peut-il se créer et prendre ses marques dans le paysage politique en quelques semaines ? Sans doute pas. Néanmoins, le Mouvement Démocrate enregistre dores et déjà près de 80 000 adhésions et présente des personnalités fortes à l’image de Marielle de Sarnez et d’ Azouz Begag, qui, s’ils n’ont pas passé le premier tour de ces élections législatives, se placent en éléments à la fois influents et essentiels au développement du parti.

Car le parti va se développer et se préparer aux élections municipales qui auront lieu l’an prochain et durant lesquelles il aura l’occasion de faire ses preuves. François Bayrou devra être patient, c’est certain, mais il croit profondément dans ses idées et dans son parti et semble confiant pour la suite des évènements.

«  Rien ne sert de courir, il faut partir à point », ne l’oublions pas.