Ce capitaine Sanogo a du pain sur la planche!

Les organisations sous – régionales africaines sont souvent critiquées pour leur incapacité à trouver des solutions urgentes aux conflits. Mais cette fois, la CEDEAO a su prendre et a temps ses responsabilités, en décidant de prendre en main la situation qui prévaut actuellement au Mali.

Réunis hier dans la capitale ivoirienne, les chefs d’Etats de la Communauté Economique de Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont condamné avec la dernière énergie le coup d’Etat qui vient d’être perpétré contre le président Ahmadou Toumani Touré. Aussi, les chefs d’Etats de l’Afrique de l’ouest ne sont pas seulement contentés d’une simple condamnation. Ils sont allés plus loin, en décidant d’envoyer ce jeudi 29 Mars sur place à Bamako une délégation composée de six chefs d’Etats, chargée de convaincre les putschistes à renoncer à leur démarche, et surtout de les inviter à remettre sans délai le pouvoir aux civils. Cette délégation sera conduite par Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien et actuel président de l’organisation sous-régionale. Egalement, les dirigeants de l’Afrique l’ouest disent ne pas écarter un éventuel recours à la force, au cas où la bande d’ Ahmadou Sanogo refuserait de revenir à la légalité constitutionnelle.

Sur les antennes de la Radio France Internationale ce matin, Djibril Bassolé, ministre burkinabè des affaires étrangères l’a réitéré, avant d’indiquer que les troupes en attente de la CEDEAO sont déjà en alerte. Et, toujours d’après monsieur Bassolé, deux solutions seront proposées aux putschistes. Ils auront le choix entre un retour au pouvoir du président ATT, ou la remise de la transition au président de l’assemblée nationale comme le prévoit la constitution malienne.

Cette  initiative de la CEDEAO intervient au moment où la junte venait de rédiger ce qu’elle a appelé l’acte fondamental de la transition. Un document de 70 articles qui fait office de constitution. Malgré ces quelques « efforts » du capitaine Ahmadou Sanogo, son coup de force reste très condamné tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du Mali. Vivement que force revienne à la loi ; et ceci, pacifiquement !