Je ne sais si c’est déjà partout sur la Toile, mais pour mon compte, je l’ai vu sur le site du Parisien-Aujourd’hui en France : « Audrey Pulvar-Arnaud Montebourg, c’est fini ». Cela ne vaut pas Sarko et sa Cécilia, mais le jour ou Fillon et Copé se chamaillent, c’est bien la nouvelle politique majeure ! Pour faire de l’ombre à l’UMP et tirer la couverture à soi ?

La petite Audrey, 40 ans, et son cinquantenaire de compagnon, Arnaud, font-ils lit à part depuis aussi longtemps que Fillon et Copé se regardent en chiens de faïence ? Lourde interrogation !
C’est d’un rapide texto adressé à l’AFP que la journaliste mariée avec les Inrocks et divorcée d’I-Télé a remercié officiellement son amant. Quoi, une paire de lunettes de trop (à 15 000 euros, et non 12 000, information du Canard non démentie par l’intéressée) ou une marinière pas assez « Lux » (d’Armor Lux) ?

Audrey Pulvar était apparue au grand soir d’un mitinge à La Bellevilloise, le 9 octobre 2011, aux côtés d’Arnaud Montebourg. Le rôle lui donnait paraît-il autant de boutons à la figure qu’un siège parlementaire européen aux fesses de Rachida Dati. Ni Arnaud, ni maître, déclarait-elle aussi crânement par après.

C’est vrai qu’en rouge et noir de l’anarchie et du syndicalisme révolutionnaire, elle est aussi crédible à présent que son ex de ministre.

Aux suivants ?

Question cruciale : quel est le nouveau consort Pulvar, quelle est la nouvelle « ministresse » Montebourg, et surtout, depuis quand ? Il y aurait-il eu un twit trop fort ou trop loin ?
Les grands ou petits esprits se rencontrent : à peine avais-je rédigé les lignes ci-dessus que L’Express titrait « la rupture qui détourne les regards de l’UMP ». Une séparation en cacherait-elle une autre ? Pendant que le torchon brûle entre Copé et Fillon, regardez plutôt ce pôv’ Arnaud, attristez-vous sur Audrey.

Audrey Pulvar en couple avec Roselyne Bachelot qui aurait fait, avec le rapport Jospin, selon un UMP inspiré, son « coming-out socialiste » ? Ce serait farce. Prêtes à réclamer le mariage pour toutes et tous sur l’air de la Carmagnole ? Allez savoir… La charmante « poursuivra tout auteur d’atteinte à sa vie privée ou à celle de ses proches ».
Quoi, elle est enceinte de Monsieur X, tout comme l’aurait été Rachida Dati ? Restons sur sa vie publique et son bisou à Enora Malagré sur le plateau de Touche pas à mon pote. Il paraît que cela valait soutien au mariage pour tous.
Montebourg s’apprétait-il à faire une déclaration mi-chèvre, mi-chou sur la question, ayant compris que le sujet allait le fâcher avec une Marie-Chantal issue du couvent des Oiseaux ? Après les lunettes, le serre-tête ?

Ce n’est pas porter atteinte à la vie privée que de subodorer que tout cela couvait depuis un petit moment. Remarquez, après le twit de Valérie sur Royal, un communiqué intempestif à l’AFP, ce n’est plus de la légère surenchère, c’est du lourd ! Enfoncée, la Trierweiler !

On préfère Rachida

Tiens, Rachida a encore dit hier toute son affection pour Jean-François Copé, ou plutôt son désamour rancunier avec François Fillon. Que Fillon « cesse de diviser ». Pas Pulvar et Montebourg, quand même ! Rachida est quand même beaucoup plus rigolote qu’Audrey. Elle voit déjà Copé président en 2017. Mais de toute façon, quoi qu’il arrive, elle reste à l’UMP. Cocue mais déterminée dans l’adversité ? Ou plutôt à pourrir longtemps la vie à Fillon ? On suppute, on suppute…
Or donc, Copé clame victoire, Fillon aussi, assurant l’avoir dépassé d’environ 200 voix. Fillon a eu les accents d’un Mélenchon : « je ne lâcherai rien ! ». Copé se donnerait 1 058 voix d’avance sur l’adversaire. Il a carrément annoncé : « les militants viennent de m’élire président de l’UMP ». Mais Pécresse venait d’annoncer 2 000 voix de mieux que Copé à Paris, et 1 700 dans les Alpes-maritimes.
Éric Woerth a lâché la phrase qui fait mal : « s’il y a des triches d’un côté, il y en a forcément de l’autre. » Ouf, c’était avant l’annonce de la séparation Montebourg-Pulvar !
Cela étant, s’il sait quelque chose, qu’il le dise innocemment, avec sa bonne tête d’honnête homme. Pas de noms, pas d’atteinte à la vie privée, mais de fines allusions… équestres, par exemple. Sur les chevaux et les juments dont on change.

Les votes cumulés Copé et Fillon dépasseront-ils le chiffre des quelques 300 000 adhérents revendiqués officiellement par l’UMP ? Rachida Dati réclame que Fillon déclare « qu’il a été battu ». Ce, au nom de la « décence » et de la « sérénité ».
Elle a de ces mots, Rachida !

Nous sommes déjà lundi mais la commission UMP, peu avant minuit, n’avait, selon Pécresse, rassemblé que les voix de 17 départements. En fait, voici quelques minutes (00:15), les résultats d’une vingtaine de départements avaient été validés par les scrutateurs des deux candidats. Il se peut qu’il y ait des nuls. De vrais nuls dus à des erreurs, d’autres volontaires.
Libération a jeté l’éponge. Le Parisien et L’Express tentent de tenir un direct. Le Monde tente d’actualiser une carte des départements : l’ouest, un peu le centre, la Savoie pour Fillon. 18 départements encore en gris (non transmis).  De Rochefort-Royan à Biarritz, Copé tient la côte, comme la majorité des rivages méditerranéens. L’Alsace est partagée, la Lorraine aussi, le Nord penche pour Copé, le Pas-de-Calais pour Fillon. Courte tête pour Copé en Côtes-d’Armor alors que le reste de la Bretagne et les Pays-de-Loire sont pour Fillon.

Ah, Fillon a emporté le Cantal. Terres de vignobles ou de fromages penchent-elles plus d’un côté que de l’autre ?

Philippot, du FN, s’impatiente : « à la fin de la nuit, on saura tout de leurs magouilles si ça continue à balancer comme ça ! ». Mais il tend la main aux militants de l’UMP. Après les trois papas du papa (le pape, selon Charlie-Hebdo, fils du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint), Cécile Duflot risque finement : « L’UMP a deux papas ». Pauvre Zohra, fille de Rachida ! De quoi nourrir un complexe…

Ah, un petit indice. Princesse de la nuit, animatrice de la nite, Valérie Pécresse admet « jamais nous n’avions cru à une très large victoire. ». Fillon s’apprêterait-il à lâcher l’éponge ?

Et pour les motions ?

Pour les motions, rien. L’émotion Pulvar-Montebourg l’a emporté, et il semble que l’UMP ait reporté le décompte des motions à plus tard. « Putsch médiatique », risque Dominique Dord, soutien de Fillon. Copé nostalgique de l’OAS ? Élu du Bourget ? Se parachutant à la tête de l’UMP ?

Franck Riester, pro-Copé, assure que son champion aurait téléphoné à Fillon. Pécresse dément aussi sec. Le rassemblement autour de « l’agitateur du niveau de Mélenchon ou Le Pen » (selon Estrosi, sur Copé) s’amorcerait-il ?
De toute façon, les caisses sont vides. L’UMP sera forcée d’emprunter. Sachant que la participation serait d’environ de 55 %, on ne voit pas trop comment faire rentrer des cotisations des mêmes.

Remarquez que, voter à l’UMP ou manifester avec le GUD et Civitas, c’était un choix cornélien. Nan, là, je tente de meubler l’attente. Les cathos ultra-traditionnalistes, manifestant contre le mariage pour tous, auraient frité des contre-manifestants féministes de Femen et des journalistes. Caroline Fourest assure avoir été tabassée. Douteux, la promenade en forêt aurait été plus crédible, mais Alain Escada, de Civitas, ne l’a pas écrit, donc… ne le lui faisons pas dire.

Voilà David Assouline (PS) qui nous la joue matois, voire chafouin : « La France a besoin d’une opposition qui fasse des propositions constructives ». En fait, il doit ricaner sous cape. Moi je trouve que la France a besoin de députés de la majorité frais et dispos le matin : qu’ils laissent la veille prolongée aux journalistes.

Pécresse est démentie : Copé aurait bien téléphoné à Fillon, qui confirme une conversation courte et ferme.

Ayé, Le Figaro, gêné aux entournures par la tournure des événements, a jeté l’éponge, et ferme son site pour la nuit. Le Monde aussi. Avec ce commentaire : « L’UMP est coupée en deux (…) Le tout sur fond de fraudes signalées dans diverses fédérations, de l’Oise à Toulouse. ». Il n’y a plus que six départements grisés (pas de résultats) sur la carte du Monde. Dont la Corse-du-Sud et des départements du Nord-Est de la France (Ardennes, Meuse, Haute-Marne, Haute-Saône).
Toulouse, c’est Copé en tête (62 %), l’Oise (département de Woerth), aussi (58 % des voix). Tiens-tiens-tiens… Un choix innocent ?

L’Express signale qu’il faut tirer du lit les présidents des bureaux de vote dont les résultats sont incriminés par les uns ou les autres. Pas sérieux. Le Parisien remémore le grand sourire de Valérie Rosso-Debord (soutien Copé) qui a revu à la baisse l’avance de son candidat qui n’aurait plus qu’un millier de voix de mieux que Fillon. Faudrait savoir. C’est toujours 1 058 ou pas ?

La Loire aurait placé (conditionnel : résultats provisoires) Copé à 53,32 %. Ils y ont mis le temps.

La fatigue gagne…

Même L’Express et Le Parisien semblent fatigués. On approche de 01:45. Et sur Twitter ? Sandra croit que « même dans ses rêves les plus fous, Hollande n’aurait pu espérer un tel cadeau ». Maître Eolas se gondole.
La Morano poste une photo de Sarkozy total hilare ! Si !
Yves Lande évoque Benny Hill. Ed parodie Hortefeux et ses Auvergnats : un, ça va, mais avec deux, « ça pose des problèmes ».
De Sylvain Bourmeau : « le sénateur Patrice Gélard (…) est un constitutionnaliste spécialiste de l’URSS. ». Pas vraiment dépaysé à l’UMP, donc. « Fin de saison formidable, félicitations aux scénaristes », se gausse Sophie Losophie.

El Pais, qui avait titré que les primaires de l’UMP avaient débuté par des accusations de fraude, prédisait que le résultat « ramènera le calme ». Une chute journalistique… intempestive ! C’est soit Fillon en président « normal », soit Copé en « agité ». Selon un correspondant, on serait venu aux mains aux alentours et dans le siège de l’UMP.

Marc-Philippe Daubresse ne sait plus trop si l’avance de Copé est de 500 ou de mille voix. Mais Copé a gagné. Et il dit en ukrainien à BFM TV que le blé est coupé, et que Copé va le ramasser.

Il y a aussi comme un blème : l’outremer semble avoir été un peu négligée. Paris et les Hauts-de-Seine ont donné, avec l’Essonne, de l’avance à Fillon. Mais le nord et l’est parisien semblent pencher pour Copé, surtout dans les départements périphériques.

Correctifs et rectificatifs

Rigolade sur Come4News en découvrant le billet amusant de Sophy sur Pulvar-Montebourg : « Chez les bobos-chics socialistes, tout est permis ! ». Et chez les bonobos-chocs de l’UMP,  quand on s’épouille, c’est pour aller fournir des protéines à Sarkozy ?
En tout cas, on cherche peut-être à minimiser les divergences dans les Alpes-Maritimes. Il y aurait eu 988 émargements (au lieu de 590 annoncés côté Copé) sur 1 178 bulletins à Nice, signale Nice Matin. S’accuser de fraude aussi massive, cela rejaillit sur tout le monde.

Pour le brésilien O Globo, les « accusations de fraude » sont ce qu’il faut retenir (UMP em pé de guerra com acusações de fraude em pleito interno).

Déjà 02:30. Commentaire ironique et quelque peu sexiste : « on dirait deux lesbiennes en pleine bagarre pour obtenir la garde de leur enfant ». Et le père donneur, c’était Nicolas ? Yuna regrette Pasqua, habitué des élections. Sur le site de l’UMP, le dernier édito de Jean-François Copé reste celui de vendredi dernier.

Foire d’empoigne

Bernard Debré, proche de Fillon, assure que les contestations seront fort nombreuses. Un résultat ce lundi soir ne paraît guère assuré.
FranceTV Info, qui publiait aussi une carte, ne donne plus que deux départements sans résultat, soit la Haute-Marne et la Corse-du-Sud. Il faudra vérifier plus tard ce matin, dans la presse régionale, si, à Colombey-les-deux-Églises, ce fut « bal tragique à l’UMP », ou si le cours Napoléon n’a pas été endeuillé : à Porto-Vecchio, les partisans de Copé avaient dépêché un huissier au bureau de vote. Camille de Rocca Serra (filloniste) avait déclaré : « Il va le payer mardi à l’Assemblée nationale ». Qui ça, l’huissier, avec son argent perso ? Ah non, c’était de Copé dont il parlait. En tout cas, Fillon a emporté 74,15 % des suffrages à Porto-Vecchio.

Qui a dit que le militant de l’UMP était un godillot votant selon les directives dans la baronnie de tel ou tel ? En Sarthe, c’est 82 % pour Fillon.

En tout cas, ce lundi, il faudra surveiller la presse régionale. Il ne manquerait plus que les chiffres communiqués par les fédérations aux régionaux et locaux diffèrent des chiffres officiels remontés à Paris. Le Télégramme a publié les chiffres des quatre départements bretons (Copé l’emporte de 27 voix en Côtes d’Armor, est mené de peu en Morbihan, mieux élu ailleurs). Ouest-France a fait de même pour sa zone de couverture (Bretagne, Basse-Normandie, Pays de Loire).

En terres plutôt UMP (hors Reims), la rédaction de L’Union a repris sans la modifier la dépêche de l’AFP qui évoque « une foire d’empoigne ».
Seule bonne nouvelle pour l’UMP. Carla Bruni refait des publicités, cette fois pour la marque Parrot. Qui fait des casques pour écouter de la «nbsp;zik », de la « zikmu ».

La campagne débute aux États-Unis cette semaine. Les fonds iraient à la Fondation Carla Bruni-Sarkozy. La musique adoucit les mœurs, n’est-il pas ? Sur le clip, Carlita sifflote. La Marseillaise. Mais aussi God Save the Queen. Chantonne du Trenet. Parle en trois langues (non, pas le fillon, le copé ou le sarkozy). Reste à savoir quel casque elle a mis sur les oreilles de son mari. Gare au larsen !

Dans le gaz : copillon rime avec roupillon

Ah oui, au fait, vous aimeriez savoir ce qu’il en retourne : eh bien, vers 04:00, j’étais encore devant mon ordinateur (occupé par d’autres sujets moins palpitants, peut-être plus graves encore, comme la lettre de Breivik à Zschäpe…). Et figurez-vous que Le Figaro s’est rattrapé en se levant de bonne heure. Peu avant, la commission interne de l’UMP (Cocoe, qui a senti la noix prête à lui déchirer l’anus, peut-être), suspendait ses travaux. « Il nous manque encore les procès-verbaux de 50 % des départements », qu’elle disait. Donc, impossible de désigner le vainqueur. Patrice Gélard est allé se coucher et ne reviendra qu’à 10 heures ce matin. Les contestations s’accumulent. 

Fillon se disait extrêmement choqué. Oubliant peut-être que certains de ses partisans avaient participé à l’organisation du scrutin. Ce sera la bousculade des photographes de nouveau rue de Vaugirard. Sans moi… Les chiffres avaient encore varié vers 02:00, Copé se targuant cette fois de 1 221 voix d’avance.

Dupont-Aignan en avait rajouté une couche : « En 2002 et 2004, j’avais été candidat à la présidence de l’UMP. J’avais été témoin de fraudes massives ». L’euthanasie du RPR devait faire cesser ces pratiques. Dix ans après, quasi jour pour jour, pourquoi ne pas songer à changer le nom de l’UMP, histoire de tourner la page ?

Question programmes, La Tribune estime qu’entre Fillon et Copé, « c’est un peu le jeu des sept différences : on a du mal à les trouver. ». Copillon et Filloncop.

La presse régionale s’indigne ou ricane. « Surréaliste et grotesque » (République du Centre). « Nuit des longs couteaux » (République des Pyrénées). « Pitoyable » (Sud-Ouest). L’ami Francis Laffon dans L’Alsace-Le Pays de Franche-Comté : « laissera des traces ».
« Poker menteur qui pourrait bien entraîner l’explosion de l’UMP » (Midi Libre).
L’ami Hervé Chabaud (L’Union), toujours fidèle à ses terribles audaces langagières et ses analyses hardies, au risque de choquer : « Il est évident qu’un travail de reconstruction s’impose à l’UMP ». Comme le dit Raffarin « l’UMP n’éclatera pas ». De rire, certes pas !
Var Matin barre sa une d’un « Quel cirque ! ». Pour Corse Matin, déjà, « Sarkozy est de retour »

Bref, Copé et Fillon n’ont cessé de se retirer le pain au chocolat de la bouche, et de se crachouiller dessus. Au fait, et si les étrangers votaient pour la présidence de l’UMP ? Serait-ce pire ou plus étouffant ? Accoyer, du coup, veut remettre Alain Juppé en selle « pour sortir de cet épisode regrettable ». Eh, c’était le premier président de l’UMP.

Léonetti (pro-Fillon) veut recommencer l’élection. Au retour des beaux jours ? Sans longues queues dans le froid ?

Morano : « l’ancien Premier ministre qui (…) a de toute façon perdu ferait bien d’avoir du fair play ». Pourvu pour elle qu’elle ait du flair qui plait. Raffarin abonde, « contreperformance » de Fillon.

En ordre de chamaille

La palme de l’humour pince sans rire revient, ce matin, au Monde, qui titre sur une déclaration d’Éric Ciotti. « Cette étroitesse du résultat impose la sérénité ». On y croit très fort ! Parce que, si Paris n’a pas décompté le vote des  motions, les résultats sont connus dans les fédérations. Du coup, tous ceux qui semblent l’avoir emporté se haussent du col. Les autres vont tenter de savoir vers qui se tourner pour continuer à exister.

Et cela commence. Yannick Favennec, député UMP de la Mayenne, vient d’annoncer sa démission car la motion « La Droite forte » l’aurait emporté comme dans le voisin Maine-&-Loire. « Je ne me sens  pas en phase avec ce choix, » écrit Favennec. Donc, il cède la place. La fréquentation de Guillaume Peltier lui donne des boutons. Il n’est guère le seul. Peltier l’emporte en Touraine, où Copé n’a pas réussi le score espéré. Les Baroin, Guaino, Longuet, n’aiment pas trop Peltier.
Mais ils ne sont guère les seuls. Or, s’il pavoisait trop, cela risque de créer des ressentiments.

Ah, à La Réunion, les adhérents n’auraient pas pu voter. Les enveloppes auraient été expédiées mais non reçues. Par tout le monde ? Seulement chez les partisans de… ? Ou de… ?
Outre les les personnalités déçues de l’UMP, qui n’ont pas pris parti trop fort et vont vouloir jouer un rôle, il y a la fuite des militants vers Borloo (voire Bayrou, mais sans doute peu) ou le FN qui peut guetter.

Bref, pour les prochaines municipales, l’UMP sera en ordre de chamaille. Qu’il se rassure, il ne sera guère le seul.

En tout cas, Copé est gonflé « si on enlève les bureaux de vote où il y a eu fraude, j’ai gagné (…) les bureaux de vote où il y a eu fraude étaient tenus par ses amis. ». C’est tout frais, de ce matin. Ouh là ! Et quelles sanctions sont prévues ? L’exclusion ? Pour Christian Estrosi, lui, ce matin, des centaines de voix auraient subtilisées, toutes en faveur de Fillon.

Il ne faudrait pas trop exclure : le futur président trouvera une UMP en faillite, qu’il y songe, financièrement, la baisse de dotation de 10 millions d’euros, les licenciements (avec indemnités de départ), ne pourront pas être compensés par des hausses de cotisations (25 euros de l’an actuellement). Et il faut rembourser l’emprunt du tout nouveau siège (35 millions d’euros).

Bourrer les urnes, c’est beaucoup plus facile que de renflouer les caisses. Les fraudes auraient été massives, selon Copé, à Paris et dans les Alpes-Maritimes. Selon Fillon (par la voix de Jérôme Chartier), dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. Et seulement « raisonnables » ailleurs ?

Plus rien ne baigne à l’UMP, mais question beignes, quel splendide rattrapage !